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Des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche devant le quartier général de l’armée dans la ville soudanaise de Damazin, ont indiqué des témoins oculaires, pour protester contre les récents affrontements ethniques dans le sud du pays qui ont fait 200 morts.
Les manifestants « ont tenté d’entrer dans le quartier général de l’armée » avant de « mettre le feu au bâtiment du gouvernement de l’Etat », a déclaré à l’AFP un habitant Abdel Qader Ibrahim par téléphone depuis Damazin, la capitale de l’Etat du Nil Bleu, au sud du Soudan, frontalier de l’Ethiopie et du Soudan du Sud.
Au moins deux cents personnes ont été tuées en deux jours la semaine dernière, ont annoncé samedi les médias officiels, après que des affrontements ont éclaté au sujet de conflits fonciers signalés entre des membres du peuple haoussa et des groupes rivaux.
Les habitants ont déclaré que des maisons et des magasins avaient été incendiés et que des centaines de personnes avaient fui des tirs intenses.
« Les hôpitaux font face à une énorme pénurie de médicaments alors que le nombre de blessés augmente », a déclaré dimanche à l’AFP le ministre de la Santé Jamal Nasser.
Le gouverneur de l’État, Ahmed al-Omda Badi, a déclaré vendredi l’état d’urgence pour mettre fin à certains des pires combats de ces derniers mois.
De juillet à début octobre, au moins 149 personnes ont été tuées et 65 000 déplacées dans le Nil Bleu, selon les Nations unies.
Les manifestants ont scandé « Al-Omda doit partir », accusant le gouverneur de ne pas les avoir protégés, selon le témoin oculaire Haram Othman.
Les Hausa se sont mobilisés à travers le Soudan, affirmant que la loi tribale les discrimine en les empêchant de posséder des terres dans le Nil Bleu parce qu’ils étaient le dernier groupe à y arriver.
L’accès à la terre est très sensible dans ce pays pauvre, où l’agriculture et l’élevage représentent 43 % de l’emploi et 30 % du PIB, selon les statistiques de l’ONU et de la Banque mondiale.
Le Soudan est aux prises avec des troubles politiques de plus en plus profonds et une crise économique en spirale depuis un coup d’État militaire mené l’année dernière par le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan.
Une recrudescence de la violence ethnique au cours des derniers mois a mis en lumière l’effondrement de la sécurité au Soudan depuis le coup d’État.
Près de 600 personnes ont été tuées et au moins 211 000 contraintes de fuir leur foyer dans des conflits intercommunautaires à travers le pays depuis janvier, selon l’ONU.
(AFP)
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