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Statut : 24/10/2022 17h20
Depuis le week-end, les médias russes et les responsables gouvernementaux ont déclaré à l’unisson que l’Ukraine construisait une « bombe sale » radioactive. Le Kremlin ne fournit aucune preuve. Les experts soupçonnent une ruse de propagande.
C’est un message court et doux : la bombe est presque prête. Depuis le week-end, les médias russes, en particulier les chaînes de télévision d’État, brossent le tableau horrifiant d’une « bombe sale » que Kyiv pourrait faire exploser en Ukraine afin d' »en accuser la Russie », selon un reportage de la chaîne de télévision publique Rossiya 24.
Annette Kammerer
Londres est prête à livrer
La Russie décrit un engin explosif qui contient des substances radioactives ainsi que des matières explosives comme une « bombe sale ». Alors qu’en mars on parlait encore d’une arme nucléaire à base de plutonium, la télévision d’Etat russe montre désormais comme preuve des images d’une mine d’uranium soi-disant ukrainienne.
Kyiv a nié avec véhémence les allégations de la Russie selon lesquelles elle aurait fait exploser une « bombe sale ».
Sabine Krebs, WDR, journal du jour à 20h00, 24 octobre 2022
L’Institut de recherche nucléaire de Kiev est impliqué dans une telle « bombe sale ». Selon le reportage télévisé, Londres serait prête à livrer les composants des armes nucléaires classiques.
les parties en conflit comme source
Les informations sur le déroulement de la guerre, les bombardements et les victimes fournies par les organes officiels des parties au conflit russe et ukrainienne ne peuvent pas être vérifiées directement par un organe indépendant dans la situation actuelle.
Provocation déjouée selon le porte-parole de la Douma
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a appelé dimanche ses homologues américain et certains de ses homologues européens. Et juste averti d’une telle bombe. C’est une allégation qui a depuis été démentie avec véhémence par l’Ukraine, les États-Unis et l’Europe également.
Des annonces claires, qui ont pourtant été immédiatement critiquées en Russie. Le vice-président de la Chambre des Lords russe, Konstantin Kosachev, s’est demandé pourquoi l’Europe n’enquêtait pas sur cette accusation : comment les ministres de la Défense ont-ils pu s’accorder si rapidement sur un rejet commun ?
Mais il y avait une bonne chose dans les pourparlers entre le ministre russe de la Défense, a expliqué Kosatchev : l’action rapide et proactive de la Russie aurait déjoué la provocation avec une bombe sale. Et la Russie continuera à prendre des mesures préventives.
Selon le Kremlin, ce n’est pas un vain soupçon
Pendant ce temps, non seulement la partie ukrainienne soupçonne que cela pourrait être exactement le but d’une telle affirmation. Dans une interview avec le format YouTube « Breakfast Show », l’expert militaire indépendant Yuri Fedorov a expliqué qu’avec de telles déclarations, Moscou tente « d’anticiper son attaque, pour ainsi dire ». Et pourrait alors vendre ses propres actions comme une frappe préventive « pour sauver l’humanité des terribles fascistes ».
Frank Sauer, politologue à l’Université de la Bundeswehr à Munich, accusé d’avoir construit une « bombe sale »
tagesschau24 17h00, 24.10.2022
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministère russe de la Défense ont commenté les plans d’une « bombe sale ». La teneur fondamentale de leurs déclarations, comme l’a résumé Lavrov, était qu’il ne s’agissait pas d’un soupçon vide de sens. Parce que la Russie a déjà des informations concrètes sur la construction. Celui-ci est déjà dans sa « phase finale ».
« Croire ou ne pas croire »
Tous les responsables qui se sont prononcés sur le sujet aujourd’hui se sont également entendus sur le but d’une telle « provocation »: l’Ukraine mène avec elle une « puissante campagne anti-russe », par exemple, le représentant du ministère de la Défense Igor Kirillov a expliqué l’objectif de cette « bombe sale ».
Afin de « saper la confiance en Moscou » de toutes choses. Selon Kirillov, l’Ukraine accusera la Russie d’utiliser des armes de destruction massive et présentera ainsi la Russie comme des « terroristes nucléaires ».
Le porte-parole du Kremlin, Peskov, a déclaré que la Russie avait mis les informations nécessaires à la disposition des ministres américain et européen de la Défense. C’est désormais « leur affaire : croire ou ne pas croire ».
Arguments en faveur de l’utilisation d’armes nucléaires ?
Une courte phrase dans le discours de Lavrov en particulier a fait que les gens se sont assis et ont remarqué. Non seulement la Russie continuera d’enquêter sur le prétendu plan ukrainien d’une « bombe sale ». Selon le ministre des Affaires étrangères, son pays aurait un grand intérêt à « empêcher une provocation aussi terrible ».
De nombreux experts et politiciens semblent convenir que de telles déclarations peuvent préparer le terrain – du moins en termes argumentatifs – à l’utilisation des armes nucléaires russes. Mais la question, selon l’expert militaire Fiodorov, est de savoir qui croira à ces arguments.
Fyodorov est certain que même des « pays prétendument amis » comme la Chine ou l’Inde ne « soutiendraient en aucun cas » une attaque nucléaire russe sous le couvert d’une prétendue frappe préventive. Le gouvernement russe ne pouvait l’expliquer qu’à sa propre population de cette manière. Et il va « avaler tout ce qui vient ».
Russie : « La bombe sale est presque prête »
Annette Kammerer, ARD Moscou, 24 octobre 2022 12h05
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