Les accusations de « cosying » d’extrême droite s’intensifient après la rencontre Macron-Meloni

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Les accusations de rapprochement avec l’extrême droite volent en France après que le Rassemblement national de Marine Le Pen a soutenu lundi la motion de défiance de la gauche envers le gouvernement et que le président Emmanuel Macron a rencontré le nouveau Premier ministre controversé de l’Italie, Giorgia Meloni.

Lire l’article original en français ici.

Bien que de telles accusations ne soient pas nouvelles, elles sont devenues plus fortes et plus fréquentes après la réunion discrète de Meloni et Macron à Rome dimanche 23 octobre, qui a fait de Macron le premier dirigeant étranger à avoir rencontré le nouveau dirigeant italien.

Espérant peut-être qu’il passerait inaperçu, les canaux de communication de l’Elysée n’ont pas attiré l’attention sur la rencontre – cependant, la gauche n’a pas tardé à condamner le rendez-vous.

Alors que la vice-présidente du Sénat Laurence Rossignol du Parti socialiste condamné la « dangereuse normalisation » de l’extrême droite, la dirigeante de La France Insoumise (LFI), Mathilde Panot, a qualifié Macron d' »irresponsable ».

La législatrice verte Sandrine Rousseau a ajouté à la discussion, criant « L’incroyable complaisance de Macron avec le fascisme et l’extrême droite. » Le président aurait dû « marquer sa désapprobation » de la position politique de Meloni, a-t-elle ajouté.

Défendre le meeting de Macron

Mais le meeting de Macron a été défendu par la majorité présidentielle au parlement.

« Il faut que les gens, et surtout la gauche, arrêtent de donner des leçons au président de la République », a déclaré l’eurodéputée Renew et ancienne ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau a dit le mardi matin (25 octobre).

Macron ne remplit « son rôle de chef de l’Etat » que lorsqu’il rencontre Meloni, a déclaré l’eurodéputé, soulignant que la rencontre était avec le chef d’un gouvernement démocratiquement élu d’un pays voisin.

Attaquer la gauche

Bien que le vote de défiance présenté par la coalition de gauche, la NUPES, n’ait pas eu suffisamment de succès pour renverser le gouvernement lundi 24 octobre, le Rassemblement national (RN) d’extrême droite de Le Pen s’est joint à la motion.

Alors que des politiciens, dont la Première ministre Elisabeth Borne, s’inquiétaient d’une « alliance impie » naissante, le président du groupe socialiste Boris Vallaud a refusé de se rallier à l’extrême droite, notant que « tout nous sépare ».

Raquel Garrido du LFI de NUPES a déclaré qu’elle était « heureux que le RN reconnaisse le leadership du NUPES » et fondateur du LFI Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il regrettait qu’il « manquait 50 voix pour éjecter le gouvernement » dans un Tweet.

Avec cette déclaration, Mélenchon s’est attiré les foudres de nombreux centristes, dont Stéphane Séjourné, le secrétaire général nouvellement élu de Renaissance et chef de file des députés Renew au Parlement européen.

« On sait maintenant avec qui ils sont ‘prêts à prendre le relais’ et à quel prix », a déclaré Séjournéqui dit s’inquiéter de la naissance d’une « coalition des extrêmes ».

Combats d’initiés à gauche

Depuis lundi soir, la gauche se défend contre les accusations de complicité avec l’extrême droite.

Comme de nombreux autres membres de la NUPES, le socialiste Jérôme Guedj a reproché aux députés Renaissance de la majorité d’avoir voté en faveur de « deux vice-présidents RN de l’Assemblée », ce qui constitue selon lui un « soutien concret » au parti d’extrême droite.

Mais des critiques sont également venues de l’intérieur de la gauche.

Entre autres, Hélène Geoffroy, cadre du Parti socialiste, exprimé son inquiétude qu’« au lieu d’être consterné par le soutien meurtrier du Rassemblement national à [their] motion, les dirigeants de La France Insoumise semblaient s’en contenter.

Les opposants de gauche dénoncent cette prétendue convergence des luttes et accusent la NUPES d’avoir édulcoré leur motionnotamment en supprimant les références positives à l’immigration, pour la rendre « votable » par le parti d’extrême droite.

Bien que cela ait été révélé par plusieurs médias comme Le Figaro et Le Parisienles dirigeants du NUPES ont nié cela, dans des commentaires à HuffPost.

Les échanges houleux se sont poursuivis lorsque le gouvernement a dû faire face à l’heure des questions à l’Assemblée mardi après-midi.

Le député LFI Thomas Portes a accusé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’avoir gardé le silence sur plusieurs incidents dont les auteurs seraient des militants d’extrême droite.

Darmanin a réfuté ces accusations, déclarant au député que « quand vous condamnez l’extrême droite, vous n’acceptez pas ses votes », provoquant ainsi l’indignation des bancs de gauche.

« Vous ne survivez que grâce à l’opposition avec l’extrême droite », a-t-il déclaré à la NUPES.

Le Rassemblement national est resté particulièrement silencieux sur les affrontements houleux.

[Edited by Daniel Eck/Nathalie Weatherald]

Marche de la gauche française contre la politique de Macron

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Paris dimanche, protestant contre le coût de la vie, réclamant plus de justice environnementale et sociale et critiquant la politique du gouvernement.

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