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- La demande de cuivre en Chine est à la traîne à un moment où la consommation est généralement élevée, a écrit Bloomberg.
- La rentabilité des fonderies de cuivre a chuté à son niveau le plus bas depuis plus d’une décennie.
- Une moindre demande pour ce produit phare témoigne d’une aggravation des difficultés de l’économie chinoise.
La demande chinoise de cuivre est à la traîne à un moment généralement défini par une demande plus élevée, a rapporté Bloomberg.
Même si la saison automnale occupe généralement les fabricants de métaux, une demande décevante pourrait briser la tendance. C’est une mauvaise nouvelle pour les transformateurs de métaux chinois : leurs bénéfices ont déjà plongé de 36,7 % au cours des sept premiers mois de l’année, soit la plus forte baisse depuis plus d’une décennie.
Une faible consommation est également le signe d’un plus grand pessimisme pour l’économie chinoise. En effet, le métal est souvent considéré comme un indicateur fiable de la force économique, en raison de sa large utilisation dans un certain nombre de secteurs.
Bien que la construction représente normalement un quart de la demande, une offre excédentaire de biens immobiliers a freiné le secteur.
Le déclin de l’activité de consommation est également devenu un obstacle pour le cuivre, puisque les biens de consommation représentent 16 % de la demande totale.
La Chine a introduit certaines mesures pour surmonter ces défis, supprimant les restrictions sur l’achat de logements et abaissant les taux d’intérêt pour encourager les dépenses. L’été a été marqué par un léger rebond de l’activité de consommation, même si celui-ci pourrait ne pas durer.
Même si les appels lancés aux autorités chinoises pour qu’elles mettent en œuvre une approche de relance plus large pourraient stimuler la demande, il est peu probable que cette stratégie soit mise en œuvre.
Cependant, les efforts de Pékin pour verdir son économie ont stimulé la demande de cuivre, a rapporté Bloomberg. Par exemple, la demande de cuivre affiné a grimpé de 6,3 % au premier semestre de l’année, grâce aux investissements dans les énergies propres.
Mais cela aussi risque d’être de courte durée, à mesure que l’expansion solaire ralentit et que les ménages continuent de donner la priorité à l’épargne. Même là où il existe une demande de cuivre, les fonderies et les transformateurs de base ont signalé une baisse des prix pour conserver leurs clients.
Ces dernières semaines, d’éminents économistes ont exprimé leur inquiétude quant à la probabilité que la croissance fulgurante des années précédentes en Chine ne se reproduise pas de si tôt. Les économistes de Bloomberg s’attendent désormais à ce que la croissance du PIB chinois ralentisse à environ 1 % d’ici 2050, contre 1,6 % selon les estimations précédentes.