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L’assassinat politique est une pratique aussi ancienne que la société humaine, bien que le terme lui-même dérive de l’Ordre des Assassins perse du XIIe siècle, décrit pour la première fois par Marco Polo. Jules César, Thomas Becket, l’archiduc François Ferdinand, Léon Trotsky, John F. Kennedy, Lord Louis Mountbatten, Olof Palme et Eugène Prigojine ont été victimes d’assassinats politiques notoires. Ils avaient un point commun : tous étaient des cibles très médiatisées.
Ce n’est pas une description qui peut être appliquée avec précision à Hardeep Singh Nijjar, un citoyen canadien abattu en juin par deux hommes armés masqués à l’extérieur d’un temple sikh en Colombie-Britannique. Si Nijjar pouvait prétendre à la gloire, c’était en tant que militant pour le Khalistan, une patrie sikh fictive du Pendjab indien, à laquelle le gouvernement indien s’oppose farouchement. Son activisme constitue le seul motif plausible de son assassinat. Aussi peu connu soit-il, la mort de Nijjar était aussi un assassinat politique.
Après avoir échoué à obtenir une explication privée, Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, a rendu public la semaine dernière, déclarant qu’il y avait des « raisons crédibles » de croire que des agents du gouvernement indien étaient derrière le meurtre. Sa déclaration a été immédiatement rejetée par Delhi, qui a qualifié cette allégation d’« absurde ». C’était un mauvais choix de mot. Un instant de réflexion aurait dû faire comprendre au Premier ministre, Narendra Modi, qu’il s’agit effectivement d’une affaire très sérieuse.
Bien que Trudeau n’ait pas fourni de preuves de son affirmation, il ne l’aurait pas fait, dans le cadre formel du Parlement canadien, s’il n’avait pas eu de solides raisons de croire qu’elle était vraie. Il est apparu que le réseau de partage de renseignements Five Eyes – comprenant les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande – aurait pu fournir à Ottawa des informations incriminantes qui indiqueraient la complicité de responsables et de diplomates indiens au Canada. Si tel est le cas, ce ne serait pas la première fois que l’Inde serait impliquée dans des meurtres extraterritoriaux.
Un personnage moins hautain et plus vif d’esprit que Modi aurait également compris que le meurtre de Nijjar, effroyable en soi, soulevait d’importantes questions d’État que Trudeau ne pouvait ignorer. « Toute implication d’un gouvernement étranger dans le meurtre d’un citoyen canadien sur le sol canadien constitue une violation inacceptable de notre souveraineté », a déclaré Trudeau. Après les empoisonnements perpétrés par des agents russes à Salisbury, la Grande-Bretagne sait ce que l’on ressent.
Les expressions publiques d’inquiétude des gouvernements américain et britannique ont été suivies en personne lorsque Joe Biden et d’autres dirigeants occidentaux ont rencontré Modi lors du récent sommet du G20 à Delhi. Cela aussi aurait dû persuader Modi que, quelle que soit la vérité sur la question, il serait confronté à une querelle diplomatique préjudiciable. Pourtant, imprudemment, il a aggravé la situation, expulsant un diplomate canadien et suspendant les services de visa et les négociations commerciales. À ce stade, on ne sait pas clairement où finit la juste indignation et où commence l’arrogance aveugle.
Il est vrai, comme le disent les critiques indiens, que Trudeau est confronté à des complications politiques intérieures. L’importante minorité sikh du Canada exerce une influence considérable. Il est également vrai que l’Inde considère depuis longtemps le mouvement du Khalistan comme une force séparatiste déstabilisatrice soutenue par le terrorisme. Pourtant, Modi, un populiste autoritaire qui a tendance à traiter toute opposition comme une trahison proche de la trahison, est confronté à ses propres complications politiques, principalement des élections générales l’année prochaine. Affronter le Canada, un autre pays du Commonwealth associé par certains à l’ère impériale britannique, sert son programme ultra-nationaliste hindou.
L’Inde est une puissance montante sur la scène mondiale qui partage ostensiblement les valeurs occidentales. La Grande-Bretagne et les États-Unis la considèrent comme un allié important dans la lutte plus large avec la Chine. Mais le comportement du gouvernement Modi dans le pays et à l’étranger soulève des doutes sur son engagement en faveur de la démocratie et sur la fiabilité de l’Inde en tant que partenaire. L’assassinat de Nijjar, comme celui du dissident saoudien Jamal Khashoggi, laisse une tache sanglante difficile à laver.