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JIl y a 20 ans, l’écrivain belge Stefan Hertmans a découvert que sa maison à Gand avait été la demeure de Willem Verhulst, un nationaliste flamand qui a collaboré avec les occupants allemands pendant la seconde guerre mondiale et a rejoint les SS. L’ascension – une œuvre d’autofiction qui relate la quête d’Hertmans pour en savoir plus sur Verhulst – s’appuie sur des mémoires, des journaux intimes, des documents officiels et des entretiens pour imaginer des vies individuelles au milieu d’événements historiques tumultueux et explorer la famille, le nationalisme et la maison.
Hertmans, dont le roman Guerre et térébenthine a été sélectionné pour le prix Man Booker International en 2017, est hanté par l’idée de ce qui aurait pu se passer dans sa « maison maudite ». Il imagine Verhulst et sa femme, Mientje, élevant joyeusement leurs petits enfants là-bas avant de se séparer, alors que Verhulst commence à porter un uniforme nazi et à disparaître pendant des jours dans des missions mystérieuses. Lorsque l’Allemagne envahit, Mientje s’inquiète du salaire lucratif de Verhulst à un moment où « la plupart des gens de ce quartier ne peuvent pas se permettre le sel de leur soupe ».
Une scène mémorable, dans laquelle Verhulst tire accidentellement sur le buste en plâtre de Paris d’Hitler sur sa cheminée, incarne la représentation d’Hertmans d’un homme narcissique à la fois dangereux et pathétique, plein de délires patriotiques qui seraient risibles s’ils n’avaient pas de conséquences mortelles. , et enclin à brandir des armes à feu tout en buvant du schnaps.
Verhulst condamne ses compatriotes aux camps de concentration avec autant de désinvolture qu’il a des relations extraconjugales. Des décennies plus tard, son fils Adriaan, devenu un historien respecté, ne peut pas faire face à certains des crimes de son père, ce qui amène Hertmans à se demander : « Combien de réalité une personne peut-elle supporter, lorsque le sujet est son propre père ? »
Après la guerre, Verhulst languit en prison impénitent, écrivant dans son journal intime et fantasmes, tandis qu’à l’extérieur, l’Europe gît en ruines sous un « ciel de cendre » apocalyptique. Hertmans, dans la traduction lucide de David McKay du néerlandais, illustre son texte avec des photographies, invitant à la comparaison avec WG Sebald. L’ascension manque l’originalité et le poids de Austerlitzmais l’hybride d’histoire et de fiction d’Hertmans est néanmoins un rappel puissant et humain que les horreurs du siècle passé sont inépuisablement fascinantes et se répercutent aujourd’hui.
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