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ÔLa pornographie en ligne est devenue incontournable. Des centaines de millions de personnes le regardent chaque mois. L’industrie mondiale gagne d’énormes sommes d’argent chaque année. Les pays et les gouvernements débattent constamment de ses pratiques, de ses excès et de ses dangers, mais rien de significatif ne se produit jamais. Peut-on l’arrêter ou le réduire ? Devrait-il?
C’est au tour de la France de s’interroger sur les contenus pour adultes, la manière dont ils sont produits, à quoi ils conduisent et s’ils doivent être interdits. Le catalyseur a été un rapport publié par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), un organisme de surveillance de l’égalité des sexes nommé par le gouvernement.
Sur plus de 200 pages, le rapport, Pornocriminalitéfait valoir que l’industrie de la pornographie a contourné les lois sur les abus physiques et sexuels, promouvant des comportements et des normes préjudiciables et ayant « l’intention de […] faire souffrir les femmes parce qu’elles sont des femmes ».
De nombreux faits et chiffres contenus dans le rapport sont profondément préoccupants. Selon leurs recherches, 51 % des garçons de 12 et 13 ans et 31 % des filles regardent de la pornographie au moins une fois par mois. L’âge médian auquel les enfants regardent de la pornographie pour la première fois était de 14 ans en 2017, mais seulement de 10 ans en 2020. En 2019, Xhamster, l’un des sites pornographiques les plus populaires en France, a publié sa liste de mots-clés les plus recherchés. Le « viol » arrive en neuvième position. «Beurette», argot raciste désignant une jeune femme nord-africaine vivant en France, a été la première.
Il existe un certain nombre d’anecdotes trop graphiques et déchirantes pour être mentionnées dans un journal, ainsi que des entretiens avec des producteurs qui admettent qu’ils doivent continuer à créer des contenus de plus en plus extrêmes pour obtenir plus de clics.
Selon le HCE, la pornographie est une industrie intrinsèquement néfaste, car la plupart des tournages sont, selon eux, contraires à la loi en raison de la violence réelle des actes et de l’exploitation de nombreux artistes. Mais cela représente également un danger pour la société dans son ensemble, dans la mesure où le racisme, le sexisme, la culture du viol, l’homophobie et la violence masculine trouvent tous leur origine dans la consommation de pornographie.
Les recommandations qu’il formule sont donc, sans surprise, sévères : toute pornographie doit être considérée, aux yeux de la loi, comme s’apparentant à de la prostitution. Le « camming » ou les performances sur des sites Web doivent également être considérés comme une forme d’exploitation sexuelle. Les sites pornographiques refusant d’imposer des contrôles d’âge stricts devraient être bloqués par les fournisseurs d’accès Internet. La phrase « travail du sexe» (« travail du sexe ») devrait être banni de toutes les communications gouvernementales ou publiques.
Le rapport s’est donc révélé controversé. Une chronique co-écrite par Florian Vörös, un universitaire spécialisé dans la pornographie et l’éducation sexuelle qui faisait autrefois partie de l’organisme de surveillance mais qui a démissionné, était cinglante. Il a fait valoir que le rapport manquait d’objectivité, n’avait pas interviewé une seule femme travaillant comme artiste dans l’industrie de la pornographie et cherchait à « imposer, par la force, son moralisme sexuel et sa politique répressive ».
Il cite, à titre d’exemple, l’affirmation du rapport selon laquelle « 90 % de la pornographie en ligne contient des actes de violence », alors que l’étude s’est concentrée sur un échantillon de seulement 50 vidéos, et que la définition de la « violence » est suffisamment large pour inclure les actes non conventionnels. des actes sexuels qui ne sont pas intrinsèquement violents.
Par ailleurs, un groupe de 80 personnes travaillant dans le domaine de la pornographie a publié une lettre ouverte dans le journal Libération, accusant le rapport de les « déshumaniser et criminaliser ». Il est, selon eux, insultant de dépouiller les artistes de leur agence en supposant qu’ils ne peuvent réellement consentir à un quelconque travail du sexe, et de les traiter comme des « complices d’une industrie qu’ils considèrent comme criminelle ».
Ils ne nient cependant pas que le statu quo laisse beaucoup à désirer. Dans la lettre, les signataires plaident en faveur d’une éducation sexuelle plus approfondie dans les écoles, en se concentrant sur l’utilisation d’Internet – ce que mentionne également le rapport. S’exprimant sur la radio France Inter, Mélanie Jaoul, qui dirige le syndicat des travailleuses du sexe AATDS, a réclamé de meilleurs droits du travail dans l’industrie, des contrats plus serrés, des coordinateurs d’intimité sur les plateaux, de meilleurs liens avec la santé au travail et une représentation syndicale plus forte.
En bref, tout le monde s’accorde sur le fait que l’industrie de la pornographie et la façon dont les gens s’y engagent doivent changer, mais personne n’est d’accord sur la voie à suivre. C’est une situation frustrante. Sisyphe se réveille chaque matin et pousse le même rocher sur la même colline ; Les militants anti-pornographie et les professionnels de la pornographie écrivent des rapports, des lettres et des chroniques en désaccord les uns avec les autres, puis rien n’est fait.
Il devrait être possible de trouver un juste milieu. Sinon, le rocher menacera de recommencer à dévaler la colline. Pourtant, le rapport du HCE considère la pornographie comme un « système qui massacre les femmes pour le profit ». Il souhaite que l’ensemble du secteur soit traité comme un criminel par nature, ce qui nécessiterait une refonte complète de la législation et un changement radical d’attitude du public.
Les opposants au rapport sont, selon la manière dont on le considère, soit plus pragmatiques, soit plus idéalistes, estimant qu’il serait plus fructueux de quelques rafistolages marginaux. Même si les politiques qu’ils suggèrent amélioreraient probablement l’industrie, elles ne s’attaqueraient pas aux effets plus larges que la pornographie a eu sur la société. En outre, ils ne feraient pas grand-chose pour gérer le contenu déjà en ligne – qui est pourtant très abondant.
Dans ce cas particulier, aucune des deux parties ne parvient à proposer une issue qui semble réaliste et efficace. Ils pourraient et devraient travailler ensemble, mais leurs points de départ sont si éloignés qu’il est peu probable que cela se produise de sitôt.
Personne n’est d’accord, rien ne se passe, et ceux qui maltraitent les femmes et empoisonnent l’esprit de ceux qui les regardent sont ceux qui rient jusqu’à la banque. Encore.