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La plus grande enquête anti-maltraitance sur enfants menée dans le pays depuis des décennies demande une chance de poursuivre son travail pour lutter en particulier contre les violences intrafamiliales.
La Commission nationale de l’inceste a publié un important rapport contenant une centaine de recommandations pour protéger les enfants des pédophiles et aider les adultes victimes d’abus sexuels dans l’enfance.
La Commission indépendante sur l’inceste et les abus sexuels sur enfants (Ciivise) plaide pour une amélioration de la détection, du traitement judiciaire, de la réparation et de la prévention – et a également exprimé son souhait de poursuivre ses travaux au-delà du 31 décembre de cette année.
Malgré le soutien d’élus, d’associations et de personnalités publiques, il est encore incertain si les travaux de la commission se poursuivront.
La commission a été lancée après la parution en janvier 2021 du livre « La Familia Grande » de Camille Kouchner, qui avait suscité une vague de témoignages sur l’inceste sur les réseaux sociaux.
Le dernier rapport, qui devrait être le dernier de Civiise, a été remis à Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l’Enfance, et sera présenté dans son intégralité au public à la Maison de la Radio à Paris lundi, ce qui marque Journée internationale des droits de l’enfant. La Première ministre Elisabeth Borne doit dévoiler un plan interministériel pour lutter contre les violences envers les enfants.
Le péage
Selon les conclusions de Ciivise, 160 000 enfants en France sont victimes de violences sexuelles chaque année, et 5,4 millions d’hommes et de femmes ont subi de telles violences au cours de leur enfance.
La commission estime le coût pour la société des conséquences à près de 10 milliards par an : impact sur la santé, traitement judiciaire, comportements à risque, etc.
Les violences sexuelles ont un impact à long terme sur leurs victimes, notamment l’alcoolisme, la toxicomanie, la dépression, les troubles de l’alimentation et les tentatives de suicide, comme l’a souligné la Ciivise dans ses précédents rapports.
Avec pas moins de 82 recommandations, le rapport de Ciivise présente un programme de politique publique complet et ambitieux pour protéger les enfants des pédophiles et soutenir les adultes qui en ont été victimes.
Il comprend des prescriptions sur la manière dont les professionnels doivent interroger les enfants victimes, recommandant que des efforts soient déployés pour vérifier les abus lorsque des mineures nécessitent des soins en cas d’avortement et de grossesse précoce, ou à la suite d’une tentative de suicide d’un enfant ou d’un adolescent.
Les recommandations de Civiise en matière de réforme juridique sont plus fondamentales. Il propose que les cousins soient soumis à la définition pénale de l’inceste, que les crimes sexuels contre les enfants soient exemptés de la prescription, ce qui permettrait d’engager des poursuites contre les agresseurs d’enfants par des adultes survivants.
Elle recommande également la suspension de l’autorité parentale et du droit de visite et d’hébergement pour les parents poursuivis pour viol ou agressions sexuelles incestueuses sur leur enfant.
En plus de garantir aux victimes une indemnisation qui tienne compte de toutes les conséquences sur leur vie, le gouvernement devrait également légiférer pour interdire aux agresseurs sexuels de revendiquer leurs droits parentaux sur les enfants nés d’un viol.
« Nous avons assez entendu parler de vous »
Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent pour que la Commission puisse poursuivre ses activités jusqu’en 2024 et même au-delà, en collectant des preuves, en conseillant les pouvoirs publics et en surveillant la mise en œuvre de ses recommandations.
Lundi, la délégation sénatoriale aux droits des femmes a appelé le président Emmanuel Macron à « maintenir » la commission dans « sa structure actuelle » avec ses deux coprésidents, le juge des enfants Edouard Durand et Nathalie Mathieu, directrice générale de l’association Docteurs Bru, qui prend chez les victimes d’inceste.
Le mois dernier, 26 organisations féministes et de protection de l’enfance ont envoyé le même message dans une lettre au journal Le Monde.
« Son rôle est crucial et son travail colossal », écrivent-ils. « La Ciivise doit être maintenue, car il faut bien plus de deux ans pour mettre fin à un phénomène d’une telle ampleur ».
« Il y aura une suite aux travaux de Ciivise. Faut-il aller vers une forme de Ciivise 2 ? (…) Les décisions seront prises dans quelques jours », a déclaré mercredi au Sénat le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
« Les chiffres sont terrifiants et vrais : un enfant est abusé sexuellement toutes les trois minutes dans notre pays », a-t-il ajouté. « Quand nous entendons cela, nous avons tous envie de vomir et de crier. »