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Floderus est jugé pour « corruption sur terre », l’une des accusations les plus graves en Iran, passible de la peine de mort.
La justice iranienne a accusé le Suédois Johan Floderus, diplomate de l’Union européenne (UE) détenu en Iran depuis plus de 600 jours, de collaborer avec Israël « contre la sécurité » de la République islamique.
Vêtu de l’uniforme bleu pâle porté par les prisonniers et menotté, le Suédois de 33 ans est apparu dimanche sur des photographies diffusées par la justice pour la première fois depuis son arrestation en avril 2022.
Son procès a débuté samedi à huis clos devant la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, avec la lecture des charges retenues contre lui, qui n’avaient pas été rendues publiques jusqu’à présent.
Floderus est jugé pour « corruption sur terre » et pour participation à « des actes contre la sécurité de l’Iran grâce à une coopération approfondie en matière de renseignement avec le régime sioniste », selon l’agence judiciaire iranienne Mizan Online.
La « corruption sur terre » est l’une des accusations les plus graves en Iran et est passible de la peine de mort.
Son procès commence au moment même où l’Iran fait pression sur la Suède pour qu’elle libère Hamid Noury, un citoyen iranien condamné à la prison à vie pour son rôle dans les exécutions massives de milliers d’opposants par le gouvernement iranien en 1988.
La Cour d’appel suédoise doit annoncer son verdict dans cette affaire le 19 décembre.
« Floderus est innocent et il n’y a absolument aucune raison de le maintenir en détention », a réagi dimanche le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, appelant une nouvelle fois à sa « libération immédiate ».
Le même appel a été lancé par le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, qui a annoncé samedi l’ouverture du procès. « Il n’y a aucune raison de maintenir Johan Floderus en détention ».
Un voyage touristique
Le Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l’UE, a été arrêté le 17 avril 2022 à l’aéroport de Téhéran alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui après un voyage entre amis.
Il est depuis détenu à la prison d’Evin à Téhéran, où sont détenus de nombreux opposants au gouvernement iranien.
Selon le représentant du procureur, « l’accusé était actif contre la République islamique dans le domaine de la collecte de renseignements au profit du régime sioniste sous la forme de projets (visant à) renverser la République islamique (dirigée par) les Américains, les Israéliens et les Européens. institutions connues pour être actives contre l’Iran ».
« Ses autres actions comprenaient des voyages en Palestine occupée, des communications avec des agents israéliens » et « la collecte d’informations sur les programmes de la République islamique, qui n’avaient rien à voir avec le domaine professionnel de l’accusé », a-t-il ajouté.
Suite à la lecture de l’acte d’accusation, le procès a été ajourné jusqu’à une nouvelle audience dont la date n’a pas encore été annoncée.
Des citoyens européens dans les prisons iraniennes
Les gouvernements, les groupes de défense des droits de l’homme et les familles des prisonniers étrangers en Iran accusent Téhéran de se livrer à une « diplomatie des otages » – des négociations pour obtenir des concessions d’autres pays.
Les relations entre Téhéran et Stockholm se sont encore détériorées en mai après l’exécution du dissident irano-suédois Habib Chaab, reconnu coupable de « corruption sur terre » après son enlèvement en Turquie en octobre.
Un autre citoyen irano-suédois, l’universitaire Ahmadreza Djalali, arrêté en Iran en 2016 et condamné à mort pour des accusations similaires, reste menacé d’exécution.
Plusieurs autres Européens sont détenus en Iran, dont quatre citoyens français. L’un d’eux, Louis Arnaud, a été condamné en novembre à cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l’État iranien. Sa condamnation a été qualifiée par Paris d’« inacceptable ».
Le début du procès de Floderus coïncide avec l’attribution dimanche à Oslo du prix Nobel de la paix au militant iranien emprisonné Narges Mohammadi.
Le prix Sakharov des droits de l’homme sera décerné mardi à titre posthume au Parlement européen à Strasbourg à Mahsa Amini, dont la mort a déclenché un vaste mouvement de protestation en Iran.