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Les efforts de l’Europe pour accroître la production d’armes et aider l’Ukraine à repousser l’invasion russe se heurtent à un obstacle inattendu de la part du gouvernement local allemand.
La municipalité de Troisdorf, qui compte près de 80 000 habitants, a pour l’instant bloqué le projet d’une grande entreprise d’armement d’étendre sa production localement.
Invoquant les besoins de développement, le « non » de la municipalité occidentale proche de Cologne remet en question la capacité de l’Union européenne à fabriquer davantage d’armes à un moment crucial.
Plus tôt cette année, l’UE à 27 s’est engagée à accroître ses livraisons d’obus d’artillerie indispensables à l’Ukraine alors que les forces de Kiev étaient confrontées à des pénuries.
Le maire de Troisdorf a rarement un rôle à jouer dans la politique internationale, mais le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a demandé des comptes début décembre au Parlement pour avoir retardé le projet.
Conscient des risques, le populaire ministre a exhorté les autorités locales et régionales à œuvrer pour accélérer le rythme de la production d’armes.
« La pression (…) est grande car en Europe et en Allemagne il y a un véritable goulet d’étranglement en matière de munitions », a déclaré Pistorius aux députés.
Depuis des semaines, Troisdorf est en conflit avec le géant de l’armement Diehl Defence, dont l’usine locale produit les dispositifs d’allumage nécessaires à de grandes quantités d’explosifs, tels que des roquettes et des charges de missiles.
Ces pièces sont utilisées dans la fabrication du système de défense aérienne Iris-T, dont trois ont été livrées par le gouvernement allemand à l’Ukraine.
Maisons et bureaux
Le site de Troisdorf constitue un maillon important dans les objectifs européens de soutien à l’Ukraine, alors que Kiev exhorte ses alliés à lui fournir davantage de munitions au moment où elle peine à repousser l’offensive russe.
L’UE s’est engagée à fournir à l’Ukraine un million de obus d’artillerie d’ici mars 2024 pour aider Kiev à lutter contre la Russie.
À ce jour, elle a livré environ 300 000 cartouches à partir de ses propres stocks, désormais épuisés.
La part de l’industrie allemande dans le plan européen devrait à terme atteindre 300 000 à 400 000 obus par an, soit plus de trois fois la production au moment de l’invasion russe de l’Ukraine début 2022, ont indiqué à l’AFP des sources industrielles.
Mais Diehl Defence voit désormais l’avenir de son site de Troisdorf sérieusement compromis après que la ville a décidé de revendiquer une partie du parc d’activités où est basée la filiale du groupe DynITEC.
Le fabricant d’armes souhaitait acheter le terrain mis en vente par l’ancienne société d’armement Dynamit Nobel, afin de pouvoir étendre sa capacité de production.
De son côté, la municipalité envisage d’aménager le site, grand comme 50 terrains de football et idéalement situé à proximité du centre-ville, en logements et bureaux.
« En remettant en question le site de Troisdorf, on mine la capacité de défense de la République fédérale d’Allemagne », a réagi Thomas Bodenmueller, membre du conseil d’administration de Diehl Defence.
Résistance
Un large éventail de conseillers municipaux, du maire conservateur Alexander Biber aux écologistes Verts et à l’extrême gauche Die Linke – environ les deux tiers du conseil – ont refusé de sacrifier une si grande zone du centre-ville.
En effet, selon les autorités locales, la production d’explosifs et d’engins de combat nécessite d’immenses zones de protection autour de l’usine, sur lesquelles il est impossible de construire pour des raisons de sécurité.
Pour Marie-Agnès Strack-Zimmermann, présidente de la commission de la défense de la chambre basse du Bundestag et fervente partisane de l’Ukraine, la position du maire de Troisdorf « est tout simplement irresponsable ».
« Il s’agit de l’Ukraine, mais aussi et surtout de la sécurité de l’Allemagne », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Pour l’heure, Biber reste de marbre.
Malgré les réunions de médiation à l’approche des vacances de Noël, aucun compromis n’a encore été trouvé et il n’est pas seul dans sa résistance.
Plus tôt cette année, le groupe Rheinmetall, autre fleuron de l’industrie d’armement allemande, avait annoncé qu’il ne construirait pas de nouvelle usine de poudre de munitions dans la région de Saxe, à l’est de l’Allemagne.
Le projet avait suscité l’inquiétude de la population locale et, faute d’acceptation du public, Rheinmetall a transféré le projet vers un autre endroit en Bavière.
Alors que les experts affirment que Kiev a besoin de trois millions de cartouches par an, Pistorius a averti le mois dernier que l’UE ne parviendrait probablement pas à atteindre son objectif de mars consistant à livrer ne serait-ce qu’un million de cartouches d’obusier dont elle a désespérément besoin.