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La ministre nouvellement nommée a affirmé que la décision avait été prise en raison du manque de personnel dans l’école publique de son fils.
Pouvez-vous être un bon ministre de l’Éducation et envoyer vos enfants dans des écoles privées en même temps ?
C’est la question à laquelle est confronté le nouveau ministre français de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Casteraqui, trois jours seulement après son entrée en fonction, fait déjà face à sa première polémique.
Les pressions exercées sur sa décision d’envoyer ses enfants dans une école privée ont éclipsé la présidente Emmanuel Macronde lancer son deuxième mandat par un remaniement ministériel.
Tout a commencé vendredi dernier lorsque, interrogée par la presse sur la scolarité de ses enfants, elle a justifié sa décision en disant qu’il était « frustrant » de voir combien d’heures l’école publique de son fils n’avait pas remplacé pendant qu’un de ses professeurs était en congé.
La nouvelle ministre a expliqué qu’elle et son mari en avaient « marre, comme des milliers de familles » et avaient décidé de « chercher une autre solution ».
Le reste de leurs enfants fréquentaient la prestigieuse école Stanislas, une institution catholique proche de chez eux à Paris.
L’année dernière, le ministère de l’Éducation a mené une enquête dans l’école après qu’elle ait été accusée d’homophobie et de sexisme lorsque la presse a souligné sa position anti-avortement et ses enseignements sexistes.
demande sa démission
Ce qui a exaspéré les Français et suscité des appels à la démission du ministre, c’est un article paru dimanche dans le journal Libération, affirmant que le fils d’Oudea-Castera n’a passé qu’un trimestre à l’école maternelle publique Littré.
Le journal a révélé que sa classe n’avait pas été affectée par le manque de personnel à l’école publique, citant l’enseignant qui avait sa classe en 2009.
Elle affirme également que la décision de le transférer dans une autre école était motivée par le refus de l’école de promouvoir son fils.
Oudéa-Castéra « nie catégoriquement les allégations rapportées par Libération », a indiqué son bureau à l’Agence France-Presse.
« Il faut clore ce chapitre d’attaques personnelles et de vie personnelle », a plaidé la ministre elle-même lors d’une visite officielle à Paris lundi matin.
La porte-parole du gouvernement français, Prisca Thévenot, a tenté de minimiser la polémique de sa collègue dans une interview à la radio, affirmant que la ministre expliquait simplement pourquoi elle avait choisi l’enseignement privé pour son fils.
« Je crois en l’éducation publique et je pense que nous devons tous y avoir une grande ambition », a-t-elle ajouté.
Cependant, l’opposition et les syndicats ont été très critiques à l’égard du ministre de l’Éducation.
« Les jours passent et les mensonges s’accumulent », a écrit Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste français, sur le réseau social X, anciennement Twitter. Des commentaires similaires ont suivi à gauche et à l’extrême droite.
La vérité est que la ministre est embourbée dans la polémique depuis sa nomination, et juste avant la publication de cette information, Oudéa-Castéra était déjà dans le collimateur des syndicats.
L’ancienne ministre des Sports et des Jeux Olympiques – qui dirige ce ministère depuis mai 2022 – se voit désormais attribuer un super-portefeuille qui comprend ce ministère ainsi que celui de l’Éducation, augmentant ainsi son pouvoir.
Beaucoup se demandent si elle sera capable de gérer deux portefeuilles aussi sensibles au cours d’une année cruciale.