Customize this title in frenchLa France revient sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables et amende le projet de loi sur la « souveraineté énergétique »

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Le projet de loi français sur la souveraineté énergétique ne comportera aucun objectif, du moins pour l’instant, a confirmé le cabinet du ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, répondant aux critiques sur le manque de considération du projet de loi pour les énergies renouvelables et l’importance excessive accordée au nucléaire.

Lisez l’histoire originale en français ici.

Le projet de loi sur la « souveraineté énergétique » a suscité la controverse depuis sa publication le 8 janvier en raison de son manque d’équilibre entre les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire.

Mais Le Maire, qui a hérité du portefeuille de l’énergie dans le cadre d’un remaniement gouvernemental la semaine dernière, a annoncé mercredi qu’il ferait marche arrière.

Les concertations en cours avec le Conseil national de la transition écologique (CNTE) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) « ont montré l’intérêt de prendre plus de temps » pour déterminer « ce qui devrait relever de la loi et ce qui devrait plutôt relever de la loi ». programme énergie et climat, au niveau réglementaire», a indiqué mercredi le cabinet de Le Maire.

Les observateurs ont critiqué le texte pour ne pas mentionner les objectifs de la France en matière d’énergies renouvelables, allant même jusqu’à supprimer les objectifs existants énoncés dans la législation française conformément à la directive européenne sur les énergies renouvelables.

Cependant, le projet de loi comprenait des objectifs détaillés concernant la disponibilité du parc EDF de 53 réacteurs nucléaires existants ainsi que les prochains réacteurs qui devraient ouvrir à Flamanville plus tard cette année.

Selon des sources industrielles, ces objectifs constituent un défi pour EDF, car l’électricien français pourrait être pénalisé si ses réacteurs ne respectaient pas les taux de disponibilité demandés. En effet, les réacteurs doivent être arrêtés à intervalles réguliers pour des raisons de sûreté et de maintenance.

Par ailleurs, le texte remplace l’obligation de « réduire » les émissions de gaz à effet de serre de la France par l’obligation de « viser une réduction » – un changement de langage qui a suscité les critiques des groupes environnementaux.

Des cibles complètement abandonnées ?

Faisant fi de la polémique, le gouvernement a décidé de supprimer tous les objectifs du texte, du moins pour l’instant.

« La France aura évidemment un programme énergétique pluriannuel et des objectifs en matière d’énergies renouvelables », a déclaré le bureau de Le Maire dans des commentaires cherchant à apaiser les critiques.

Le Maire lui-même a insisté sur sa volonté « d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables » dans des propos diffusés sur mercredi soir à la télévision française.

Plutôt que d’abandonner définitivement les objectifs énergétiques, « nous avons décidé de reporter l’inclusion de ce volet programmatique dans la loi », ont déclaré des proches de Le Maire.

Son gouvernement n’a pas précisé si cela serait prévu dans le projet de loi sur la souveraineté énergétique ou dans une autre loi. Elle n’exclut pas non plus de recourir à la voie réglementaire, dont le statut juridique est « inférieur à celui d’une loi », selon l’avocat environnementaliste Arnaud Gossement. La loi française impose aujourd’hui que la programmation énergétique et climatique soit législative plutôt que réglementaire.

Le calendrier de la réponse « dépend des consultations, du calendrier et du processus législatif en jeu », a commenté le cabinet, ajoutant que cela pourrait encore prendre « quelques semaines ».

Les ventes européennes de pompes à chaleur s’effondrent

Les chiffres de ventes trimestriels de pompes à chaleur en Europe sont en baisse de 14 % par rapport au trimestre de l’année dernière, ce qui, selon l’industrie, est dû à l’incertitude politique et à la baisse des prix du gaz.

Les législateurs inquiets

Parallèlement, les députés français ont déjà exprimé de « sérieuses inquiétudes ».

« L’absence de cet article dans le texte actuellement en consultation remet en cause la capacité du Parlement à débattre des questions stratégiques pour notre souveraineté énergétique et notre transition énergétique », ont déclaré les législateurs de la commission des affaires économiques du Sénat.

Ils demandent donc que les objectifs soient « réintégrés » dans le texte actuel. Dans le cas contraire, la situation serait « inacceptable, tout comme la proposition de scinder et de reporter ce tronçon à un autre véhicule ». [text]».

Dans le même temps, des doutes subsistent quant à l’inclusion d’objectifs en matière d’énergies renouvelables conformément aux règles de l’UE. Jusqu’à présent, la France n’a notifié à la Commission européenne aucun objectif de ce type dans le cadre de la directive européenne sur les énergies renouvelables récemment mise à jour. Paris a même lancé un débat pour réviser le partage de la charge sur les énergies renouvelables entre les États membres de l’UE, affirmant que son mix électrique actuel à faible émission de carbone pourrait être compromis par des objectifs toujours plus élevés en matière d’énergies renouvelables.

Sans objectifs énergétiques, le projet de loi n’aurait plus pour objet que de valider l’accord trouvé mi-novembre entre EDF et le gouvernement visant à réguler le prix de vente de l’électricité nucléaire aux consommateurs français.

Le Maire et le ministre de l’Ecologie Christophe Béchu ont participé ce matin à une réunion du Conseil national de la transition écologique (CNTE) qui a demandé « un calendrier de travail pour l’élaboration du programme énergie-climat », selon un participant.

Dans un premier temps, seules les parties du projet de loi réglementant le prix de vente de l’électricité nucléaire et des centrales hydroélectriques seront présentées à l’approbation du Parlement, a-t-on appris de la réunion, a indiqué la source.

[Edited by Frédéric Simon/Nathalie Weatherald]

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