Customize this title in frenchLa Cour constitutionnelle albanaise déclare que l’accord sur la migration avec l’Italie peut aller de l’avant s’il est approuvé

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Trente députés albanais ont tenté de bloquer la ratification de l’accord en saisissant la Cour constitutionnelle.

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La Cour constitutionnelle albanaise a déclaré lundi qu’un accord pouvait être conclu avec l’Italie, aux termes duquel des milliers de migrants secourus en mer par les autorités italiennes seraient envoyés en Albanie pendant que leurs demandes d’asile étaient traitées.

Trente députés albanais ont tenté de bloquer la ratification de l’accord en saisissant la justice. L’accord signé en novembre entre le Premier ministre albanais Edi Rama et la Première ministre italienne Giorgia Meloni peut désormais être voté au Parlement.

Le président du tribunal, Holta Zacaj, a qualifié l’accord de « conforme à la Constitution ».

Le Parti socialiste de gauche de Rama détenant 74 des 140 sièges du Parlement, l’accord devrait être adopté. Aucune date n’a été fixée pour le débat et le vote parlementaire.

L’accord, approuvé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen mais largement critiqué par les groupes de défense des droits de l’homme, fait partie des efforts de Meloni pour partager le travail de lutte contre la migration avec d’autres pays européens.

Dans le cadre de cet accord, deux centres seront créés en Albanie pour traiter les demandes d’asile des personnes secourues par les autorités italiennes dans les eaux internationales.

La chambre basse du Parlement italien a approuvé l’accord la semaine dernière, et elle attend le Sénat, où les forces de droite de Meloni disposent d’une confortable majorité.

À Tirana, la capitale albanaise, un petit groupe s’est rassemblé devant le palais de justice pour protester contre l’accord.

Les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et l’International Rescue Committee, se sont fermement opposées à l’accord, ce dernier affirmant qu’il pousserait « les gens vers des itinéraires toujours plus dangereux en quête de sécurité ».

L’Organisation internationale pour les migrations a déclaré lundi que près de 100 personnes sont mortes ou ont disparu en Méditerranée centrale et orientale depuis le début de l’année 2024. C’est deux fois plus que la même période en 2023, considérée comme l’année la plus meurtrière pour les migrants en mer en Méditerranée. Europe depuis 2016.

Dans le cadre de l’accord de cinq ans avec l’Italie, l’Albanie hébergerait jusqu’à 3 000 migrants à tout moment. Le traitement des demandes d’asile devant prendre environ un mois, le nombre de demandeurs d’asile envoyés en Albanie pourrait atteindre jusqu’à 36 000 en un an.

Les deux centres en Albanie seraient entièrement gérés par l’Italie, le temps d’accélérer le traitement de leurs demandes d’asile. L’Italie resterait légalement responsable des migrants tout au long du processus. Il les accueillerait s’ils obtenaient une protection internationale ou organiserait leur expulsion d’Albanie en cas de refus.

Les personnes arrêtées dans les eaux territoriales italiennes conserveraient leur droit, en vertu du droit international et européen, de demander l’asile en Italie et d’y faire traiter leurs demandes.

Rama a déclaré que l’Albanie se tenait aux côtés de Meloni en signe de gratitude au nom des Albanais qui ont trouvé refuge en Italie et « ont échappé à l’enfer et imaginé une vie meilleure » après l’effondrement du communisme en Albanie dans les années 1990.

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