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Le Parlement européen et les États membres sont parvenus à un accord samedi 10 février sur des réformes des règles budgétaires de l’UE visant à stimuler l’investissement tout en gardant les dépenses sous contrôle.
Le texte modernise les règles actuelles, connues sous le nom de Pacte de stabilité et de croissance, créées à la fin des années 1990, qui limitent la dette des pays à 60 % du produit intérieur brut et les déficits publics à 3 %.
« Deal ! », a déclaré la présidence belge du Conseil de l’UE sur la plateforme de médias sociaux X après 16 heures de discussions.
L’Union européenne a consacré deux ans à déployer des efforts intensifs pour développer des réformes soutenues par les États membres les plus frugaux comme l’Allemagne et d’autres pays, comme la France et l’Italie, qui recherchent plus de flexibilité.
Après de nombreuses disputes entre Berlin et Paris, les 27 États membres sont parvenus à un accord en décembre, puis ont entamé des négociations avec les négociateurs du Parlement européen. Le texte a été critiqué pour sa grande complexité et ridiculisé par les responsables de gauche comme un outil pour imposer l’austérité à l’Europe.
Les négociateurs sont finalement parvenus à un accord tôt samedi, à temps pour que le texte soit voté à Strasbourg ce printemps, avant les vacances parlementaires précédant les élections européennes.
Les réformes seront formellement adoptées après accord entre les législateurs et les États.
L’accord permettra aux États membres d’appliquer les nouvelles règles à leurs budgets 2025.
« Les nouvelles règles contribueront à parvenir à des finances publiques équilibrées et durables, à des réformes structurelles, à favoriser les investissements, la croissance et la création d’emplois dans l’UE », a déclaré la présidence belge.
Marge de manœuvre
L’ancien cadre budgétaire était jugé trop drastique et n’a jamais été réellement respecté.
Ces règles avaient toutefois été suspendues depuis la pandémie de coronavirus pour donner aux États membres une marge de manœuvre leur permettant de dépenser davantage pendant une période de grands bouleversements économiques.
Lors des premiers débats entre les pays, la bataille a été acharnée sur la question de savoir dans quelle mesure ces anciennes limites devraient être assouplies pour donner plus de place aux investissements.
Alors que la guerre fait rage en Europe et que l’UE s’engage dans une transition verte, les États dirigés par la France ont plaidé pour accorder plus d’espace pour financer ces domaines clés, notamment, par exemple, la fourniture d’armes essentielles à l’Ukraine.
Tout en confirmant les limites précédentes en matière d’endettement et de déficits budgétaires, le nouvel accord permet plus de flexibilité en cas de déficits excessifs.
Le texte prévoit des règles budgétaires plus souples, mieux adaptées à la situation particulière de chaque État, permettant aux gros dépensiers de revenir plus lentement à la frugalité.
L’approche sur mesure signifie que chaque pays présente sa propre trajectoire d’ajustement pour garantir la viabilité de sa dette, ce qui lui donne plus de temps s’il entreprend des réformes et des investissements et permet un retour moins douloureux à la santé budgétaire.
Le suivi se concentrerait sur l’évolution des dépenses, un indicateur économique considéré comme plus pertinent que les déficits, qui peuvent fluctuer en fonction du niveau de croissance.
Mais l’Allemagne et ses alliés « frugaux » ont réussi à resserrer ce cadre budgétaire en imposant un effort minimum quantifiable de réduction de la dette et des déficits à tous les pays de l’UE, malgré les réticences de la France et de l’Italie.
Ces modifications ont grandement compliqué le texte.
« Nous avons un accord! Un nouveau cadre de gouvernance économique était indispensable », a déclaré l’eurodéputée néerlandaise Esther de Lange sur X.
« Nous avons veillé à ce que les nouvelles règles budgétaires soient solides et crédibles, tout en laissant une marge pour les investissements nécessaires », a déclaré de Lange, du groupe de centre-droit du Parti populaire européen.
Nous avons un accord! Un nouveau cadre de gouvernance économique était indispensable. Nous avons veillé à ce que les nouvelles règles budgétaires soient solides et crédibles, tout en laissant une marge pour les investissements nécessaires. pic.twitter.com/MK5Zre4i3G
-Esther de Lange (@Esther_de_Lange) 10 février 2024
Les réformes sont également soutenues par les libéraux Renew de l’UE et par une grande majorité des groupes socialistes et démocrates.
Les Verts et certains élus S&D le rejettent cependant, tout comme la gauche radicale.
Ces élus ont dénoncé un retour à l’austérité après trois ans de suspension des règles budgétaires en raison de la pandémie et de la guerre en Ukraine.
« Nous avons besoin d’investissements dans l’industrie, dans la défense, dans la transition écologique, c’est l’urgence aujourd’hui, ce n’est pas de remettre à jour des règles économiquement absurdes », a déclaré à l’AFP l’économiste et eurodéputée S&D Aurore Lalucq.
Elle l’a dénoncé comme une « erreur politique qui sera utilisée par les populistes pour attaquer l’Europe ».