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© Reuter. Les gens marchent devant des moulins à vent sur un marché le premier jour du nouvel an lunaire du Dragon, à Hong Kong, Chine le 10 février 2024. REUTERS/Lam Yik/photo d’archives
Par Wayne Cole
(Reuters) – Un regard sur la journée à venir sur les marchés européens et mondiaux par Wayne Cole.
Les grands espoirs d’un retour rapide des marchés chinois après la pause n’ont pas encore été satisfaits, avec des gains modestes pour les actions jusqu’à présent.
Les recettes touristiques pendant les vacances du Nouvel An lunaire ont augmenté de 47 % par rapport à l’année précédente, avec plus de 61 millions de voyages en train, même si la comparaison a été flattée par une saison particulièrement faible l’an dernier.
La banque centrale du pays n’a pas eu l’occasion de réduire à nouveau ses taux dimanche, ce qui limiterait probablement la pression à la baisse sur le yuan, mais avec la déflation imminente, les analystes voient de nombreuses possibilités de nouvelles mesures de relance.
L’indice chinois de premier ordre a ajouté 0,5% supplémentaires en plus de son rallye de 6% avant LNY. Pourtant, ce chiffre reste en baisse de 1 % cette année et de 43 % par rapport aux sommets atteints en 2021.
En revanche, il est en hausse de près de 15 % pour l’année jusqu’à présent et s’est arrêté juste avant les sommets historiques atteints en 1989.
Même après sa montée en flèche, le Nikkei n’est toujours capitalisé qu’à 683 000 milliards de yens (4 550 milliards de dollars), à peu près autant que Nvidia (NASDAQ 🙂 et Apple (NASDAQ 🙂 réunis, et bien en dessous des 42 000 milliards de dollars du Nikkei.
La capitalisation boursière du Nikkei ne dépasse pas beaucoup le total des liquidités détenues par les sociétés japonaises, dont beaucoup se négocient à un prix inférieur à leur valeur comptable.
En parlant de Nvidia, les résultats de la diva de l’IA cette semaine seront un test de ses valorisations vertigineuses et d’un ratio cours/bénéfice de pas moins de 96.
L’augmentation de 570 milliards de dollars de la capitalisation boursière du fabricant de puces cette année représente plus d’un quart des gains du S&P 500, donc toute déception serait un oeil au beurre noir pour l’ensemble de l’indice.
Les options impliquent un risque que les actions puissent fluctuer de 11 %, soit 200 milliards de dollars, dans les deux sens en fonction des résultats.
Là encore, Nvidia dispose d’une très grosse marge bénéficiaire nette de 42 % et, en octobre, d’une trésorerie de 18 milliards de dollars, ce qui lui permet de résister facilement aux aléas d’un résultat.
Il s’appuie également sur la force la plus puissante des marchés : l’élan. Pourquoi ça monte ? Parce que les gens l’achètent. Pourquoi les gens l’achètent-ils ? Parce que ça monte.
Pour l’Europe, il n’y a pas de données majeures aujourd’hui, mais les indices PMI flash seront importants plus tard dans la semaine, ainsi que les enquêtes sur la confiance des entreprises et des consommateurs. Les analystes s’attendent à ce que l’enquête de la Banque centrale européenne sur les anticipations d’inflation des consommateurs reprenne sa tendance baissière après une légère hausse en novembre.
Les données salariales de la BCE sont également intéressantes étant donné que les décideurs politiques ont mis en garde contre une forte croissance des salaires, même s’il s’agit d’un indicateur retardé bien connu.
De nombreux intervenants de la BCE sont présents, notamment la présidente Christine Lagarde lors d’une conférence de presse de l’Eurogroupe vendredi.
Parmi les intervenants de la Réserve fédérale cette semaine figurent le toujours influent vice-président de la Fed, Philip Jefferson, et le gouverneur Christopher Waller.
La Fed a également publié mercredi le compte rendu de sa dernière réunion, bien qu’il ait été plutôt dépassé par les événements compte tenu des chiffres élevés des prix à la consommation et à la production.
Selon de mauvaises prévisions, l’inflation sous-jacente du PCE pourrait augmenter de 0,5 % en janvier, alors que les marchés espéraient seulement 0,2 %.
Les contrats à terme de la Fed n’impliquent désormais qu’une probabilité de 36 % d’une baisse des taux en mai, alors qu’ils étaient plus que pleinement évalués il y a quelques semaines. Le marché a enregistré moins de 100 points de base pour l’année, après avoir subi des réductions de deux quarts de point.
Principaux développements qui pourraient influencer les marchés lundi :
– Pas de données européennes majeures, alors que les marchés américains sont fermés
(Par Wayne Cole ; édité par Muralikumar Anantharaman)