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Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré qu’il convoquerait une réunion des pays de l’UE pro-nucléaires le 4 mars pour discuter du lancement d’un « Projet important d’intérêt commun (IPCEI) » dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Le Maire a fait cette annonce mercredi 21 février en marge d’une cérémonie à Paris marquant une coopération plus étroite dans le domaine de l’énergie nucléaire entre la France et la Bulgarie.
La France « mettra sur la table l’idée d’avoir un Projet important d’intérêt commun (IPCEI) dans le domaine nucléaire », a déclaré Le Maire lors de la cérémonie.
Les IPCEI ont été introduits en 2014 pour soutenir des projets stratégiques impliquant plusieurs pays de l’UE. Ils se concentrent généralement sur des technologies ou des industries de pointe qui sont cruciales pour l’avenir de l’UE et impliquent souvent une combinaison de financements publics et privés, l’UE apportant un soutien financier.
Surtout, les projets bénéficiant du statut IPCEI bénéficient de règles assouplies en matière d’aides d’État, permettant aux pays de l’UE de les financer avec la bénédiction de l’autorité de concurrence de la Commission européenne.
Le financement européen de l’énergie nucléaire est controversé. Des pays comme l’Autriche y sont catégoriquement opposés, affirmant que le budget de l’UE ne peut pas être utilisé pour financer des projets nucléaires.
Un IPCEI dans le secteur nucléaire est sur la table depuis que la Commission a confirmé début février qu’une alliance industrielle européenne pour les petits réacteurs modulaires (SMR) serait lancée prochainement.
Beaucoup de ces projets existent déjà dans les secteurs de l’hydrogène, des batteries ou du solaire, et ils font également suite à la création d’alliances industrielles dans ces domaines pour un développement à l’échelle européenne.
« C’est important car les aides d’État sont un moyen de dérisquer les projets et de baisser le coût de financement », explique Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française de l’énergie nucléaire, une association de défense du nucléaire.
Sur le front nucléaire, les domaines de coopération sont encore « en discussion », a déclaré le bureau de Le Maire à Euractiv France. Ceux-ci pourraient inclure « les infrastructures de recherche, le cycle du combustible, les SMR… », indique-t-il.
Quant à savoir si la Commission européenne pourrait être réceptive, il affirme que les discussions sont pour le moment « vraiment préliminaires ».
En confirmant le lancement d’une alliance industrielle nucléaire début février, la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a également déclaré qu’elle ambitionnait de déployer les premiers SMR en Europe d’ici 2030.
La proposition sera officiellement présentée par Le Maire le 4 mars lors d’une réunion de l’Alliance nucléaire, un groupe informel d’une douzaine de pays de l’UE intéressés par le développement de cette technologie.
Aux côtés du Royaume-Uni, les membres de l’alliance ont déclaré en mai dernier qu’ils souhaitaient que l’UE dispose de 150 GW de capacité de production d’énergie nucléaire d’ici 2050.
La réunion de l’alliance nucléaire aura lieu en marge d’un Conseil de l’énergie à Bruxelles réunissant les ministres des 27 États membres de l’UE.
Le Maire, dont le portefeuille de l’économie a été élargi à l’énergie lors du dernier remaniement gouvernemental français, devrait y participer, peut-être aux côtés de son ministre délégué à l’énergie et à l’industrie, Roland Lescure.
Les ambitions nucléaires bulgares
Parallèlement, la France et la Bulgarie ont signé une déclaration d’intention visant à établir une coopération commune dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Le document a été signé à Paris mercredi 21 février par le ministre bulgare de l’Energie Rumen Radev, qui faisait partie d’une délégation officielle conduite par son Premier ministre Nikolai Denkov. Le dirigeant bulgare avait auparavant rencontré le président français Emmanuel Macron.
La coopération bilatérale entre la France et la Bulgarie découle de la nécessité de « sécurité énergétique » et de réduction de la dépendance de la Bulgarie à l’égard des sources d’énergie russes, a déclaré M. Le Maire.
L’objectif est de faciliter les échanges sur les programmes nucléaires respectifs des deux pays – y compris les petits réacteurs nucléaires et les technologies de réacteurs avancées –, le processus industriel et d’approvisionnement, les réglementations en matière de sécurité et de maintenance, l’approvisionnement et la gestion du combustible, la recherche et le développement et la main-d’œuvre.
« Nous partageons notre compréhension de notre avenir, mais aussi de notre sécurité, de notre compétitivité », a déclaré Radev.
Fin 2022, le pays s’est attaché les services du fournisseur français de combustible nucléaire Framatome, en vue de devenir indépendant du combustible russe d’ici 2025.
La Bulgarie possède actuellement deux réacteurs nucléaires dans sa seule centrale électrique, couvrant plus de 30 % des besoins en électricité du pays. Fin 2023, le pays s’est engagé à construire deux réacteurs supplémentaires avec la société américaine Westinghouse.
Le pays n’aurait pas non plus abandonné l’idée de construire deux réacteurs supplémentaires dans le cadre d’une nouvelle centrale électrique, même si le contrat initial était avec la Russie.
« Outre l’énergie nucléaire, nous avons discuté d’une coopération potentielle dans le domaine de l’énergie hydroélectrique. Comme vous le savez, la Bulgarie et la Roumanie mettent en service une très grande centrale hydroélectrique sur le Danube. Nous avons exprimé notre intérêt à coopérer avec la France sur ce projet», a déclaré le ministre bulgare à Paris.
[Edited by Frédéric Simon/Alice Taylor]