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« Alexeï Navalny aurait pu être assis ici maintenant, aujourd’hui. Ce n’est pas une figure de style », a-t-elle déclaré dans une déclaration vidéo.
Selon Pevchikh, Navalny et deux citoyens américains détenus en Russie devaient être échangés contre Vadim Krasikov.
Il purgeait une peine d’emprisonnement à perpétuité en Allemagne pour le meurtre à Berlin en 2019 de Zelimkhan « Tornike » Khangoshvili, un citoyen géorgien de 40 ans d’origine tchétchène.
Les juges allemands ont déclaré que Krasikov avait agi sur ordre des autorités russes, qui lui avaient donné une fausse identité, un passeport et des ressources pour commettre le meurtre.
Elle n’a pas identifié les citoyens américains censés faire partie de l’accord.
Eux et le gouvernement américain contestent les accusations portées contre eux.
Ces gens ont osé défier Poutine. Ils sont tous morts
Les responsables allemands ont refusé de commenter lorsqu’on leur a demandé si la Russie avait fait des efforts pour obtenir un échange de Krasikov.
Le commentateur américain Tucker Carlson a interrogé plus tôt ce mois-ci le président Vladimir Poutine sur les perspectives d’échange de Gershkovich, et Poutine a déclaré que le Kremlin était ouvert aux négociations.
Il a évoqué un homme emprisonné dans un « pays allié des États-Unis » pour avoir « liquidé un bandit » qui aurait tué des soldats russes lors de combats séparatistes en Tchétchénie. Poutine n’a pas cité de noms mais a semblé faire référence à Krasikov.
Pevchikh a affirmé dans sa vidéo que Poutine « ne tolérerait pas » la libération de Navalny et a décidé de « se débarrasser de la monnaie d’échange ». Elle n’a présenté aucune preuve pour étayer cette affirmation.
Interrogée lors d’une conférence de presse régulière à Berlin sur les affirmations de l’équipe de Navalny, la porte-parole du gouvernement allemand, Christiane Hoffmann, a déclaré qu’elle ne pouvait pas commenter.
Navalny, 47 ans, l’homme politique d’opposition le plus connu de Russie, est décédé le 16 février dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique alors qu’il purgeait une peine de 19 ans de prison pour des accusations d’extrémisme qu’il a rejetées comme étant politiquement motivées.
Des personnalités russes ont publié des vidéos appelant les autorités à libérer le corps.
Les pays occidentaux ont imposé à la Russie davantage de sanctions en réponse à la mort de Navalny ainsi qu’à l’invasion de l’Ukraine, qui marquait samedi son deuxième anniversaire.
La porte-parole de Navalny, Kira Yarmysh, a déclaré lundi qu’ils cherchaient un lieu pour un service commémoratif plus tard cette semaine.