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© Reuter. PHOTO DE DOSSIER : Des gens font la queue pour utiliser les scanners d’iris de WorldCoin à Madrid, en Espagne, le 6 mars 2024. REUTERS/Antoine Demaison
Par Emma Pinedo et Elizabeth Howcroft
MADRID (Reuters) – La Haute Cour espagnole a confirmé lundi l’interdiction temporaire du projet de numérisation de l’iris de Worldcoin, le dernier coup porté à un projet qui a suscité des problèmes de confidentialité dans plusieurs pays.
Le tribunal a déclaré que la « sauvegarde de l’intérêt public » devait prévaloir, rejetant un appel des propriétaires de Worldcoin qui demandaient la levée de l’interdiction pendant ses délibérations.
Cofondé par Sam Altman, PDG d’OpenAI, en 2019, Worldcoin vise à créer un système d’identité mondial en incitant les gens à faire scanner leur iris en échange d’une crypto-monnaie gratuite et d’une identification numérique.
L’entreprise a été temporairement interdite mercredi par l’organisme espagnol de surveillance de la vie privée à la suite de plaintes pour insuffisance d’informations, collecte de données sur des mineurs et ne pas permettre le retrait du consentement.
L’organisme de surveillance a déclaré que le traitement des données biométriques, qui bénéficient d’une protection particulière en vertu du règlement général sur la protection des données de l’Union européenne, « implique des risques élevés pour les droits des personnes, compte tenu de leur nature sensible ».
Il a demandé à Worldcoin de cesser de collecter des informations personnelles et de cesser d’utiliser les données qu’il avait déjà collectées.
Worldcoin a déclaré dans un communiqué publié sur son site Internet que le régulateur espagnol avait contourné le « processus et les règles acceptés par l’UE », sans donner plus de détails.
L’entreprise a fait valoir que la décision du régulateur « lui causerait d’énormes dommages et un préjudice irréparable tant en Espagne que dans le monde », a déclaré le tribunal.
Elle a également fait valoir que le tribunal n’était pas compétent et que l’agence de données du Land allemand de Bavière, où l’entreprise est basée, devrait être chargée d’évaluer si l’entreprise respecte les réglementations en matière de protection des données.
Lundi, un porte-parole de Worldcoin a déclaré que la société se conformait pleinement à toutes les lois et réglementations régissant la collecte et le transfert de données biométriques.
« Nous attendons avec impatience l’opportunité de démontrer cette conformité et de fournir au régulateur des informations précises et importantes concernant cette technologie essentielle et légale devant la Haute Cour espagnole », a ajouté le porte-parole.
Plus de quatre millions de personnes dans 120 pays se sont inscrites pour que leur iris soit scanné par Worldcoin, selon son site Internet, et des files de personnes désireuses de s’inscrire pour essayer le nouvel outil se sont formées dans les stations de métro espagnoles ces dernières semaines.
Mais le projet a suscité des critiques de la part des défenseurs de la vie privée, de l’Argentine à l’Allemagne, concernant la collecte, le stockage et l’utilisation des données personnelles.
La Haute Cour d’Espagne a déclaré qu’en cas d’un éventuel jugement favorable levant l’interdiction, l’entreprise serait indemnisée pour toute perte de revenus, rejetant ainsi l’argument du « dommage irréparable » allégué par le requérant.