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Dans l’édition d’aujourd’hui

  • Les libéraux européens sont-ils toujours progressistes et pro-européens ?
  • Être soutenu par un parti politique ne signifie pas le représenter
  • Le sort de Wilders pourrait anticiper les discussions post-élections européennes

L’une des leaders des libéraux dans la campagne électorale européenne sera l’experte allemande en matière de défense Marie-Agnes Strack-Zimmermann, dont le parti en Allemagne a fait obstacle à d’importantes propositions législatives liées aux entreprises et au Green Deal ces dernières semaines.

Ce choix quelque peu inhabituel remet en question la stratégie globale des libéraux et leur politique future, à un moment où les sondages prévoient une performance plus faible des centristes libéraux aux élections européennes de juin.

L’ADLE – la plus grande famille politique du groupe libéral Renew au Parlement européen – a choisi l’expert allemand en politique de défense pour la représenter dans la campagne, aux côtés de deux autres personnalités libérales.

Ces dernières semaines, le parti de Strack-Zimmermann à Berlin, le Parti libéral-démocrate (FDP), favorable aux entreprises, a été à l’avant-garde de l’obstruction aux propositions législatives liées aux entreprises et au Green Deal, telles que la directive européenne sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises (ECSDDD). ), la directive sur les travailleurs des plateformes et la loi sur la restauration de la nature.

Plus concrètement, le média allemand Handelsblatt écrivait le mois dernier que le FDP avait l’intention de bloquer près de 14 dossiers législatifs européens avant la fin du mandat.

Pourquoi un parti qui ne détient que 3 à 5 % du soutien populaire en Allemagne exerce-t-il une telle influence ? La raison réside dans son rôle de parti minoritaire au sein de la coalition gouvernementale allemande, qui fonctionne selon une règle qui impose l’unanimité pour tout type de décision concernant les politiques européennes.

Le comportement des libéraux allemands semble avoir été apprécié par la famille européenne ADLE, en lui donnant un candidat chef de file de l’UE, niant ainsi la nature plus fédéraliste et progressiste de la famille (soutenir des dossiers soutenus par la majorité du Parlement européen, par exemple) qui est traditionnellement au cœur de l’action. des libéraux.

Peut-être était-ce dû aux problèmes majeurs de leadership que connaissent tous les partis, ou bien était-ce une manière de donner plus d’espace à des personnalités politiques plus importantes du groupe libéral, comme la Première ministre estonienne Kaja Kallas, qui s’était proposée comme tête de liste. , avant de prendre du recul.

Cette question ouvre une question majeure sur ce que signifie être un leader pro-européen : les gouvernements français et allemand ont toujours été perçus comme des pays pro-européens, contrairement aux pays de l’Est ou à « l’ennemi des ennemis », a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Mais les dirigeants qui bloquent la législation européenne pour défendre des intérêts nationaux et électoraux peuvent-ils être définis comme pro-européens et progressistes ? Et cela réussira-t-il à charmer les électeurs en juin ?

Nous avons un problème de leadership parmi les partis européens. Quelle est la différence entre être soutenu et représenter ? C’est ce que nous constatons avec le centre-droit (Parti populaire européen) et le centre-gauche (socialistes et démocrates) en Europe.

Les deux têtes de liste de ces familles politiques, Ursula von der Leyen et Nicolas Schmit, sont « soutenues » par leur parti, mais ne les représentent pas. Concrètement, cela signifie qu’aucun d’entre eux ne se présente aux élections (pour un siège au Parlement européen) et qu’aucun d’eux n’a été réellement impliqué dans la politique de son parti au cours des cinq dernières années.

Le choix de soutenir sans représenter crée probablement de la confusion parmi l’électorat et, peut-être, un manque de confiance à l’égard des approches descendantes.

Le sort de Wilders pourrait anticiper les discussions post-électorales européennes. Geert Wilders, leader d’extrême droite néerlandais et vainqueur des élections néerlandaises, a annoncé mercredi 13 mars qu’il n’accepterait pas le poste de Premier ministre car il n’est pas en mesure de former une coalition de droite.

Son énigme politique annonce l’un des débats auxquels le Parlement européen sera confronté après les élections européennes : quelle majorité prendra la tête de l’élaboration des politiques européennes ?

Voici les deux scénarios les plus probables : une coalition de droite (c’est-à-dire ce que Wilders a tenté aux Pays-Bas), comme le disait Nicola Procaccini, le co-président du groupe nationaliste ECR. a déclaré à Euractivou la domination persistante des deux principaux partis centristes : le PPE de centre-droit et les socialistes, soutenus par d’autres partis minoritaires.

Mises à jour flash

Une lueur d’espoir d’unité dans la gauche française s’effondre à cause de la guerre en Ukraine. L’espoir qui subsistait qu’une coalition des partis de gauche français puisse trouver un terrain d’entente avant les élections européennes de juin s’est effondré en raison des approches radicalement différentes pour gérer et résoudre la guerre en Ukraine.

Les campagnes de désinformation risquent de compromettre les élections européennes, estiment les experts. Les tentatives visant à saper la légitimité des prochaines élections européennes de juin et à décourager le public de voter devraient « être très répandues », ont prévenu le Parlement européen et les experts.

Sondages élections européennes : l’extrême droite française dépasse les 30%, creuse l’écart avec la Renaissance libérale de Macron. Le Rassemblement National (RN) d’extrême droite français a dépassé les 30 % dans les derniers sondages pour les élections européennes, s’éloignant encore plus de son principal rival – le parti Renaissance en déclin du président Emmanuel Macron – tandis que son rival d’extrême droite Reconquête ! a glissé et les socialistes ont regagné du terrain.

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[Edited by Aurélie Pugnet/Zoran Radosavljevic]

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