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P.eter Whelan est un nom courant parmi les musiciens. Il y en a un qui est un bassoniste de premier plan, à la fois comme soliste et comme chef d’orchestre. Un autre est un claveciniste qui déterre des œuvres négligées, en particulier celles de Dublin et d’Édimbourg du XVIIIe siècle, et les reconstruit pour les interpréter et les enregistrer. Il y a ensuite Peter Whelan, directeur artistique de l’Irish Baroque Orchestra, chef d’orchestre de l’Irish National Opera et fondateur de l’ensemble d’instruments d’époque Marsyas. Polyvalent est une description inadéquate pour ce musicien aux multiples talents d’origine irlandaise qui est, dans chacun de ces cas, c’est toujours la même personne.
Whelan est actuellement en tournée dans toute l’Europe, dirigeant le Israël en Égypte, avec le Monteverdi Choir, 60 ans cette année, et les English Baroque Soloists (au sein desquels, sans surprise, il a joué du basson). La semaine dernière, ils étaient à Londres, à St Martin-in-the-Fields. Cette œuvre chorale vivante pour double chœur, créée en 1739, aurait difficilement pu paraître plus exaltante. L’épopée biblique montre Haendel empruntant à lui-même ainsi qu’à d’autres compositeurs, et dans sa forme la plus inventive, avec des représentations musicales de fléaux de mouches, de poux et de sauterelles ; les grenouilles, les grêlons, les ténèbres et, après le sang versé, la rédemption.
Classé parmi les ensembles choraux les plus éminents au monde, le Monteverdi Choir a été fondé par John Eliot Gardiner, dont le nom reste indélébile lié à ses normes musicales rigoureuses de formation et de réussite. Aujourd’hui âgé de 80 ans, il est actuellement absent de la direction d’orchestre. (Une annonce de l’organisation, faite avant la tournée, exprime l’espoir qu’il revienne sur la plateforme plus tard dans l’année.) Trouver une ligne entre le respect de Gardiner et la suppression indépendante a dû exiger un immense tact de la part de Whelan. Dirigant depuis le clavier, il était pour la plupart debout, sauf dansant du début à la fin. Le jeu orchestral était à la fois dynamique et sensible, le travail choral éblouissant. Les solistes – Nick Pritchard, Julia Doyle, Amy Wood, James Hall et Jack Comerford – ont excellé, mais le chœur a remporté les honneurs : chaque mot audible, chaque note, même rugissante, est parfaitement accordée.
Tout comme nous reconnaissons que le monde n’est peut-être pas binaire, arrive le compositeur new-yorkais à l’esprit binaire. Tristan Périch (né en 1982) avec sa composition Dégradé infini pour orgue et 100 haut-parleurs (2021). Compte tenu de sa première au Royaume-Uni le week-end dernier par l’organiste James McVinnie – au début de sa résidence d’un an au Southbank Centre de Londres et dans le cadre de l’extravagance du 70e anniversaire de l’orgue du Festival Hall – cette œuvre d’une heure est basée sur les principes binaires partagés par les tuyaux d’orgue et le son 1 bit. En termes simples, cela signifie allumer ou éteindre, parler ou rester silencieux. Une discussion préalable entre McVinnie et Perich était pleine de discussions sur les oscillations et les ondes longitudinales, mais le travail lui-même s’est avéré humain et expérientiel.
McVinnie était seul à l’orgue, avec 100 haut-parleurs de différentes tailles, construits sur mesure par Perich, installés sur la scène derrière lui, les plus grands suggérant un étrange système d’alerte précoce. À la première écoute, il était difficile de savoir exactement quelle était l’interaction dans les neuf mouvements entre l’organiste et l’électronique, mais toute cette entreprise épique était fascinante en termes d’impact et de variété sonore, tantôt comme la Toccata de Vidor sous stéroïdes, tantôt comme une fraise dentaire basse, maintenant un carrousel qui coule sous l’eau. Quelques membres du public se sont précipités dehors, désespérés, mais la plupart sont restés assis, pleinement engagés. C’était fou et massif, à son apogée, après un glissando ascendant quasi interminable, semblant faire trembler les fondations de l’édifice. Peut-être que c’était seulement nos tympans.
L’English National Opera avait programmé deux représentations, sous la direction de Lidiya Yankovskaya, chantées en hongrois, du court opéra à deux mains de Béla Bartók. Le château de Barbe Bleue, un chef-d’œuvre du début du XXe siècle. Quand Allison Cook, qui devait chanter Judith, a annulé pour cause de maladie, tout l’événement aurait pu s’effondrer. À la dernière minute, la mezzo-soprano Jennifer Johnston est intervenue, faisant ses débuts attendus dans la compagnie avec un chant d’une intelligence féroce et d’une beauté magnifique.
Debout, statique, sur un côté de la scène, elle évoque néanmoins un drame immense et glaçant, jamais dépassée par l’orchestre qui, après un début hésitant, cède à l’intensité et à la grandeur terrifiantes de la partition. John Relyea a chanté le rôle titre – noble, émotionnellement occulté, laissant entendre des allusions à la conscience de sa cruauté envers ses anciennes épouses, ici tout un harem d’épouses silencieuses voilées de blanc. Décrit comme une semi-mise en scène par Joe Hill-Gibbins, il était disposé autour d’une longue table, avec des accessoires pour suggérer les secrets derrière chaque porte : des fleurs, des pluies d’or, des cuillerées de sang. L’accent aurait pu être miné par les circonstances, déchirés comme nous l’étions entre regarder le convaincant Johnston et le tout aussi magnétique Crispin Lord (un directeur du personnel d’ENO), jouant de manière sensuelle et séduisante le rôle de Judith. Mais la soirée a rassemblé une énergie ardente qui lui est propre et les mystères de l’œuvre ont brûlé nos sens.
Notes par étoiles (sur cinq)
Israël en Égypte ★★★★★
James McVinnie et Tristan Perich : Dégradé infini ★★★★
Le château de Barbe Bleue ★★★★