Lewis Hamilton et la F1 aspirent à un retour en Afrique, mais des défis demeurent à relever.

Lewis Hamilton et la F1 aspirent à un retour en Afrique, mais des défis demeurent à relever.

L’article explore les efforts de la Formule 1 pour revenir en Afrique après 31 ans d’absence. Malgré des discussions avec des responsables rwandais et des projets de modernisation du circuit de Kyalami, des obstacles subsistent. Stefano Domenicali, le PDG de la F1, exprime un intérêt, mais le financement et les infrastructures sont des défis majeurs. Tandis que l’Africaine du Sud pourrait accueillir une course, le Rwanda émerge comme une autre possibilité, bien que la réalisation d’un retour semblât encore lointaine.

La Formule 1 aspire à un retour en Afrique, avec Lewis Hamilton affirmant que cette ambiance ne peut plus être ignorée. Après une absence de 31 ans, la F1 peine toujours à s’intégrer sur le continent, où la dernière course s’est tenue en 1993 au circuit de Kyalami, près de Johannesburg. Ce jour-là, Alain Prost, pilote de Williams, a remporté la 27e édition du Grand Prix d’Afrique du Sud.

Il est évident qu’il est difficile de revendiquer le titre de « Championnat du monde de Formule 1 » alors qu’un calendrier de 24 courses ne couvre pas l’intégralité des continents.

Stefano Domenicali, PDG de la F1, a exprimé son souhait d’inclure une course en Afrique dans le calendrier. Récemment, il a eu des discussions initiales avec des responsables rwandais sur cette possibilité.

Mais le Rwanda est-il la seule option ? L’Afrique du Sud a également fait des progrès significatifs ces dernières années. Quelles sont les principales problématiques ? Nous explorons les différentes alternatives que la F1 pourrait envisager en Afrique.

Il a longtemps été envisagé que l’Afrique du Sud revienne dans le calendrier des courses dès cette année.

Les discussions étaient avancées suite à la visite de Domenicali au circuit de Kyalami en 2022. Bien que ce dernier soit classé Grade 2 par la FIA, des travaux d’amélioration seraient nécessaires pour atteindre le niveau Grade 1 requis pour accueillir la F1, y compris des réaménagements des infrastructures et une approbation officielle de la FIA. D’ailleurs, il a été question que l’Afrique du Sud remplace le circuit de Spa-Francorchamps pour la saison 2024, surtout après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la réticence du gouvernement sud-africain à condamner ces actions.

Malgré l’existence d’un contrat entre la F1 et le Grand Prix de Russie, l’ancien champion du monde Jody Scheckter a présenté l’idée que les opportunités pour le retour en Afrique du Sud ont été compromises par la « cupidité » des dirigeants du circuit.

« Nous étions si proches… », a confié Scheckter à Total Motorsport en 2023. « La F1 était prête à signer, tout semblait en place, mais ceux de Kyalami ont montré une certaine avidité. »

Le ministre sud-africain des Sports, Gayton McKenzie, a récemment discuté avec Domenicali à Bakou, affirmant : « La F1 est intéressée à revenir. Ils nous ont fait part de leurs besoins et nous allons nous y conformer. »

McKenzie reste déterminé à voir une course revenir, mais des dilemmes subsistent, notamment entre Cape Town et Johannesburg. Cape Town a récemment accueilli une course de Formule E, mais un Grand Prix de F1 serait probablement plus adéquat au Killarney Raceway. Ce dernier, tout comme Kyalami, nécessiterait une mise à niveau pour répondre aux normes de la FIA.

Une nouvelle piste pourrait également émerger près de Cape Town, mais cela dépendra des décisions futures. Récemment, des discussions ont également eu lieu avec le Rwanda concernant l’organisation d’une course. Domenicali a affirmé que le Rwanda proposait un projet sérieux, indiquant qu’une réunion était prévue.

Ce pays, marqué par le tragique génocide de 1994, a de plus en plus investi dans le sport, établissant des partenariats avec des clubs de renommée tels qu’Arsenal et le PSG. Avec la cérémonie des FIA Awards prévue à Kigali, il sera intéressant de voir si cette vitrine peut ouvrir la voie à un circuit de F1.

Bien qu’aucun plan concret pour un nouveau circuit n’ait été finalisé en Rwanda, les discussions sont prometteuses. Des projets ont également été évoqués en Ouganda, sans suite jusqu’à présent.

Avec un passé en Formule 1, le Maroc a accueilli des courses dans les années 1950, mais rien n’est en cours pour un retour sur le calendrier actuel. La première course historique de F1 au Maroc est prévue en novembre, ce qui honorera les voitures classiques.

Actuellement, plusieurs circuits voient leur contrat avec la F1 arriver à échéance après 2025, notamment en Chine, aux Pays-Bas, en Belgique, au Mexique, à Imola, Monza et Monaco. Les prolongations dépendent des circonstances politiques