L’analyse d’un groupe de réflexion souligne que les plans économiques actuels du gouvernement pourraient nuire à la croissance du pays, entraînant une diminution du PIB de près de 9 % d’ici 2030. Les hausses d’impôts et des politiques fiscales strictes pourraient modifier les comportements économiques, réduire l’investissement et diminuer les recettes fiscales à long terme. Des propositions telles que l’alignement de l’impôt sur les plus-values et l’augmentation des cotisations d’assurance nationale sont citées comme particulièrement nuisibles pour l’économie.
Les initiatives économiques du gouvernement pourraient, loin de favoriser la croissance, causer des perturbations significatives et aggraver la santé financière du pays d’ici 2030. Selon une étude d’un groupe de réflexion, ces mesures pourraient réduire le produit intérieur brut (PIB) national de près de 9 % si les travaillistes conservent le pouvoir et que les politiques ne sont pas modifiées.
Une partie de cette problématique découle du fait que des impôts plus élevés incitent tant les particuliers que les entreprises à modifier leurs comportements, entraînant par la même occasion un ralentissement de l’activité économique. Les politiques fiscales, bien qu’elles puissent générer des revenus à court terme, peuvent rapidement perdre de leur efficacité lorsque les contribuables cherchent à éviter des charges fiscales élevées. Ce rapport est lié à un projet plus vaste, le budget de croissance de l’automne 2024 de la Growth Commission, qui sera dévoilé bientôt.
Douglas McWilliams, cofondateur de la Growth Commission, affirme que trois politiques pourraient avoir un impact économique particulièrement néfaste : l’alignement de l’impôt sur les plus-values avec l’impôt sur le revenu, les mesures relatives aux droits des travailleurs, et l’adoption prématurée d’objectifs liés au zéro carbone.
Le gouvernement affirme que la croissance est au cœur de ses priorités. Pourtant, cette analyse indépendante indique que ses stratégies pourraient avoir des effets contraires, entraînant une réduction des revenus fiscaux sur le long terme. Si cette évaluation s’avère exacte, même de manière générale, ce serait désastreux pour tous. Voici un aperçu des principales mesures que le gouvernement pourrait envisager :
Impôt sur les plus-values
Une hausse de l’impôt sur les plus-values aurait pour effet de freiner l’activité économique. Bien que le gouvernement ait démenti l’idée d’un alignement de cet impôt sur le taux d’imposition des revenus, la Growth Commission estime qu’une telle mesure pourrait entraîner une diminution de 0,9 % du PIB d’ici 2030. Même des augmentations plus modestes pourraient réduire l’épargne, l’investissement et l’esprit d’entrepreneuriat.
Cotisations d’assurance nationale
Une hausse de deux points de pourcentage des cotisations d’assurance nationale pour les employeurs pourrait rapporter jusqu’à 16,2 milliards de livres sterling par an. Néanmoins, cette mesure risque d’inciter les entreprises à recruter moins, à supprimer des postes et à limiter les augmentations salariales. En conséquence, les revenus fiscaux diminueraient considérablement, et le PIB pourrait chuter de plus de 1 % d’ici 2030.
Réformes du milieu de travail
Les modifications proposées pour faciliter la protection des employés pourraient compliquer le processus de licenciement pour les employeurs. Le Labour se montre désireux d’apaiser les syndicats, au risque de froisser certains investisseurs étrangers. Récemment, la vice-première ministre Angela Rayner a annoncé une législation destinée à protéger les travailleurs marins, provoquant des tensions avec des entreprises telles que P&O Ferries.
Les études suggèrent que ces nouvelles mesures de protection pourraient réduire la productivité, notamment dans les secteurs syndiqués, entraînant une baisse de 1,3 % du PIB d’ici la fin de la décennie, ce qui détériorerait immédiatement les finances gouvernementales.
Retraites exonérées d’impôts
Actuellement, de nombreux retraités peuvent retirer jusqu’à 25 % de leur capital retraite sans payer d’impôt. Si cette possibilité était supprimée, cela pourrait générer 5,5 milliards de livres sterling d’impôts. Cependant, une telle décision risquerait d’appauvrir les retraités et de freiner l’épargne, entraînant une diminution du PIB de près de 1 % d’ici 2030, bien que cela puisse générer une augmentation momentanée des revenus fiscaux.
Impôt sur les successions
Une des propositions envisagées serait de supprimer l’exonération fiscale sur les biens professionnels en matière d’impôt sur les successions. Selon l’Institute for Fiscal Studies, cette mesure pourrait rapporter 3,4 milliards de livres sterling par an, mais elle pourrait aussi entraîner un ralentissement du PIB de 0,3 % d’ici 2030, entraînant des pertes fiscales futures de 10,7 milliards de livres sterling par an.
Taux d’imposition
Une étude prévoit qu’une croissance des taux d’imposition de 20 % pourrait entraîner des recettes fiscales supplémentaires de 5,9 milliards