Lors d’un discours au Parlement australien, le roi Charles a été interrompu par la sénatrice Lidia Thorpe, qui l’a traité de usurpateur en criant « Vous n’êtes pas notre roi ». La sécurité a rapidement évacué Thorpe, qui a ensuite partagé une caricature du roi sur les réseaux sociaux. Cet incident a suscité des réactions variées, certains le qualifiant d’irrespectueux, tandis que d’autres ont reconnu le droit d’expression. Le roi, en visite en Australie, continue son programme malgré des défis de santé.
Un événement inattendu s’est produit lorsque le roi Charles a été interrompu par une sénatrice australienne, forçant la sécurité à intervenir. Cette incident a eu lieu pendant le discours mémorable du roi, âgé de 75 ans, devant le Parlement australien, ce qui a surpris de nombreux spectateurs.
Alors que Charles recevait une standing ovation de 20 secondes et venait de s’asseoir, la sénatrice Lidia Thorpe a fait son apparition. Elle a lancé des cris proclamant : « Vous n’êtes pas notre roi » et « Vous avez détruit notre terre ». Alors que l’équipe de sécurité se précipitait pour éloigner Thorpe du roi, qui se trouvait à proximité de Camilla, elle a continué à crier : « Ce n’est pas votre terre, vous n’êtes pas notre roi ».
Le roi a semblé ignorer cette situation tendue, continuant à sourire pendant que Thorpe était escortée à l’extérieur par les agents de sécurité.
Après cet incident, elle a partagé une illustration du roi sur son compte Instagram, réalisée par Matt Chun, co-rédacteur en chef de la publication anti-impérialiste The Sunday Paper. Cette caricature représentait un roi Charles décapité, accompagnée du message : « Vous n’êtes pas notre roi. Vous n’êtes pas notre souverain ».
Âgée de 51 ans, la sénatrice Thorpe est une femme politique aborigène indépendante qui représente l’État de Victoria depuis 2000. Elle a une histoire controversée, ayant été bannie d’un club de strip-tease de Melbourne pour avoir exprimé des commentaires provocateurs à l’encontre de plusieurs hommes.
Thorpe a affirmé, dans un communiqué, que cette altercation était le résultat d’une provocation de la part de ses interlocuteurs, ciblant ses prises de position sur les questions indigènes. Suite à ses actions, elle a été expulsée de la salle par la sécurité après environ 30 secondes.
Tante Violet Sheridan, une ancienne membre de la communauté Ngunnawal, a exprimé sa colère face à cet incident, le qualifiant d’ »irrespectueux et grossier ». Elle a révélé avoir été honorée de prononcer le discours officiel de bienvenue au roi et à la reine, et a souligné que le comportement de la sénatrice ne représentait pas ses valeurs ni celles de sa famille.
Tante Violet, très respectée pour son engagement envers les droits des indigènes, a exprimé ses regrets concernant cet incident : « C’était un moment fabuleux, jusqu’à ce que cela se produise. Elle a manqué de respect et cela a réellement effrayé beaucoup de gens présents. » Elle a aussi partagé ses inquiétudes sur la perception que cela peut donner de la monarchie et de la visite royale.
Réactions à l’incident
L’ancien sénateur de Tasmanie et fervent défenseur de la monarchie, Eric Abetz, a qualifié le comportement de Thorpe de « honteux » et « irrespectueux ». Selon ses mots, il est inacceptable de traiter un invité de cette manière, soulignant que cela serait inacceptable envers un aîné.
D’autres politiciens, comme le sénateur Ralph Babet du Parti de l’Australie Unie, ont appelé Thorpe à présenter des excuses pour ce qu’ils considèrent comme un déshonneur pour le parlement et le peuple australien.
Le député libéral Jonno Duniam a ajouté que le rôle de Thorpe consiste à représenter tous les habitants du Victoria, pas seulement une partie de la communauté. Il a exprimé sa désapprobation face à son comportement et à la manière dont elle a agi lors de cet événement.
La visite royale en Australie
Le roi Charles et la reine Camilla ont débuté leur voyage par une visite à l’église St Thomas à North Sydney, où ils ont été chaleureusement accueillis par une foule enthousiaste. Charles a parcouru plus de 10 500 miles pour devenir le premier monarque à visiter l’Australie depuis 2011. Le programme de la visite inclut des engagements variés, parmi lesquels une fête à l’Opéra de Sydney et un discours au Parlement de Canberra.
Malgré son traitement contre le cancer, le roi participera à 36 engagements en l’espace de huit jours. Les activités de la tournée incluront également une visite d’État à Samoa, lors de laquelle il s’adressera aux dirigeants des nations du Commonwealth.