Le sommet des BRICS se déroule à Kazan, en Russie, réunissant les dirigeants de pays comme la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud. Vladimir Poutine y affirme la capacité d’action internationale de la Russie, tout en appelant à une coopération renforcée au sein de l’alliance. Modi propose médiation pour la paix en Ukraine, alors que le groupe continue de s’élargir. La réunion, sécurisée, pourrait accueillir le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et représente un moment clé pour la politique étrangère russe.
Des leaders politiques des nations BRICS se rassemblent en République du Tatarstan, Russie, dans le cadre d’un sommet. Le président russe, Vladimir Poutine, vise à mettre en avant son influence sur la scène internationale.
Les dirigeants des pays BRICS se sont réunis à Kazan, une ville en pleine expansion située dans la République du Tatarstan. À cet événement, le président russe Vladimir Poutine a salué ses invités tout en mettant en lumière les relations bilatérales positives. Parmi les participants se trouvaient le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président chinois Xi Jinping, et le Premier ministre indien Narendra Modi.
Modi a abordé le thème de la guerre en Ukraine et a proposé d’agir en tant que médiateur. « Nous soutenons pleinement les efforts pour rétablir rapidement la paix et la stabilité, » a-t-il déclaré à son arrivée. Bien que l’Inde ait choisi de ne pas condamner l’invasion russe, elle s’engage dans l’aide humanitaire destinée à l’Ukraine.
Les retrouvailles ont été marquées par une accolade chaleureuse entre le Premier ministre Modi et le président Poutine.
‘Les BRICS ne visent personne’
Poutine utilise cette réunion pour affirmer son agir sur la scène internationale, malgré les sanctions occidentales. Il souhaite promouvoir une coopération renforcée au sein de l’alliance, en particulier dans les domaines financier et économique.
Bien que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ait nié que Moscou envisage de contrecarrer la domination du dollar américain à travers les BRICS, Poutine a régulièrement critiqué l’influence de la monnaie américaine. Il a récemment évoqué l’établissement d’un système de paiement autonome au sein des BRICS.
« La coopération dans le cadre des BRICS ne vise ni le dollar ni d’autres monnaies. Son unique but est de protéger les intérêts des pays participants, » a affirmé Peskov.
Plus de 20 nations sont attendues à ce sommet à Kazan.
La présence attendue du chef de l’ONU
Trente-six pays ont confirmé leur présence à cette rencontre qui se déroule jusqu’à jeudi, selon Yuri Ushakov, conseiller en politique étrangère de Poutine. Plus de 20 nations seront représentées par leurs chefs d’État. « Ce sommet pourrait être le plus grand événement international organisé dans notre pays », a déclaré Ushakov, avec des mesures de sécurité renforcées sur place.
Poutine prévoit des rencontres bilatérales avec la plupart des invités pendant le sommet. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est également attendu, avec une réunion en tête-à-tête programmée pour jeudi. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a annulé son déplacement en raison d’un accident mineur et participera par visioconférence.
Bien que la Chine et la Russie se présentent souvent comme des alliés, un projet de pipeline semble créer des tensions entre elles.
Élargissement constant des BRICS
L’acronyme BRICS représente les initiales des cinq membres fondateurs : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Ce groupe a été établi pour diminuer l’influence de l’Occident dans les relations internationales et espère créer un monde multipolaire.
Lors du dernier sommet à Johannesburg en 2023, 23 pays ont manifesté leur désir d’adhésion, avec de nombreux autres montrant un intérêt. Début 2024, l’Éthiopie, l’Iran, l’Égypte et les Émirats Arabes Unis devraient rejoindre la liste des membres.
Informations fournies par Frank Aischmann, ARD Moscou