L’article présente une critique de « The Smurfs – Dreams », un jeu de plateforme développé par Ocellus. Malgré des attentes modérées, le jeu surprend par son charme et sa créativité, offrant des environnements variés et une bande-son captivante. L’histoire implique le Grand Schtroumpf qui envoie le joueur sauver ses amis endormis par Gargamel, à travers des mondes imaginatifs remplis de défis. Bien que le jeu soit court et ait des performances décevantes en mode portable, il s’avère être une expérience plaisante et bien réalisée.
Nous avons une petite confession à faire : avant de commencer notre aventure avec The Smurfs – Dreams, nous pensions déjà connaître la suite. Sur le papier, le jeu n’avait pas l’air exceptionnel. L’éditeur Microids est généralement synonyme de titres solides, mais le développeur français Ocellus n’est pas vraiment un titan de l’industrie, ayant surtout développé quelques jeux dérivés et quelques spin-offs mobiles.
Ajoutez à cela les nombreuses communications de relations publiques qui qualifiaient le jeu de « Super Mario like », et nous étions prêts à le considérer comme un autre titre dérivé banal. Cependant, à notre grande surprise, une fois la manette en main, nous avons réalisé que nous avions sous-estimé ce petit jeu. Ne vous méprenez pas, il ne rivalise pas avec les classiques de Mario, mais il parvient à se faire une place dans le cœur des joueurs, offrant une aventure à la fois charmante et bien conçue.
L’histoire se déroule alors que Gargamel, l’ennemi juré des Schtroumpfs, concocte un nouveau plan pour les capturer. Il jette un sort sur les buissons de sarsaparilla du village, ce qui plonge les Schtroumpfs dans un sommeil profond, sauf le Grand Schtroumpf et votre personnage (ou personnages, si vous jouez en co-op). Réalisant la situation, le Grand Schtroumpf vous envoie en mission, armé d’un oreiller magique, pour explorer les rêves des Schtroumpfs endormis, affronter des boss, et ainsi briser le sort de Gargamel.
Chaque rêve constitue un monde unique dans le jeu, avec des ennemis, des obstacles et des bonus variés. Le cadre onirique permet à Ocellus de dévoiler sa créativité artistique, en proposant une multitude d’environnements magnifiquement conçus. Les transitions entre les zones témoignent de ce soin apporté à l’esthétique : lorsqu’un niveau est complété, un immense rail doré apparaît, offrant une vue imprenable sur des détails de paysage à des kilomètres sous vos pieds. Ces transitions, bien qu’elles semblent superflues, sont un pur régal visuel.
La bande-son de The Smurfs – Dreams est également à couper le souffle. Sous la direction du compositeur français Valentin Lafort, la musique accompagne le joueur avec des mélodies éthérées lors des moments calmes, tandis qu’elle s’intensifie lors des combats de boss, rendant l’expérience encore plus captivante. Les petites touches sonores, comme les Schtroumpfs s’exclamant « Ohhhhhhh » et célébrant avec un grand « Hourraaaaaaa » lorsque vous réussissez un saut réussi, ajoutent une dimension festive au jeu.
Concernant le gameplay, Dreams est un titre solide. Bien qu’il n’atteigne pas le niveau de la série Super Mario, Ocellus s’inspire clairement de cette franchise, notamment de Super Mario 3D World. Le personnage peut être un peu glissant, mais il bénéficie d’un panel de mouvements aériens plus large que la moyenne. En plus du saut standard, un saut en flèche est possible, et le joueur peut même se transformer en bulle durant les sauts pour naviguer plus facilement sur les plateformes.
Le jeu propose une variété de mécaniques et de surprises au fil des niveaux, évitant la répétitivité souvent présente dans les dérivés. Par exemple, l’introduction d’un mini-jeu de football augmente la diversité du gameplay, avec des éléments comme les ennemis qui interagissent avec le ballon, rendant chaque section dynamique et imprévisible.
Malgré ses nombreuses qualités, The Smurfs – Dreams souffre d’une certaine brièveté. Avec quatre mondes principaux et des niveaux supplémentaires, il peut être terminé relativement rapidement. Bien que cela offre un défi aux jeunes joueurs, certaines sections pourraient poser des difficultés importantes, nécessitant parfois l’aide d’un parent.
Les performances en mode portable peuvent également être décevantes ; bien que le jeu devienne jouable à 30 images par seconde, la qualité visuelle en pâtit, entraînant une image plus floue que sur écran connecté.
Malgré ces bémols, nous n’aurions pas imaginé apprécier le jeu autant que nous l’avons fait. Ocellus a su balayer nos préjugés et nous offrir une expérience surprenante et divertissante. Même si ce rêve se termine plus tôt que prévu