Le ministre israélien de la Défense affirme que le Hezbollah est en déclin, mais les habitants du nord du pays ressentent une menace persistante, avec des attaques quotidiennes. Alors que des discussions sur un cessez-le-feu sont en cours, des frappes israéliennes se poursuivent au Liban, entraînant de nombreuses pertes. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU note des avancées dans les négociations, mais l’avenir d’un accord durable reste incertain.
Selon le ministre de la Défense israélien, le Hezbollah au Liban serait sur le déclin. Pourtant, les habitants du nord du pays semblent avoir une perception différente de la situation. Des discussions sur un éventuel cessez-le-feu sont en cours.
Les avis divergent au sein de la population israélienne concernant les avancées de la guerre contre le Hezbollah. D’après Israel Katz, le nouveau ministre de la Défense, la situation est déjà perçue comme un succès : « Nous avons vaincu le Hezbollah et l’élimination de leur chef Nasrallah est un accomplissement majeur », déclare-t-il. Selon lui, il est impératif de maintenir la pression pour « récolter les fruits de cette victoire » et garantir un changement de la situation sécuritaire au Liban.
Cependant, ceux qui sont directement concernés par le conflit nourrissent des inquiétudes. Chaque jour, des alertes aux roquettes sont émises, surtout dans le nord d’Israël, où le Hezbollah a intensifié ses attaques, tirant des dizaines de roquettes quotidiennement. Environ 60 000 personnes vivant près de la frontière sont toujours déplacées.
À Kiryat Shmona, même la vie quotidienne est devenue presque impossible. Le maire Avichai Stern a exprimé sur Channel 13 : « Ces terroristes n’ont pas été éradiqués. Tant qu’ils restent à quelques mètres de la frontière, il est impossible d’affirmer que la menace a disparu. » Il ajoute que le Hezbollah n’a pas été defeated. « Si Israel Katz est si confiant, je l’invite à venir vivre ici avec sa famille à Kiryat Shmona », conclut Stern.
La milice du Hezbollah continue de bombarder Israël quotidiennement, et les combats à Gaza persistent également.
Des roquettes continuent d’atteindre le nord
L’armée israélienne maintient sa présence avec des troupes au sol dans le sud du Liban, tandis que des frappes aériennes israéliennes s’intensifient à l’intérieur du pays. Les autorités locales rapportent plus de 3 150 morts et environ 14 000 blessés. Hier encore, une attaque aérienne au nord de Beyrouth a causé la mort d’au moins 23 personnes, dont sept enfants, selon le ministère libanais de la Santé.
Eldad Yogev, résident de Shomera à la frontière, partage également ses préoccupations : « Peut-être que le Hezbollah a reculé à Beer Sheva, Tel Aviv ou Jérusalem, mais ici dans le nord, ce n’est pas le cas. » Au cours des trois derniers jours, neuf roquettes ont atterri dans des habitations à proximité. « Nous manquons de protection avec le Dôme de fer et on nous demande de faire revenir les gens ici ? » Il montre une maison touchée par une roquette : « Si des habitants avaient été présents, ils seraient morts », se plaint Yogev.
Les échanges de tirs au Moyen-Orient se poursuivent sans relâche.
Des informations sur un potentiel accord de cessez-le-feu
Des efforts diplomatiques pour établir un cessez-le-feu au Liban sont actuellement intensifiés. Ron Dermer, ministre israélien et conseiller proche de Benjamin Netanyahu, a récemment eu des discussions en Russie et se dirige maintenant vers les États-Unis.
Des éléments d’un éventuel accord ont été divulgués ces derniers jours : la trêve pourrait durer initialement 60 jours, durant lesquels Israël retirerait ses troupes. L’armée libanaise, en collaboration avec la mission UNIFIL de l’ONU, serait chargée de la sécurité. L’objectif serait de mettre en œuvre la résolution 1701 de l’ONU de 2006, qui stipule que le sud du Liban doit être une zone démilitarisée.
Bien qu’Israël intensifie ses frappes dans certaines régions, l’escalade continue d’affecter tout le Liban.
L’optimisme de l’ambassadeur de l’ONU
Dani Danon, ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, a indiqué sur la radio Maariv qu’il y avait des avancées : « Nous saluons d’abord les succès de notre armée, qui nous permettent maintenant de parler d’un accord. » Au cours des discussions, des progrès ont également été réalisés. « Nous sommes déterminés à mettre un terme à cette situation, mais nous avons besoin de garanties pour continuer à lutter contre les menaces à nos frontières à l’avenir. »
Les négociations pourraient s’intensifier autour de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue fin novembre. Les États-Unis, qui soutiennent un cessez-le-feu, pourraient exercer une pression sur Israël en tant que puissance de veto pour qu’il accepte un accord.
Cependant, il reste à voir si cela aboutira à un cessez-le-feu durable et si les habitants des deux côtés de la frontière entre Israël et le Liban pourront retrouver un cadre de vie sécurisé.
Ce sujet a été rapporté par BR24 le 11 novembre 2024 à 13h36.