Le Rabbit R1, un appareil portable d’intelligence artificielle, a montré des améliorations significatives six mois après son lancement, notamment en termes d’autonomie et de réactivité. Bien qu’il soit plus performant, son utilisation reste moins intuitive que celle d’un smartphone. Malgré des réponses précises dans certaines situations, il présente encore des limites, notamment dans ses recommandations de contenu. L’innovation de Rabbit incarne une vision prometteuse, mais le téléphone demeure l’outil le plus efficace pour les assistants intelligents.
Avec le Rabbit R1, la startup Rabbit Inc. a ouvert la voie à un futur où nos téléphones ne seraient plus indispensables pour réaliser des tâches quotidiennes. Cependant, lors de son lancement en avril, cet appareil portable alimenté par l’intelligence artificielle n’a pas réussi à répondre à cette promesse.
Six mois plus tard, je constate que je me tourne encore souvent vers mon téléphone plutôt que vers le R1. Néanmoins, je ne peux ignorer les avancées notables de ce petit appareil, qui a progressé depuis mes premiers essais. Son autonomie a été prolongée, ses temps de réponse se sont améliorés, et la navigation est devenue plus intuitive, rendant le Rabbit R1 bien plus fonctionnel qu’à l’origine.
Cependant, malgré ces améliorations, je me demande toujours si le Rabbit R1 est réellement nécessaire. Même avec ces progrès, l’utilisation de mon téléphone demeure plus simple et naturelle. Le R1 a gagné en intelligence et peut désormais gérer des requêtes plus complexes, le plaçant au-dessus des assistants virtuels que nous utilisons depuis longtemps.
Le véritable défi réside dans le fait que les assistants virtuels intégrés dans nos téléphones évoluent également à une vitesse impressionnante, voire plus rapide. Jesse Lyu, le fondateur de Rabbit, tente de nous convaincre que l’interface axée sur l’IA est plus efficace et naturelle. Cependant, les fabricants de smartphones poursuivent la même idée, et leurs appareils offrent des fonctionnalités plus pratiques et pertinentes, déjà intégrées à nos vies.
La vision de Lyu concernant l’avenir des interfaces mobiles est prometteuse. Elle vise à rendre les logiciels plus intelligents afin que l’utilisateur n’ait pas à constamment jongler entre les applications, un objectif également partagé par des géants technologiques comme Google, Qualcomm et Apple.
Cependant, je doute que le R1 devienne l’outil privilégié pour utiliser ces interfaces.
Les Points Positifs du Rabbit R1 Après Six Mois
Tout d’abord, parlons des aspects positifs : les performances du Rabbit R1 ont indéniablement progressé grâce à plusieurs mises à jour au cours des derniers mois. Outre les améliorations pratiques comme un accès simplifié au menu des paramètres via la molette de défilement, le R1 a renforcé sa capacité à répondre aux questions.
Par exemple, lorsque j’ai demandé combien de temps il me faudrait pour me rendre d’Astoria, Queens, à Greenpoint, Brooklyn, à 18 heures, et si la voiture ou le métro serait plus rapide, le R1 m’a fourni une réponse précise : environ 20 minutes en voiture et 30 minutes en métro, accompagnée de directions similaires à celles de Google Maps. Il a même ajouté que conduire serait plus rapide d’environ 10 minutes, tout en me conseillant de tenir compte du trafic et du stationnement.
Le Rabbit R1 s’est également révélé utile pour la gestion du temps et l’organisation des horaires. Lorsque j’ai demandé à quelle heure je devrais me réveiller pour être sous la douche à 7h40 en intégrant un entraînement, il m’a suggéré de me lever à 6h55, me permettant ainsi de m’étirer 15 minutes avant une séance de 30 minutes, ce qui correspond à ma routine habituelle.
Cependant, cette performance serait plus impressionnante si l’assistant Gemini de Google, disponible gratuitement sur Android et iPhone, n’avait pas fourni la même réponse. Cela souligne encore une fois que votre téléphone reste probablement l’outil le plus efficace pour bénéficier d’un assistant intelligent et interactif. Néanmoins, cela représente une avancée significative pour le R1, surtout en comparaison avec mon expérience moins fiable et plus boguée d’avril dernier.
Bien que je ne sois pas encore convaincu par l’IA sur les téléphones, il est essentiel d’explorer ce qu’il faudrait pour changer d’avis.
Les Limites de l’IA sur le Rabbit R1
Cependant, le R1 n’est pas exempt de défauts. Comme de nombreux assistants virtuels, il peut parfois fournir des réponses incorrectes ou inadaptées. Par exemple, lorsque j’ai exprimé mon intérêt pour les séries dramatiques avec une touche de science-fiction, en précisant ne pas vouloir de contenu trop long, ses suggestions incluaient des émissions non disponibles sur Max ou Netflix, ainsi qu’une série qui ne contenait pas d’éléments de science-fiction.
À l’inverse, Gemini m’a proposé des recommandations pertinentes telles que Stranger Things et Black Mirror, bien que ses suggestions ne soient pas non plus parfaites. Cela souligne que les réponses générées par l’IA nécessitent encore une vérification, que ce soit sur un téléphone ou un appareil comme le Rabbit R1.
Malgré tout, j’ai été agréablement surpris par la capacité du Rabbit R1 à répondre à une question spécifique. En pointant la caméra vers l’intérieur de mon réfrigérateur et en lui demandant quelles recettes je pouvais réaliser avec les ingrédients visibles, le R1 a su m’offrir des suggestions plus détaillées que celles fournies par Google.
Par exemple, il a remarqué que j’avais des raisins, des cornichons, des œufs, des légumes à salade et du lait d’amande, et a proposé des plats tels qu’une salade d’œufs ou un smoothie aux raisins et au lait d’amande. Bien que Google ait offert plus de recommandations et les ait classées par niveau de difficulté, Rabbit a vraiment su capter l’essence de mes ingrédients.