Conséquences de la dissolution de la coalition gouvernementale : avenir des projets en cours

Conséquences de la dissolution de la coalition gouvernementale : avenir des projets en cours

La coalition semafore a échoué à concrétiser plusieurs promesses, notamment en matière de réformes fiscales, de retraites et d’allocations familiales. Bien que des discussions sur la réforme de la Cour constitutionnelle et le système d’asile européen soient en cours, des désaccords persistent sur la législation fiscale et le paquet de réformes des retraites. Le budget fédéral fait face à des incertitudes, mais la modernisation du réseau ferroviaire se poursuit, avec des investissements prévus jusqu’en 2030.

Des projets que la coalition semafore n’a pas pu concrétiser. Qu’en est-il des promesses fiscales, des réformes des retraites et de l’augmentation des allocations familiales ? Sont-elles toujours d’actualité ?

Des réformes en perspective ?

Bien que la coalition semafore ait pris fin, la réforme de la Cour constitutionnelle fédérale pourrait encore obtenir un soutien au Bundestag. Il y a quelques mois, le SPD, les Verts, le FDP et l’Union avaient convenu d’une meilleure protection de cette institution judiciaire.

Le but est d’intégrer des règles précises concernant la Cour constitutionnelle dans la loi fondamentale. Ce projet interpartis est toujours considéré comme judicieux et nécessaire par l’Union, comme l’a souligné son chef de groupe, Throsten Frei.

La pression sociale est forte. Récemment, huit associations de juristes ont appelé à un consensus entre les partis, surtout face aux atteintes à l’indépendance judiciaire observées dans des pays comme la Pologne et la Hongrie.

Tant la coalition semafore que l’Union souhaitent introduire des modifications à la loi fondamentale pour offrir une meilleure protection à la Cour constitutionnelle fédérale.

Les enjeux de l’asile

Un autre domaine où un accord pourrait émerger est le nouveau système européen commun d’asile (GEAS). La mise en œuvre des nouvelles directives de l’UE pourrait s’étendre sur deux ans, avec une décision déjà prise par le cabinet de la coalition semafore. L’Union est-elle disposée à conclure un accord ? Elle a régulièrement plaidé pour des règles d’asile plus strictes, allant au-delà du GEAS proposé.

La réorganisation du Bundestag représente un défi logistique majeur pour le gouvernement fédéral, les municipalités, les responsables électoraux et les partis politiques.

Les perspectives fiscales et familiales

Malgré quelques divergences, le SPD, les Verts, le FDP et l’Union s’accordent sur le fait qu’il est essentiel d’augmenter deux exonérations fiscales majeures : l’exonération de base et celle pour enfants, compte tenu de l’inflation. De plus, l’allocation familiale pourrait augmenter de cinq euros, atteignant ainsi 255 euros par mois. Il se pourrait que cette mesure soit adoptée dans un ensemble de réformes, avec une rétroactivité prévue pour l’année prochaine.

Cependant, des désaccords subsistent concernant la loi sur l’évolution fiscale, qui vise à alléger la pression fiscale causée par la progression froide. Selon Thorsten Frei, directeur parlementaire de l’Union, et Alexander Dobrindt, chef de groupe de la CSU, l’Union ne désire pas s’impliquer avant les prochaines élections.

Néanmoins, le gouvernement pourrait bénéficier du soutien du FDP sur ce dossier. Le chef de groupe, Christian Dürr, a exprimé une volonté de collaboration, soulignant l’importance de certaines initiatives promues par Christian Lindner, comme la compensation pour la progression froide. Un projet de loi est déjà sur la table.

Quel avenir pour la réforme des retraites ?

Depuis plusieurs mois, les membres de la coalition semafore ont discuté du paquet de réformes sur les retraites, qui a été présenté lors d’une réunion de cabinet fin mai. Le SPD et les Verts estiment qu’il est crucial de maintenir le niveau des retraites à 48 % par rapport aux salaires d’ici 2039.

Le SPD espère faire avancer ce projet au Bundestag, même après la dissolution de la coalition semafore, et recherche la majorité nécessaire. Cependant, selon Mathias Middelberg, vice-président du groupe de l’Union, cette dernière ne souhaite pas approuver le paquet. Le SPD et les Verts ne peuvent probablement pas compter sur le soutien de l’ancien partenaire de coalition, le FDP.

Les décisions prises par le cabinet suscitent encore des critiques et des débats.

Le budget fédéral en question

Le budget pour l’année à venir ne sera pas établi dans sa forme actuelle. Toutefois, cela ne signifie pas qu’un shutdown soit à prévoir, comme aux États-Unis. Les fonctionnaires et les retraités peuvent être rassurés : leurs paiements seront effectués à temps grâce à une gestion budgétaire provisoire.

Seules les nouvelles initiatives pourraient être affectées, en particulier les aides aux entreprises, qui étaient prévues dans le cadre de l’initiative de croissance.

Impact de la fin de la coalition semafore sur le ticket Allemagne

À court terme, la dissolution de la coalition semafore n’aura pas d’impact sur le ticket Allemagne, comme l’a confirmé la conférence des ministres des Transports. Il a été décidé que le prix du ticket augmenterait à partir de janvier, passant de 49 à 58 euros.

À long terme, toutefois, le coût pourrait encore grimper si les financements s’avèrent insuffisants. Les ministres des Transports des États et le ministre fédéral, Volker Wissing, ont exprimé leurs inquiétudes à ce sujet. Un accord avait été conclu pour que les États reçoivent des fonds restants pour garantir la stabilité du ticket en 2024 et 2025.

Le vote du Bundestag est encore nécessaire concernant la loi de régionalisation, qui est pour l’instant suspendue. Des mesures doivent donc encore être prises concernant le ticket Allemagne.

Le ministre-président de Bavière a déjà exprimé des doutes quant à la viabilité financière du ticket à l’échelle nationale.

La modernisation du réseau ferroviaire se poursuit-elle ?

Le gouvernement fédéral précédent avait prévu d’investir des milliards pour rénover le réseau ferroviaire vieillissant en Allemagne et faire des chemins de fer un mode de transport fiable.

D’ici 2030, les lignes les plus fréquentées doivent être entièrement modernisées. En mi-juillet, la première ligne a déjà débuté sa rénovation, marquant ainsi un pas vers l’amélioration tant attendue du réseau ferroviaire.