Lors d’un congrès à Wiesbaden, les Verts ont élu Franziska Brantner et Felix Banaszak comme nouveaux présidents, succédant à Ricarda Lang et Omid Nouripour après des élections régionales décevantes. Brantner a obtenu 78 % des voix et Banaszak 93 %. Le parti, traditionnellement dirigé par deux leaders, espère revitaliser sa popularité, alors que les sondages indiquent une position difficile avec environ 11-12 % de soutien. Robert Habeck devrait être désigné comme candidat pour les élections à venir.
Élection des Nouveaux Leaders des Verts à Wiesbaden
Lors d’un congrès marquant qui s’est tenu samedi à Wiesbaden, en Hesse, les Verts ont élu Franziska Brantner et Felix Banaszak en tant que nouveaux présidents. Brantner, actuelle secrétaire d’État parlementaire au ministère de l’Économie, et Banaszak, député, prennent la relève de Ricarda Lang et Omid Nouripour, qui ont décidé de se retirer après des résultats décevants lors des élections régionales de l’automne dernier.
Un Nouveau Chapitre pour le Parti
Franziska Brantner, 45 ans, a été élue avec le soutien de 78 % des délégués. Bien que ce résultat soit solide, il reste modeste par rapport aux précédentes performances du parti, surtout compte tenu de la faible notoriété de son adversaire. Néanmoins, cela représente une légère amélioration par rapport au score de son prédécesseur, Lang, élu en 2022. Dans un discours plein d’enthousiasme, Brantner a déclaré : « Je suis tellement impatiente pour cette campagne électorale avec vous ! Nous allons déchirer ! »
Felix Banaszak, quant à lui, a remporté 93 % des voix, un résultat impressionnant face à plusieurs candidats peu connus. Ce score le place au-dessus de son prédécesseur, Nouripour, qui avait obtenu 83 %. Dans son discours, Banaszak a exprimé : « Oui, bien sûr, nous avons quelque chose à perdre, mais nous avons tellement plus à gagner ! »
Les Verts adoptent traditionnellement un modèle de direction bicéphale, garantissant la représentation des femmes et des différentes factions au sein du parti. Dans cette nouvelle direction, Brantner est perçue comme une « réaliste », tandis que le plus jeune Banaszak est considéré comme un homme de gauche. Tous deux ont fait leurs preuves au sein du parti et de son écosystème.
Brantner, politologue de formation, siège au Bundestag depuis 2013 après avoir été députée au Parlement européen. Elle a remporté un mandat direct à Heidelberg en 2021 avec 30,2 % des voix. Mère d’une fille, elle est proche du ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, bien que certaines critiques la jugent « trop proche de lui ».
De son côté, Banaszak, ancien porte-parole de la jeunesse verte et titulaire d’un cursus en anthropologie sociale et culturelle, n’hésite pas à s’exprimer fermement, notamment contre la droite politique. Il a récemment qualifié les accusations de l’Union à l’encontre des Verts de « débats de bullshit », appelant à une prise de conscience face à la montée des extrémismes.
Malgré ces tensions, il ne rejette pas les alliances noir-vert. Sous sa présidence régionale en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, les Verts ont atteint leur meilleur score en 2022, et il a joué un rôle clé dans la formation d’une coalition avec la CDU. Banaszak, père d’une fille, évoque souvent ses racines dans la région de la Ruhr et l’héritage ouvrier de sa famille pour souligner ses engagements.
Le congrès se poursuivra jusqu’à dimanche, où Robert Habeck devrait être désigné comme le « candidat pour les gens en Allemagne ». Bien que son potentiel soit reconnu, les sondages indiquent que les Verts se situent actuellement autour de 11-12 %, les plaçant derrière la CDU/CSU, l’AfD et le SPD, avec une opposition significative face à Friedrich Merz.