Une hausse significative de 400 millions de livres sterling des recettes de l’impôt sur les successions (IHT) a été observée au Royaume-Uni, atteignant 4,3 milliards de livres entre avril et septembre. Les familles s’inquiètent de possibles modifications lors du prochain budget d’automne, avec des rumeurs d’augmentation de l’IHT. Actuellement, un foyer sur 20 est concerné, mais ce chiffre pourrait grimper. Des réformes complexes, telles que l’unification des seuils et l’inclusion des pensions, sont envisagées, ce qui pourrait impacter les agriculteurs et les petites entreprises.
Augmentation significative des recettes de l’impôt sur les successions
Les dernières statistiques révèlent une hausse impressionnante de 400 millions de livres sterling des recettes de l’impôt sur les successions (IHT) pour le gouvernement britannique entre avril et septembre, par rapport à l’année précédente. Ces recettes ont atteint un total de 4,3 milliards de livres sterling durant cette période, poursuivant une tendance à la croissance qui existe depuis 2009. La dernière année fiscale complète a vu l’IHT rapporter 7,5 milliards de livres sterling, ce qui représente une augmentation de plus de 400 millions de livres sterling par rapport à l’exercice antérieur, qui avait déjà enregistré une hausse de près de 1 milliard de livres sterling.
Les perspectives pour l’impôt sur les successions
Alastair Black, responsable de la politique d’épargne chez Abrdn, souligne que l’augmentation des valeurs d’actifs et le gel des seuils font que de plus en plus de familles se retrouvent soumises à l’impôt sur les successions. Les familles attendent avec impatience le prochain budget d’automne pour des nouvelles concernant des modifications potentielles de l’IHT, des rumeurs circulant sur une possible augmentation de cet impôt pour atteindre l’objectif fiscal de 40 milliards de livres sterling. Actuellement, environ une famille sur 20 est concernée par cet impôt, mais ce chiffre pourrait augmenter suite au budget.
Souvent perçu comme un impôt touchant principalement les plus riches, cette vision évolue. David Denton, consultant technique chez Quilter Cheviot, souligne que l’impôt sur les successions est appliqué à un taux de 40 % sur les successions dépassant un certain montant. Pour être exempt d’IHT, une personne doit avoir un patrimoine d’une valeur de 325 000 livres sterling si elle est célibataire, ou de 650 000 livres sterling si elle est en couple. Une allocation supplémentaire, la bande de taux nul de résidence, permet de relever ce seuil de 175 000 livres sterling, soit 350 000 livres sterling pour un couple marié, si leur maison est laissée à des descendants directs.
Avec des rumeurs persistantes sur des modifications possibles de l’impôt sur les successions, David Denton indique que le premier budget du Labour est prévu dans un peu plus d’une semaine, et les discussions autour de réformes sont nombreuses. L’impôt sur les successions est un sujet délicat, souvent perçu comme nécessitant une simplification, car il est rempli de détails complexes. Les changements envisagés, tels que l’élimination de la bande de taux nul de résidence ou l’extension de la règle actuelle de sept ans à dix ans, pourraient susciter des réactions négatives importantes.
Selon des sources, la chancelière Rachel Reeves pourrait envisager de combiner les seuils tout en réduisant le montant total pouvant être transmis aux héritiers. De plus, des changements pourraient inclure l’ajout des pensions dans le calcul des actifs soumis à l’impôt sur les successions. D’autres ajustements pourraient voir la fermeture de diverses échappatoires fiscales, menaçant ainsi les allégements pour l’agriculture et les petites entreprises, ce qui pourrait nuire aux agriculteurs et aux entrepreneurs malgré les promesses de soutien à l’investissement au Royaume-Uni.
En conclusion, bien que personne ne puisse prédire avec certitude les modifications qui seront annoncées, il semble que le gouvernement cherche à générer davantage de revenus à partir des successions. Comme le souligne Nicholas Hyett, gestionnaire d’investissement chez Wealth Club, tous les gouvernements doivent jongler avec des priorités à court et à long terme, et une réforme de l’impôt sur les successions pourrait avoir des conséquences durables.