La nomination de Chris Wright, dirigeant de Liberty Energy, à la tête du département de l’énergie par Donald Trump suscite des inquiétudes concernant l’impact climatique de ses politiques. Wright, qui nie la crise climatique, siégera également au sein d’un Conseil National de l’Énergie visant à alléger les réglementations pour favoriser la production de combustibles fossiles. Cette décision, ainsi que d’autres choix controversés de Trump, soulève des préoccupations sur l’augmentation potentielle des émissions de gaz à effet de serre.
Une Sélection Controversée pour le Cabinet de Trump
Chaque jour semble apporter son lot de décisions discutables de la part du président élu Donald Trump, qui ne cesse de susciter perplexité et colère parmi les citoyens américains.
Ce week-end, le président entrant a annoncé que Chris Wright, un contributeur et dirigeant d’une entreprise de fracturation appelée Liberty Energy, serait à la tête du département de l’énergie. Dans sa déclaration, il a souligné : ‘Chris a été un technologue et un entrepreneur de premier plan dans le secteur de l’énergie, ayant œuvré dans des domaines variés tels que le nucléaire, le solaire, la géothermie, ainsi que le pétrole et le gaz.’
Trump a ajouté : ‘Plus important encore, Chris a été l’un des pionniers qui ont contribué au lancement de la Révolution du Schiste Américain, favorisant ainsi l’indépendance énergétique des États-Unis et modifiant les dynamiques des marchés énergétiques mondiaux.’
Un Conseil National de l’Énergie et des Impliquations Climatologiques
En parallèle de son nouveau rôle, il a été annoncé que Wright siégerait également au sein d’un Conseil National de l’Énergie, présidé par Doug Burgum, son candidat au poste de secrétaire de l’Intérieur. Ce conseil aura pour mission de réduire les réglementations et d’encourager les investissements pour intensifier la production de pétrole et de gaz.
Alors que Trump ne tarit pas d’éloges sur sa dernière nomination, ceux qui se préoccupent de l’avenir climatique du pays s’inquiètent. Des voix s’élèvent, alertant sur le risque que son mandat n’augmente les émissions de gaz à effet de serre de quatre milliards de tonnes d’ici 2030.
En 2023, Wright a nié l’existence d’une crise climatique, affirmant dans une vidéo : ‘Il n’existe pas d’énergie propre ou sale. Chaque source d’énergie a des impacts, tant positifs que négatifs.’ Il a poursuivi en disant que les humains et toute forme de vie complexe nécessitent le dioxyde de carbone, qualifiant le terme ‘pollution au carbone’ de scandaleux.
Pendant ce temps, le président Joe Biden a tenté d’orienter le pays vers une politique plus respectueuse de l’environnement, en suspendant les licences d’exportation de gaz et en imposant de nouvelles amendes pour les fuites dans l’industrie des combustibles fossiles. Cependant, ces efforts pourraient être annulés sous l’administration Trump et Wright.
Les experts en climat, qui qualifient la nomination de Wright de ‘désastreuse’, craignent que si les États-Unis ne prennent pas des mesures significatives, d’autres pays pourraient suivre le même chemin.
En dépit du souhait de Trump d’augmenter la production de combustibles fossiles, de nombreux analystes, dont le PDG d’Exxon, Darren Woods, ont indiqué que la production de pétrole et de gaz naturel ne serait pas modifiée par les résultats électoraux.
Cette nomination n’est pas la seule qui a provoqué des réactions mitigées. Parmi les autres choix controversés figurent Matt Gaetz comme procureur général, Pete Hegseth comme secrétaire à la Défense, et Kristi Noem en tant que secrétaire à la Sécurité intérieure. Trump a également nommé l’ancien candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr. au poste de directeur du Département de la Santé et des Services sociaux, ce qui a suscité des critiques en raison de ses positions anti-vaccin.
Dans sa déclaration, Trump a exprimé sa confiance en Kennedy pour restaurer l’intégrité scientifique au sein des agences et lutter contre les maladies chroniques, tout en promettant de rendre l’Amérique ‘grande et saine à nouveau!’