Pete Hegseth, désigné par Donald Trump pour diriger le Département de la Défense, est au cœur d’une controverse en raison de ses tatouages, notamment la Croix de Jérusalem, perçue par certains comme un symbole de suprématie blanche. Défendant sa signification chrétienne, Hegseth est soutenu par des voix qui affirment que ces symboles, comme ‘Deus Vult’ et ‘Join or Die’, représentent des références historiques et culturelles et ne doivent pas être associés à l’extrémisme.
Les tatouages de Pete Hegseth : une controverse persistante
Le président élu Donald Trump a désigné Pete Hegseth pour prendre les rênes du Département de la Défense, mais Hegseth fait face à des critiques en raison de plusieurs tatouages, jugés par certains comme des signes de suprématie blanche et de nationalisme chrétien.
Parmi ses tatouages, l’un des plus remarqués est un symbole connu sous le nom de ‘Croix de Jérusalem’, qui se compose d’une grande croix entourée de quatre croix plus petites.
En tant que chrétien évangélique, Hegseth défend la croix comme étant un symbole de sa foi, mais ses détracteurs la considèrent comme un marqueur d’extrémisme. Certains vont même jusqu’à établir des parallèles entre la Croix de Jérusalem et la croix gammée nazie.
Une tradition chrétienne ancienne
Le père David Grenier, prêtre catholique et membre des Franciscains de la Terre Sainte, explique que la Croix de Jérusalem a émergé au sein du christianisme oriental aux cinquième et sixième siècles, avant d’être adoptée par les croisés lors de leur conquête de Jérusalem entre 1099 et 1291.
Cette croix est toujours utilisée aujourd’hui par son ordre et est également l’emblème du Patriarcat latin de Jérusalem et des Chevaliers du Saint-Sépulcre.
Bien qu’il ne puisse pas expliquer pourquoi Hegseth a choisi de se faire tatouer cette croix, le père Grenier insiste sur le fait qu’elle ne symbolise pas la suprématie chrétienne, mais plutôt le message universel du salut. De plus, il souligne que de nombreux pèlerins chrétiens se font tatouer la Croix de Jérusalem pour immortaliser leur visite à la ville sainte.
Un exemple contemporain est le père Mike Schmitz, célèbre podcasteur et prêtre catholique, qui explique que son tatouage de Croix de Jérusalem est un rappel de son engagement envers sa foi. Selon lui, ce symbole est indélébile, tout comme sa relation avec le Christ, scellée lors de son baptême.
Schmitz souligne : ‘C’est quelque chose qui représente mon désir de rester fidèle à ma foi, peu importe les circonstances.’ Cette perspective montre que pour de nombreux chrétiens, ces symboles revêtent une signification personnelle et spirituelle profonde.
Des voix se sont élevées pour défendre Hegseth et ses tatouages, soulignant que des symboles comme ‘Deus Vult’ et ‘Join or Die’ sont des références historiques et culturelles profondément ancrées dans le christianisme et l’identité américaine, et ne devraient pas être associés à l’extrémisme.
Le tatouage ‘Join or Die’, qui représente un serpent découpé, date de 1754 et visait à encourager l’union des colonies américaines. Quant à ‘Deus Vult’, qui signifie ‘Dieu le veut’, c’était un cri de guerre durant les croisades, mais il exprime aussi une confiance spirituelle dans la providence divine.
Le père Grenier conclut que pour un vétéran comme Hegseth, ces symboles peuvent servir de réconfort face aux incertitudes du combat, en affirmant leur foi et leur dévotion.