Poutine annonce le lancement d’un nouveau missile dans l’attaque de l’Ukraine

Poutine annonce le lancement d'un nouveau missile dans l'attaque de l'Ukraine

Vladimir Poutine a annoncé le déploiement d’un missile balistique hypersonique, le ‘Oreschnik’, capable de transporter des ogives nucléaires, lors d’une offensive contre l’Ukraine. Des frappes ont touché Dnipro, entraînant des blessures et des dommages matériels. Le Kremlin justifie cette action comme une réponse aux armements occidentaux fournis à l’Ukraine. Les tensions s’intensifient, avec des menaces visant non seulement l’Ukraine, mais aussi les pays soutenant Kyiv, tandis que des experts soulignent les implications stratégiques de cette escalade.

Vladimir Poutine annonce l’utilisation d’un missile balistique innovant à destination de l’Ukraine, capable d’accueillir des ogives nucléaires. Dans son message vidéo, il a également proféré d’autres menaces d’attaques, y compris contre les pays occidentaux.

Le président russe a confirmé qu’un missile de portée intermédiaire, désigné comme ‘Oreschnik’, avait été utilisé lors d’une offensive contre l’Ukraine. Poutine a précisé que ce missile hypersonique, difficile à intercepter, représente une avancée technologique majeure pour son pays.

Des rapports en provenance de Dnipro, une grande ville ukrainienne, indiquent que six ogives ont touché la ville au matin, suite à un lancement depuis la région d’Astrakhan, près de la mer Caspienne. Ce tir a été effectué avec plusieurs autres projectiles, ciblant ainsi la quatrième plus grande agglomération d’Ukraine.

Un missile qui change la donne

Les autorités locales ont signalé des blessures chez deux personnes et des dommages à une installation industrielle ainsi qu’à un centre de réhabilitation pour personnes handicapées. Suite à cette offensive, des spéculations ont émergé quant à la nature intercontinentale du missile utilisé.

Le missile ‘Oreschnik’, potentiellement armé d’ogives nucléaires, aurait été tiré à environ 800 kilomètres de Dnipro. Certains analystes militaires ont interprété ce tir comme un avertissement, mais aussi comme une répétition pour une éventuelle attaque nucléaire. Poutine a rassuré que l’attaque sur Dnipro n’impliquait pas d’armement nucléaire.

La Russie estime que les frappes ukrainiennes soutenues par des missiles américains constituent une escalade de la part des pays occidentaux.

Réactions face à une escalade inquiétante

Des sources médiatiques rapportent que le gouvernement américain considère également l’attaque comme l’utilisation d’un missile à portée intermédiaire. Le Pentagone a indiqué qu’il avait été prévenu peu avant l’attaque, utilisant les ‘canaux de réduction des risques nucléaires’ établis entre Washington et Moscou, selon la porte-parole adjointe du ministère américain de la Défense, Sabrina Singh.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky qualifie l’emploi du missile balistique russe de ‘forte escalade’. ‘Le monde doit réagir’, a-t-il écrit sur X, bien qu’aucune mesure concrète n’ait encore été mise en œuvre.

Des menaces envers l’Occident

Le Kremlin a justifié le lancement de l’Oreschnik comme une réponse aux États-Unis et à d’autres nations occidentales qui ont permis à l’Ukraine d’employer des armes à longue portée contre des cibles en Russie. Des experts soulignent que cette attaque semble être le fruit d’une préparation minutieuse de la part de la Russie.

Poutine a déclaré : ‘Nous avons souligné à plusieurs reprises que le conflit régional provoqué par l’Occident en Ukraine a pris des dimensions mondiales.’ Il a également mentionné que ce nouveau système est une réponse aux intentions américaines de stationner des missiles à portée intermédiaire en Europe et dans le Pacifique.

En menaçant non seulement l’Ukraine mais aussi les nations qui soutiennent Kyiv, Poutine a affirmé : ‘Nous avons le droit d’agir contre des installations militaires de pays qui permettent que leurs armes soient utilisées contre nous.’ Il a averti que la Russie répondrait fermement à toute escalade agressive.

Des images publiées par l’organisation caritative ukrainienne ‘Come Back Alive’ montrent des éclairs lumineux au-dessus de Dnipro, témoignant de la gravité de la situation.

Attaques ukrainiennes sur des cibles russes

Avant cette offensive, l’Ukraine avait déjà frappé des cibles russes avec des missiles de croisière britanniques à longue portée, notamment les ‘Storm Shadows’. Les États-Unis auraient donné leur accord pour l’utilisation de ces armes, perçues comme une réponse à l’engagement présumé de soldats nord-coréens aux côtés de Moscou.

Suite à cette autorisation, l’Ukraine a récemment tiré des missiles ATACMS fournis par les États-Unis sur des objectifs en Russie, illustrant une escalade des hostilités. Il semble également que le Royaume-Uni ait consent à permettre l’utilisation d’armements à longue portée par l’Ukraine.

Un missile comme symbole de menace

Poutine a indiqué que lors de futures utilisations du missile ‘Oreschnik’, la population civile sera avertie pour quitter les zones à risque. Bien qu’il n’ait pas évoqué d’attaques nucléaires imminentes, des experts estiment que ce missile pourrait potentiellement être armé d’ogives nucléaires.

L’emploi de ce nouveau type de missile est perçu comme un message politique fort et une menace explicite. Selon Fabian Hoffmann, chercheur en stratégies nucléaires, cela démontre que ces missiles, qui sont intrinsèquement liés aux armes nucléaires, pourraient ne pas se limiter à la seule Ukraine. ‘Théoriquement, ils pourraient atteindre des cibles plus profondes en Europe, notamment en Allemagne, en France et au Royaume-Uni’, précise-t-il, tout en minimisant la probabilité d’une escalade nucléaire immédiate.

Les informations sur ce missile restent limitées, et ses caractéristiques précises n’ont pas encore été divulguées.

Avec des contributions de Vassili Golod, ARD Kiev.

Ce sujet a été couvert par les tagesthemen le 21 novembre 2024 à 22h15.