Le documentaire polonais *Trains* a été couronné meilleur film au Festival International du Documentaire d’Amsterdam, remportant également le prix du meilleur montage. La compétition a vu d’autres lauréats, dont *An American Pastoral* pour la meilleure réalisation et *Chronicles of the Absurd* pour la meilleure œuvre de la section Envision. Plusieurs prix ont été attribués à divers films pour leur innovation et leur contribution artistique, soulignant la richesse et la diversité du documentaire contemporain.
Un Moment Historique au Festival International du Documentaire d’Amsterdam
Le documentaire polonais Trains, qui dresse un « portrait collectif des gens en Europe au 20ème siècle, capturant leurs espoirs, désirs, drames et tragédies », a été couronné meilleur film dans la compétition internationale du célèbre Festival International du Documentaire d’Amsterdam (IDFA).
Réalisé et monté par Maciej J. Drygas, le film a reçu un soutien unanime de la part du jury composé de cinq membres. Cette distinction est accompagnée d’une récompense de 15 000 €. De plus, Trains a été honoré du prix du meilleur montage, saluant ainsi le travail remarquable de Drygas.
Le jury a salué l’approche audacieuse et innovante du film en utilisant des archives. « Le film révèle les conséquences positives et négatives de l’innovation industrielle moderne, exploitant la magie du cinéma. En tant que spectateurs, nous sommes confrontés à notre époque historique actuelle, tout en témoignant du passé », ont-ils déclaré.
Les Autres Gagnants du Festival
Auberi Edler a reçu le prix de la meilleure réalisation dans la compétition internationale pour son film An American Pastoral, accompagné d’une récompense de 5 000 €. Les jurés ont remarqué : « En écoutant, cette réalisatrice met en lumière la complexité actuelle des États-Unis. Son engagement envers l’observation permet aux spectateurs de se connecter aux communautés présentées dans le film. »
Zvika Gregory Portnoy et Zuzanna Solakiewicz ont remporté le prix de la meilleure cinématographie pour The Guest.
Lors de la cérémonie de remise des prix qui s’est tenue à Amsterdam, d’autres distinctions ont été attribuées, notamment dans la catégorie Compétition Envision, dédiée aux films qui enrichissent le langage cinématographique du documentaire. Le meilleur film de cette section a été décerné au documentaire cubain Chronicles of the Absurd, réalisé par Miguel Coyula, également récompensé par 15 000 €.
Le jury de la Compétition Envision a souligné la complexité formelle et l’utilisation audacieuse de l’audio comme un journal politique, qualifiant le film d’une œuvre radicale qui incarne l’esprit des artistes refusant d’être réduits au silence.
Massimo D’Anolfi et Martina Parenti ont reçu le prix de la meilleure réalisation pour Bestiaries, Herbaria, Lapidaries, également doté d’un prix de 5 000 €. Le prix pour la contribution artistique exceptionnelle a été attribué ex aequo à Omar Mismar pour A Frown Gone Mad et à Yo-Hen So pour Park.
Le prix IDFA du meilleur court documentaire a été décerné à The Flowers Stand Silently, Witnessing, réalisé par Theo Panagopoulos, qui inclut également une récompense en espèces de 5 000 €. Le jury a salué la façon dont le film, à travers des images apparemment naïves, aborde des dynamiques de pouvoir colonial et transforme des représentations négligées en réflexions puissantes.
Une mention spéciale a été attribuée à Mama Micra, réalisé par Rebecca Blöcher. Lisa Schamlé a remporté le prix IDFA DocLab pour la non-fiction immersive avec Me, a Depiction, également doté d’une récompense de 5 000 €. Le jury a loué la dynamique puissante entre les représentations physiques et numériques du corps, créant un langage visuel engageant pour le public.
Une mention spéciale DocLab pour la non-fiction immersive a été décernée à The Liminal d’Alaa Al Minawi. Enfin, Pegah Tabassinejad a reçu le prix IDFA DocLab pour la narration numérique avec Entropic Fields of Displacement, accompagné d’une récompense de 5 000 €. Les jurés ont souligné la profondeur de cette œuvre qui explore l’espace entre le réel et l’irréel dans un contexte de polarisation croissante.