Thyssenkrupp Steel : 11 000 emplois menacés d’ici 2030 avec des suppressions et des externalisations

Thyssenkrupp Steel : 11 000 emplois menacés d'ici 2030 avec des suppressions et des externalisations

Thyssenkrupp Steel Europe prévoit de supprimer 5000 postes d’ici 2030 et d’externaliser 6000 emplois, ce qui a provoqué l’indignation de l’IG Metall. Actuellement, l’entreprise emploie environ 27 000 personnes, mais ce chiffre pourrait tomber à 16 000. Le ministre de l’Économie, Robert Habeck, appelle à une aide pour le secteur, tandis que Thyssenkrupp s’engage dans un projet d’acier « vert » à l’hydrogène, malgré des défis financiers considérables.

Réorganisation de Thyssenkrupp Steel Europe : des milliers de postes menacés

Thyssenkrupp Steel Europe traverse une période difficile, conduisant le géant de l’acier à annoncer la suppression de 5000 postes d’ici 2030. En outre, 6000 emplois seront externalisés vers des entreprises partenaires. Cette décision a suscité une vive réaction de l’IG Metall, qui a exprimé son indignation et son intention de résister à ces coupures.

Actuellement, Thyssenkrupp Steel Europe emploie environ 27 000 personnes, mais ce chiffre pourrait chuter à 16 000. Les licenciements prévus sont justifiés par des « ajustements dans la production et l’administration ». En plus de cela, une réduction des coûts de personnel de 10 % est anticipée dans les années à venir, dans le cadre d’un projet industriel visant à redéfinir l’avenir de l’entreprise. L’IG Metall a dénoncé ce plan, le qualifiant de « destruction massive » et avertissant que cela constituerait une « catastrophe » pour les employés et pour l’économie régionale de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (NRW).

Réactions des acteurs politiques et syndicaux

Knut Giesler, responsable régional de l’IG Metall et vice-président du conseil de surveillance de Thyssenkrupp Steel Europe, a déclaré : « Quiconque envisage de supprimer plus de 11 000 emplois et de fermer des sites doit s’attendre à une résistance enthousiaste de notre part. » Il a également critiqué l’absence d’alternatives aux licenciements pour des raisons économiques et aux fermetures de sites, affirmant que ces décisions franchissent des « lignes rouges » clairement établies par le syndicat.

Le ministre de l’Économie, Robert Habeck, a plaidé en faveur d’une aide au secteur de l’acier, soulignant que la décision de Thyssenkrupp était le résultat d’une pression économique croissante sur l’industrie sidérurgique mondiale. Il a également mentionné les efforts pour prolonger les mesures de protection de l’UE contre les importations d’acier, un sujet crucial pour la compétitivité de l’industrie allemande.

En réponse à ces défis, Dennis Grimm, responsable de l’acier chez Thyssenkrupp, a déclaré que l’entreprise cherchait à créer des perspectives à long terme pour ses employés. Il a précisé que des ajustements de capacité et des réductions de coûts seraient nécessaires pour s’adapter aux conditions de marché en évolution.

Malgré ces préoccupations, Thyssenkrupp reste déterminé à avancer dans son projet de production d’acier « vert » à l’hydrogène, soutenu par des investissements significatifs pour réduire son empreinte carbone. Alors que l’entreprise fait face à des défis financiers importants, elle continue de s’engager dans des discussions constructives pour assurer la rentabilité de ses projets futurs.