La domination des entreprises chinoises dans la logistique portuaire américaine soulève des préoccupations de sécurité, avec 80 % des portiques à conteneurs fabriqués en Chine. L’administration Biden a renforcé la cybersécurité après des découvertes de modems sur certains portiques, qui pourraient permettre l’espionnage. La dépendance croissante des États-Unis envers la Chine incite à des investissements massifs dans les infrastructures portuaires pour garantir la sécurité nationale et économique, surtout face à des tensions géopolitiques.
La Domination Chinoise dans la Logistique Portuaire Américaine
La logistique des ports aux États-Unis est largement dominée par des entreprises chinoises, avec environ 80 % des portiques à conteneurs fabriqués en Chine. Cette situation soulève des inquiétudes parmi les autorités américaines, qui craignent que Pékin puisse exploiter cette position pour mener des activités d’espionnage ou interrompre les opérations portuaires en cas de conflit.
Mesures Renforcées et Préoccupations de Sécurité
Face à ces menaces potentielles, l’administration américaine a intensifié ses efforts pour renforcer la sécurité des systèmes logistiques dans les ports. Dès février, des actions ont été entreprises par le président Joe Biden pour améliorer la cybersécurité des portiques. En novembre, la garde côtière a également mis en place des réglementations supplémentaires.
Le principal suspect dans cette affaire est Shanghai Zhenhua Heavy Industries (ZPMC), qui détient une part de marché mondiale d’environ 70 % dans la fabrication de portiques à conteneurs. Aux États-Unis, sa part du marché frôle les 80 %, selon un rapport du Congrès. Les États-Unis craignent que ZPMC ne puisse accéder à distance aux portiques, une possibilité qui, bien que pouvant sembler utile pour la maintenance, pourrait également permettre la collecte d’informations sensibles sur les expéditions de conteneurs.
Des investigations ont révélé la présence de modems de téléphonie mobile sur certains portiques, ce qui a soulevé des questions quant à la légitimité de cet accès à distance, et a suscité des soupçons d’espionnage. Bien que ZPMC ait nié toute implication, ces dispositifs soulèvent des préoccupations quant à la sécurité nationale.
Les tensions géopolitiques, telles qu’une éventuelle attaque contre Taïwan, pourraient encore aggraver cette situation. La Chine a investi massivement dans les infrastructures logistiques mondiales, notamment à travers l’initiative Belt-and-Road, renforçant ainsi son influence sur des ports stratégiques. Les répercussions de ces investissements suscitent des débats sur la dépendance croissante des pays occidentaux envers Pékin, notamment en Allemagne et au Pérou.
Les États-Unis, reconnaissant les enjeux de sécurité, se sont engagés à réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine en investissant des milliards dans leurs infrastructures portuaires. La nécessité de maintenir des ports fonctionnels pour l’armée américaine et pour l’économie nationale souligne l’importance de cette initiative.
En somme, alors que la Chine continue d’étendre son emprise sur les chaînes logistiques, les États-Unis doivent rester vigilants face aux menaces potentielles et prendre des mesures pour sécuriser leurs intérêts économiques et militaires.