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L’industrie pharmaceutique française a exprimé sa grande inquiétude face au risque de pénurie de gaz et d’électricité cet hiver et ses craintes pour l’approvisionnement et la production de médicaments en France.
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Le représentant de l’industrie pharmaceutique française, Le Leem, craint que les acteurs de l’industrie ne soient pas en mesure « d’assurer la continuité de leur activité » et ne soient pas en mesure de garantir aux patients « l’accès à leurs traitements » dans les mois à venir, selon un communiqué de presse. communiqué publié lundi (7 novembre) l’indique.
Car la France est confrontée cet hiver à un double défi : l’approvisionnement en gaz et en électricité.
Depuis le 1er septembre, le géant russe Gazprom a cessé de livrer du gaz à Engie. Côté électricité, douze réacteurs nucléaires sont actuellement à l’arrêt dans le pays.
Selon le Leem, une pénurie de gaz ou d’électricité pourrait entraver la production de médicaments et l’accès aux soins des patients.
« Face à ce danger imminent, le Leem demande qu’une position claire soit prise au niveau national par les autorités », indique l’organisation au nom de l’industrie pharmaceutique française.
En avril dernier, le gouvernement français a publié un décret sur une éventuelle pénurie de gaz : près de 5 000 consommateurs de gaz pourraient être invités, exceptionnellement, à fermer le robinet en cas de risque de pénurie.
Si les entreprises et les services publics tels que les hôpitaux et les écoles sont prioritaires et exemptés de la mesure, l’industrie pharmaceutique ne l’est pas, et seul un arrêté préfectoral peut changer cette situation.
Or, « de nombreux laboratoires pharmaceutiques sont actuellement prévenus par les préfectures qu’ils ne sont pas prioritaires, tant pour l’électricité que pour le gaz », explique le Leem, exprimant sa « grande inquiétude » face à cette mesure.
En raison de cette situation, il existe un risque possible pour les chaînes de production et d’approvisionnement des médicaments.
Par exemple, une coupure de courant non anticipée de « plus de 15 minutes » nécessiterait « plusieurs heures » voire « plusieurs jours » pour que les sites industriels fonctionnent à nouveau à pleine capacité, selon le communiqué.
D’autant que les industries pharmaceutiques ne disposent généralement pas ou peu de groupes électrogènes pour assurer le secours en cas de coupure de courant pour des raisons de « sécurité et de coût », ajoute le Leem.
De plus, le gaz naturel utilisé pour fabriquer certains médicaments est une matière première pour laquelle il n’existe pas d’alternative.
« Il est essentiel que les 271 sites de production pharmaceutique en France figurent parmi les établissements prioritaires d’approvisionnement énergétique », conclut le Leem.
L’UE soutient le secteur de la santé
Cependant, l’idée de protéger l’industrie pharmaceutique d’éventuelles coupures de gaz se développe au niveau de l’UE.
Le 20 juillet, la Commission européenne a présenté son plan « Save Gas for a Safe Winter », définissant quatre critères permettant aux États membres de décider des secteurs à privilégier en cas de pénurie de gaz.
Ces critères sont les suivants : la criticité sociétale, le caractère transfrontalier des chaînes d’approvisionnement, les dommages pouvant être causés aux installations, les possibilités de réduction de gaz et de substitution produit/composant.
Pour la criticité sociétale, la Commission mentionne plusieurs secteurs comme prioritaires, tels que l’alimentation, les services de sécurité et environnementaux, et la santé.
En revanche, les secteurs du luxe et de l’automobile ne font pas partie des priorités.
Contacté par EURACTIV France, le ministère français de la Transition écologique n’a pas souhaité faire de commentaire sur la question. Mais Thierry Hulot, président du Leem, soutient que l’accès aux soins pour les Français est « un enjeu de santé publique ».
« Il est essentiel que les sites industriels de l’industrie du médicament soient explicitement exemptés des coupures d’électricité et du rationnement du gaz », a-t-il conclu.
[Edited by Alice Taylor]
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