Les soldats ukrainiens, engagés dans un conflit intense, affrontent des pertes humaines importantes, surtout dans des zones rurales. Les infrastructures médicales étant insuffisantes, des hôpitaux de campagne, appelés points de stabilisation, sont mis en place pour fournir des soins d’urgence. Ces établissements, cachés pour éviter les attaques, sont gérés par des équipes médicales dévouées qui doivent faire face à des situations critiques, stabilisant des soldats gravement blessés tout en formant les militaires à des gestes de premiers secours.
Les Défis des Soins Médicaux en Zone de Conflit
Les vaillants soldats ukrainiens se battent chaque jour pour protéger leur Nation face à l’agression de Vladimir Poutine, mais ce combat a un coût tragique. Dans les zones rurales et les campagnes le long du front, les pertes humaines sont fréquentes. Avec des infrastructures médicales insuffisantes, l’armée a été contrainte de mettre en place des hôpitaux de campagne, désignés sous le nom de points de stabilisation, pour fournir des soins d’urgence aux blessés. Il n’est pas rare que des soldats attendent plusieurs jours avant d’être transférés dans des hôpitaux où ils peuvent recevoir des soins médicaux appropriés.
Un de ces points de stab est dissimulé dans la campagne proche de Bakhmut, à l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres des lignes de front. Pour éviter d’être repérés par les forces ennemies, patients et personnels médicaux doivent éteindre leurs téléphones. La découverte d’un point de stab par les Russes peut entraîner des attaques par drones, mettant en danger la vie de tous ceux qui s’y trouvent. Comme le souligne un officier, « la sécurité de nos médecins est notre priorité absolue. »
Urgence et Dévouement des Équipes Médicales
Ce point de stab se divise en deux secteurs : un pour les blessures graves et un autre pour les blessures moins critiques. Avec une équipe de plus de dix médecins et infirmières travaillant sans relâche, la structure fonctionne comme une combinaison de service de traumatologie et d’unité de soins intensifs. Une infirmière a partagé que « le meilleur des scénarios est quand nous n’avons pas de travail », car cela signifie moins de soldats blessés à traiter. Le calme peut être trompeur, mais il se transforme rapidement en chaos lorsque deux soldats gravement blessés arrivent, tous deux souffrant de blessures par éclats d’obus.
Les secours s’activent alors : l’un des soldats a un éclat enfoncé dans la jambe, tandis que l’autre a subi la perte de deux doigts et une fracture. L’équipe médicale s’emploie rapidement à stabiliser ces patients. Le soldat le plus touché est à peine conscient, et les médecins doivent retirer son uniforme pour évaluer ses blessures. Des analgésiques lui sont administrés, et les soins à ses membres déchiquetés commencent. En moins de dix minutes, il est prêt à être évacué vers une unité chirurgicale avancée.
Ruslan, anesthésiste de 49 ans, a noté que le patient souffrait de blessures aux tissus mous et a exprimé sa satisfaction d’avoir pu lui fournir des soins urgents à temps. Les statistiques sur les soldats blessés ne sont pas divulguées, mais un autre médecin a reconnu que la situation est parfois accablante. Les équipes médicales doivent faire face à des défis constants, surtout lorsque la nuit tombe et qu’il devient plus facile d’évacuer les blessés. Les blessures par éclats d’obus et les commotions cérébrales sont fréquentes, et chaque intervention médicale est cruciale.
Les médecins prennent soin de former les soldats sur l’utilisation de garrots et les trousses de premiers secours, mais ils savent que les conditions de bataille peuvent changer en un instant. Dans les cas extrêmes, le temps d’attente pour une évacuation peut être prolongé, ce qui oblige parfois les médecins à prendre des décisions difficiles, comme l’amputation d’un membre pour sauver une vie. Malgré les défis, ces héros en blouses blanches continuent de se battre dans l’ombre pour apporter des soins essentiels et soulager la souffrance de ceux qui en ont le plus besoin.