Le SPD propose un ensemble d’incitations fiscales pour revitaliser l’économie allemande, comprenant une prime ‘Made in Germany’ et un fonds Allemagne pour stimuler les investissements. Il privilégie un soutien ciblé plutôt que des réductions d’impôt généralisées. Les efforts incluent l’encouragement à l’achat de voitures électriques locales et la réduction des coûts énergétiques. Le parti souhaite également réformer le frein à l’endettement pour faciliter les investissements d’avenir tout en préservant les services publics.
Le SPD cherche à dynamiser l’économie allemande. Pour y parvenir, un éventail d’incitations fiscales est prévu pour faciliter les investissements tout en soutenant des initiatives en faveur du climat. Le programme électoral inclut également une proposition d’assouplissement du frein à l’endettement.
Le SPD a pour objectif de revigorer les investissements en Allemagne, qui ont récemment connu une forte baisse, en mettant en place diverses incitations fiscales. Dans la section dédiée à l’économie de son projet de programme électoral, il propose une prime ‘Made in Germany’ ainsi qu’un fonds Allemagne pour encourager les investissements tant publics que privés. L’assouplissement du frein à l’endettement est envisagé pour les fédérations et les États en ce qui concerne ces investissements. Par ailleurs, il est prévu de stimuler la vente de voitures électriques produites localement.
‘L’Allemagne a besoin d’une décennie d’innovations et d’investissements durables’, est-il mentionné dans le document. ‘Avec des conditions-cadres claires et un véritable turbo à l’investissement, nous pouvons créer un climat favorable à la croissance pour nos entreprises.’ Au sein du SPD, des critiques croissantes ont émergé concernant l’incapacité d’investir davantage sous l’ancienne coalition avec le FDP.
Une aide ciblée plutôt qu’une réduction d’impôt
Le SPD s’oppose aux réductions d’impôt généralisées pour les entreprises, comme le souhaitent l’Union et le FDP face à la stagnation économique. Au lieu de cela, il préconise un soutien plus ciblé. ‘Chaque investissement des entreprises dans des machines et des équipements doit être directement soutenu par un remboursement d’impôt de dix pour cent du montant d’acquisition’, précise le document concernant la prime d’investissement ‘Made in Germany’. ‘Nous voulons que ‘Made in Germany’ demeure un leader technologique au XXIe siècle.’
Les petites entreprises doivent également bénéficier d’allègements lors de leurs investissements. De plus, une nouvelle forme juridique appelée ‘société à capital lié’ devrait être introduite pour faciliter la succession dans les PME.
Mobilisation des capitaux via le fonds Allemagne
Le fonds Allemagne, annoncé par Scholz, a pour but de rassembler d’importants capitaux publics et privés pour booster les investissements dans les infrastructures électriques, le réseau de chaleur, l’hydrogène, les bornes de recharge électrique et la construction de logements. Avec un capital initial de 100 milliards d’euros, ce fonds devrait fonctionner dans le cadre des règles du frein à l’endettement. Cela se fera par le biais de transactions financières, où la fédération investira dans le capital des entreprises ou proposera des prêts.
Le fonds Allemagne devra aussi attirer des fonds privés. ‘Des investisseurs institutionnels tels que les compagnies d’assurance ou les caisses de retraite pourront également participer à ces investissements’, indique le document. ‘Cela répartit les investissements d’avenir sur des bases solides et active le capital privé.’
Le SPD s’oppose à la privatisation des services publics. En cas de réélection, il souhaite réformer le frein à l’endettement pour élargir les possibilités d’investissement : ‘Nous plaidons pour des exceptions pour des investissements d’avenir significatifs et une approche plus flexible de la règle de déficit elle-même. Les États doivent pouvoir emprunter davantage’, stipule le projet. Jusqu’à présent, l’Union a rejeté une telle réforme, insistant sur l’importance de maintenir le frein à l’endettement dans la Constitution.
Encouragement à l’achat de voitures électriques allemandes
Le SPD souhaite également alléger les coûts énergétiques. Les frais pour le réseau de transmission en Allemagne devraient être ‘rapidement’ plafonnés à trois centimes par kilowattheure, ce qui pourrait réduire de moitié la charge actuelle pour les ménages et les entreprises. Un plus grand nombre d’entreprises fortement consommatrices d’électricité devrait également bénéficier de frais réduits. La Commission européenne devrait permettre que des secteurs comme le traitement du verre et la production de cellules de batterie profitent des allègements liés aux prix de l’électricité.
De plus, le SPD prévoit de renforcer les incitations à l’achat de voitures électriques produites en Allemagne. Un abattement fiscal temporaire pour l’acquisition de ces véhicules est envisagé. ‘C’est simple et facile à mettre en œuvre : acheter, déclarer sur la déclaration d’impôt, et la subvention est directement versée’, détaille le programme électoral. La Commission européenne devrait rapidement proposer une initiative pour l’ensemble de l’Union européenne ou approuver une telle solution allemande. Le SPD souhaite également des conditions d’amortissement plus favorables et des ajustements à la fiscalité des voitures de société pour les véhicules électriques, avec une prolongation de l’exonération de la taxe sur les véhicules à moteur jusqu’en 2035.
Enfin, le SPD s’engage à réduire la bureaucratie de manière générale, à améliorer le soutien à la recherche et à promouvoir l’économie de l’hydrogène dans le cadre des objectifs climatiques. ‘L’UE doit renforcer son indépendance et réorienter la création de valeur stratégique vers l’Europe’, conclut le document. ‘Avec nos partenaires européens, nous examinerons les règles de contenu local et les obligations de localisation’, précise-t-il en évoquant des réglementations qui pourraient encourager la production au sein de l’UE. Les normes sociales sont également considérées comme un atout géopolitique crucial.