Titre : L’équilibre d’Alessandro Tomasello entre le football professionnel et amateur

Titre : L'équilibre d'Alessandro Tomasello entre le football professionnel et amateur

Alessandro Tomasello, âgé de 28 ans, jongle entre le football professionnel et amateur, peinant à réaliser son rêve de devenir footballeur. Actuellement joueur en quatrième division avec Türkspor Dortmund, il se remémore ses échecs passés, dont un essai raté en Turquie. Malgré des expériences décevantes avec des agents et une carrière marquée par des revers, il se concentre sur son emploi au restaurant familial tout en gardant espoir d’une nouvelle chance dans le football.

Pour la Bundesliga, il n’est pas à la hauteur, mais pour les ligues amateurs, il excelle. Alessandro Tomasello navigue entre deux univers du football, ce qui a mené ce jeune homme de 28 ans à vivre de nombreux désillusions.

Alessandro Tomasello s’investit pleinement dans son travail. Ce soir-là, il s’active dans le restaurant ‘Pane e Vino’ à Bochum, entre la cuisine et la salle à manger, où de nombreux clients affamés l’attendent. ‘Ce n’est pas un mauvais job’, confie Tomasello. Cependant, son véritable souhait serait de vivre autrement : ‘J’ai toujours rêvé de devenir footballeur professionnel. C’était mon rêve d’enfance. Malheureusement, cela ne s’est pas encore réalisé‘, explique-t-il.

Originaire de Gelsenkirchen, au cœur de la région de la Ruhr, Tomasello évolue depuis des années entre le football professionnel et celui des amateurs. En d’autres termes, il n’est pas assez performant pour la Bundesliga, mais trop talentueux pour le football amateur. Actuellement, il joue en quatrième division, où il est un atout majeur pour le club local, Türkspor Dortmund.

Un contrat professionnel ? ‘C’est un mystère pour moi…’

La saison dernière, il a propulsé son équipe vers la montée en tant que meneur de jeu et buteur, et maintenant, il lutte pour éviter la relégation. ‘Je suis convaincu‘, affirme Tomasello, ‘que j’ai les compétences pour évoluer au moins en 2ème division. Plusieurs joueurs et entraîneurs me le confirment sans cesse. Je ne comprends pas pourquoi cela ne s’est pas encore produit.’

Le moment le plus proche d’un contrat professionnel remonte à l’été 2021, lorsque son ancien club de cinquième division, le RSV Meinerzhagen, a failli monter en régionale. Son entraîneur à l’époque, Nuri Sahin, qui dirige désormais Borussia Dortmund, avait recommandé Tomasello pour un essai au club turc de première division, Antalyaspor.

2020 : Nuri Sahin donne des conseils à Alessandro Tomasello

Un passage avorté en Turquie

Alessandro Tomasello, joueur en quatrième division chez Türkspor Dortmund, se remémore son bref passage à Antalyaspor.

Antalya aurait pu représenter sa dernière grande opportunité, car il n’a pas reçu d’offre similaire depuis. Ce gaucher, formé à Wattenscheid et Schalke, a pour ami l’ancien coéquipier Leroy Sané. ‘Peut-être que cela joue aussi le fait que je n’ai pas d’agent‘, avoue Tomasello.

Des expériences décevantes avec les agents

Il avait déjà fait confiance à un représentant dans le passé, mais n’a pas eu de bonnes expériences. ‘Je n’avais pas l’impression que l’agent se souciait vraiment de moi‘, se rappelle-t-il.

Après son ‘aventure turque‘, comme il l’appelle, il est revenu au football amateur de haut niveau et a accepté l’offre de Türkspor Dortmund. Ce retour en arrière dans sa carrière a également entraîné une nouvelle coupure professionnelle. ‘Avant Antalya, j’avais commencé une formation de physiothérapeute. Quand l’opportunité en Turquie s’est présentée, j’ai abandonné juste avant l’examen‘, raconte Tomasello, qui admet avec franchise : ‘Je me retrouve donc sans contrat de football et sans diplôme.’

‘J’ai dû saisir l’opportunité’

Pourtant, il ne regrette pas son parcours : ‘J’ai dû saisir cette chance à Antalya. Je me serais reproché toute ma vie de ne pas avoir pris ce risque.’

La réalité du football implique également que Tomasello doit gérer ses finances en dehors des terrains. En Allemagne, les joueurs de quatrième division touchent en moyenne 1 000 euros par mois, et pour compléter ses revenus, il participe occasionnellement à la ‘Baller League’.

Dans ce show de célébrités créé par Lukas Podolski et Mats Hummels, il perçoit 400 euros par apparition, avec en supplément 100 euros de prime en cas de victoire. ‘Évidemment, cela ne suffit pas pour vivre‘, admet-il. ‘J’ai des attentes en matière de qualité de vie et j’aime aussi voyager‘, ajoute-t-il.

Avenir : le restaurant familial

C’est pourquoi Tomasello se réjouit de son emploi au ‘Pane e Vino’, le restaurant de ses parents. Il envisage également son avenir professionnel dans cet établissement : ‘Nous travaillons actuellement sur un nouveau projet immobilier, où nous pourrons rassembler le restaurant et suffisamment d’espace de vie pour toute la famille sous un même toit. Je serai alors impliqué davantage à l’avenir‘, prévoit Tomasello. À moins qu’un club professionnel ne se manifeste à nouveau. ‘Peut-être qu’une opportunité se présentera. Je n’ai pas encore complètement abandonné le rêve de devenir footballeur professionnel‘, conclut-il.