Les incidents d’avions abattus par des missiles représentent une menace croissante pour la sécurité des passagers, comme le montre le crash récent d’un vol d’Azerbaijan Airlines, causant la mort de 38 personnes. Ce tragique événement souligne une tendance alarmante, avec plus de 500 décès liés à des abattages depuis 2014. Les analystes évoquent une possible implication russe, ce qui rappelle le crash du MH17 en 2014. Les experts appellent à une vigilance accrue face à cette nouvelle menace.
Les incidents d’avions abattus par des missiles sont devenus la principale menace pour les passagers aériens à l’échelle mondiale, et le dernier accident tragique semble entacher davantage l’image de Vladimir Poutine.
Un désastre survenu pendant la période des fêtes a vu un vol d’Azerbaijan Airlines exploser et prendre feu près d’Aktau, au Kazakhstan.
Le crash du vol J2-8243 a coûté la vie à 38 des 67 personnes à bord, attirant l’attention sur une tendance alarmante qui pèse sur la sécurité des voyageurs.
Des spécialistes de l’aviation soulignent que les avions abattus en vol représentent la menace la plus grave pour les passagers au cours de la dernière décennie.
En réalité, des dangers tels que le terrorisme ou des défaillances mécaniques n’ont pas engendré autant de victimes que les abattages observés depuis 2014.
Le nombre total de pertes humaines dues à ces tragédies avec des missiles a dépassé les 500, selon des données fournies par des organismes de sécurité aérienne.
C’est un changement significatif, car la décennie précédente n’a enregistré aucun incident d’abattage mortel.
UN ACCIDENT TRAGIQUE
Le crash récent constitue le troisième incident majeur impliquant un avion commercial abattu en raison de conflits politiques au cours des dix dernières années.
Il semblerait qu’un missile russe ait frappé le vol d’Azerbaijan Airlines alors qu’il survolait une région de Tchétchénie, où Moscou a fréquemment déployé des systèmes de défense aérienne contre des drones ukrainiens.
Le vol, qui avait quitté Bakou à destination de Grozny, a commencé à se comporter de manière erratique alors que les pilotes essayaient désespérément de garder le contrôle de l’appareil endommagé.
Bien qu’ils aient tenté de retourner à l’aéroport d’Aktau, ils ont rencontré de sérieuses difficultés, conduisant à un atterrissage d’urgence tragique.
Ce sinistre événement a porté à 330 le nombre de décès de passagers directement liés aux actions du régime de Poutine.
Mercredi, les autorités russes et kazakhes ont affirmé que cette tragédie était due à une collision avec un oiseau.
Cependant, des analystes militaires russes ont rapporté avoir découvert des impacts de balles sur les débris, ce qui soulève des questions.
Andy Blackwell, un expert en risques aériens, a qualifié ces attaques de nouvelle menace à prendre en considération pour les passagers, comme l’a rapporté le Wall Street Journal.
Blackwell a déclaré : « Cela s’ajoute à la liste déjà préoccupante des abattages. Vous avez les menaces habituelles, provenant de terroristes, mais maintenant il y a aussi ce risque imprévu. »
UN HISTORIQUE D’ABATTAGES
Si cette attaque est confirmée, cela marquerait la deuxième fois en dix ans que la Russie a abattu un avion de passagers, après le crash du MH17 en 2014 en Ukraine.
Les 283 passagers et 15 membres d’équipage du vol Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur ont perdu la vie lorsque leur appareil a été abattu par des forces soutenues par la Russie.
Des débris et des effets personnels ont été retrouvés éparpillés sur une vaste zone contrôlée par des rebelles pro-russes.
Une enquête de 15 mois menée par le Conseil de sécurité néerlandais a révélé que l’avion avait été touché par un missile sol-air de type Buk, fabriqué en Russie.
En janvier 2020, un vol d’Ukraine International Airlines a été accidentellement abattu par l’Iran.
Les 176 personnes à bord ont été tuées par une unité de défense aérienne des Gardiens de la Révolution alors que l’appareil décollait de Téhéran.
Le vol PS752 a été abattu au moment où les tensions politiques entre l’Iran et les États-Unis étaient à leur paroxysme, le système anti-missile iranien étant en état d’alerte face à d’éventuelles frappes américaines.
En 2023, les tribunaux iraniens ont condamné 10 personnes en lien avec cet incident tragique.