Titre : Divergences entre Jeffrey Katzenberg et Linda Yaccarino sur la vérification des faits de Meta au CES : un débat sur les limites et l’innovation

Titre : Divergences entre Jeffrey Katzenberg et Linda Yaccarino sur la vérification des faits de Meta au CES : un débat sur les limites et l'innovation

Jeffrey Katzenberg et Linda Yaccarino ont des opinions opposées sur la décision de Meta de mettre fin à la vérification des faits sur Facebook et Instagram. Katzenberg met en garde contre les conséquences de cette décision, soulignant le risque pour les médias sociaux, tandis que Yaccarino applaudit cette initiative, la considérant bénéfique. Les discussions au CES révèlent des inquiétudes sur l’avenir des plateformes sociales, avec des appels à créer des espaces numériques plus responsables et innovants pour attirer les utilisateurs.

Réactions contrastées de Katzenberg et Yaccarino sur la décision de Meta

Les vétérans des médias, Jeffrey Katzenberg et Linda Yaccarino, ont exprimé des opinions diamétralement opposées concernant la récente décision de Meta de cesser la vérification des faits sur Facebook et Instagram, lors de leurs interventions respectives au CES.

Cette annonce de Mark Zuckerberg, faite plus tôt dans la journée, est largement interprétée comme une réponse à la pression exercée par Donald Trump et ses partisans. Les discussions autour de ce sujet ont été un point central lors de deux panels distincts au CES, qui se tenait à Las Vegas.

Katzenberg : un appel à la responsabilité des médias sociaux

Katzenberg, qui s’exprimait lors d’une conférence organisée par le consortium publicitaire OpenAP, a averti que cette décision de Zuckerberg pourrait aggraver la situation des médias sociaux, qui se dirige déjà vers une zone d’incertitude, laissant place à la concurrence. Il a déclaré : « Il n’y a pas de contrôle, pas de limites. C’est ce que les gens veulent faire. » Selon lui, l’absence de directives et de règles pourrait permettre à un concurrent de tirer parti de cette situation.

D’un autre côté, Yaccarino, ancienne dirigeante chez NBCUniversal et actuelle PDG de X, a eu une réaction très positive. En réponse à la décision de Zuckerberg, elle a exprimé son enthousiasme en disant : « C’est trop cool, non ?! » Elle a décrit les Notes de la communauté, une initiative de modération de contenu mise en œuvre par Elon Musk après l’acquisition de Twitter, comme étant « bon pour le monde », affirmant qu’elle favorise une conscience collective mondiale.

Katzenberg, représentant Wndr Co., a insinué que plusieurs marques sociales, y compris TikTok et Snapchat, pourraient voir leur attrait diminuer. Il a souligné que la baisse de l’expérience utilisateur sur les réseaux sociaux offre une opportunité pour l’émergence de nouvelles plateformes de contenu, déclarant que la décision de Zuckerberg pourrait accélérer cette évolution.

Pour Katzenberg, il est essentiel de créer une plateforme qui s’oppose à la direction actuelle des médias sociaux. En évoquant son expérience chez Disney, il a noté l’absence de valeurs fondamentales dans l’espace numérique et a plaidé pour une nouvelle version qui pourrait capter l’attention des utilisateurs, notamment des familles.

Joe Marchese, ancien responsable des ventes publicitaires chez Fox, a ajouté que des marques comme Disney ont su obtenir « la permission » d’attirer l’attention des gens, contrairement aux plateformes de médias sociaux qui manquent de normes. Marchese remet également en question l’idée d’un changement imminent, citant des exemples de nouveaux acteurs dans le secteur du streaming qui ne font que reproduire des formules publicitaires traditionnelles.

Michael Kassan, ancien responsable de MediaLink, a décrit la situation actuelle de Meta comme un « moment Sarbanes-Oxley » pour les médias, faisant référence à une loi conçue pour prévenir les fraudes financières. Il a exprimé des préoccupations quant à une éventuelle surcorrection dans l’industrie des médias sociaux, soulignant les dilemmes qui en découlent.

Katzenberg, en tant que fervent soutien des démocrates, a précisé qu’il ne voit pas cette situation sous un angle politique, mais plutôt du point de vue du consommateur. Il a déclaré : « Je vois une opportunité. Ce n’est pas une correction, mais un espace vierge que quelqu’un va remplir avec imagination et créativité, ce qui pourrait donner naissance au prochain TikTok ou YouTube. »