Alfred Gislason : La légende du handball allemand face aux doutes persistants de son pays

Alfred Gislason : La légende du handball allemand face aux doutes persistants de son pays

Alfred Gislason, entraîneur de l’équipe nationale allemande de handball depuis cinq ans, a un parcours impressionnant, marqué par de nombreux titres en club et une réputation de leader exigeant. Son équipe se prépare à affronter le Portugal en quart de finale de la Coupe du Monde, une rencontre cruciale pour son avenir. Malgré des critiques et des défis liés au renouvellement de l’effectif, Gislason maintient le soutien des joueurs et vise à ramener l’Allemagne au sommet lors de la Coupe du Monde 2027.

Le parcours impressionnant d’Alfred Gislason dans le handball

Alfred Gislason a su marquer l’histoire du handball avec un palmarès quasiment inégalé. Entraîneur du THW Kiel et de Magdebourg, il a remporté à sept reprises le titre de champion d’Allemagne et a triomphé six fois en Coupe. De plus, il a célébré trois victoires en Ligue des champions. À 65 ans, Gislason est installé sur le banc depuis plus de trente ans, et en Allemagne, son pays d’adoption, il est devenu une véritable légende du coaching. Néanmoins, des doutes persistent quant à ses compétences en tant qu’entraîneur national.

Les défis actuels d’Alfred Gislason en tant qu’entraîneur national

En tant qu’entraîneur de l’équipe nationale allemande depuis cinq ans, Gislason est perçu comme un leader exigeant et sans compromis. Lors de son passage au THW Kiel de 2008 à 2019, il a établi le club comme la meilleure équipe de handball au monde. Cependant, des réunions d’équipe mémorables, souvent considérées comme des « heures d’insultes », ont laissé une empreinte sur sa méthode de coaching. Actuellement, son équipe se prépare à affronter le Portugal en quart de finale de la Coupe du Monde à Oslo, un match qui pourrait décider de l’avenir de Gislason en tant qu’entraîneur national.

La Fédération allemande de handball (DHB) a de grandes attentes, ne se contentant que de médailles ou de titres. Après avoir été couronnée championne du monde en 2007, l’Allemagne a connu une période de disette en matière de médailles aux championnats du monde. Bien que l’équipe ait atteint les demi-finales de l’Euro 2022, elle a manqué de podium, ce qui a accru la pression sur Gislason.

Avec un réservoir de 765 000 membres, le DHB est la plus grande fédération de handball au monde, mais des défis persistent, notamment dans la formation des jeunes joueurs. Le besoin de renouvellement de l’équipe après le départ de vétérans a imposé à Gislason la tâche de rajeunir son effectif, et bien qu’il ait réussi à conduire son équipe jusqu’en demi-finale de l’Euro, des doutes subsistent quant à sa capacité à mener l’équipe vers de nouveaux sommets.

Après des critiques de figures influentes comme Bob Hanning, Gislason a réagi avec force, affirmant que son expertise en tant qu’entraîneur est bien reconnue, et que l’opinion de Hanning ne représentait pas l’ensemble du milieu. Malgré son attitude parfois brusque et son humour sec, Gislason a su garder le soutien des joueurs, qui ont apprécié sa capacité à gérer la pression tout en défendant leurs performances.

Avec un nouveau contrat jusqu’en 2027, conditionné à la qualification pour les Jeux Olympiques de Paris, Gislason a su relever le défi et a mené son équipe à la qualification. À Paris, l’Allemagne a émergé victorieuse en demi-finale contre la France, mais a perdu en finale face au Danemark. Ce parcours a redonné à Gislason la faveur du public et a apaisé les critiques.

Les joueurs continuent de soutenir Gislason, qui a su s’adapter tout en maintenant des attentes claires. Il décharge également la pression des jeunes talents comme Juri Knorr et Renars Uscins, tout en les préparant à guider l’équipe vers le succès. Gislason suit un plan pluriannuel, visant à faire de l’Allemagne la championne du monde lors de la Coupe du Monde à domicile en 2027, 20 ans après son dernier titre.