Dès son entrée en fonction, Donald Trump a signé un décret pour réorienter la politique énergétique américaine, visant à annuler des initiatives de l’administration Biden. Ce décret, qui favorise les combustibles fossiles et remet en question des programmes comme la loi sur la réduction de l’inflation, crée une incertitude pour les consommateurs, notamment concernant les crédits d’impôt pour les énergies renouvelables. Les experts soulignent que des changements concrets dans les agences fédérales restent encore à définir.
Dès sa première semaine à la présidence, Donald Trump a signé un décret exécutif visant à « libérer l’énergie américaine », entraînant des changements notables dans la politique énergétique des États-Unis.
Cet ordre marque un retour sur de nombreux programmes instaurés sous l’administration Biden, cherche à contrecarrer la loi sur la réduction de l’inflation, et plaide pour de nouveaux pipelines de combustibles fossiles, entre autres initiatives.
« C’est un discours abondant, mais assez flou dans certains aspects », a commenté Louise Bedsworth, directrice exécutive du Centre pour le droit, l’énergie et l’environnement à l’Université de Californie à Berkeley.
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Ce décret reflète un changement prononcé vis-à-vis de l’élan renouvelable observé sous Biden. « C’est un va-et-vient constant dans les priorités politiques », a ajouté Bedsworth, ce qui peut créer une instabilité pour l’industrie.
Mais que peut réellement accomplir ce décret exécutif, et quel en sera l’impact pour les consommateurs ? Voici les points clés à surveiller selon les experts.
Les implications du décret exécutif sur la politique énergétique
Ce décret aborde de nombreux sujets. Parmi les points saillants, les experts notent :
De nombreuses mesures dépendent des agences fédérales, et l’exécutif a demandé à ces agences de présenter un plan d’action dans un délai de 60 à 90 jours. Il est donc incertain de voir quels réels changements seront opérés au sein de ces agences, a précisé Bedsworth.
« Suivre tous ces éléments et comprendre notre situation sera un vrai défi », a-t-elle ajouté.
La portée des décrets exécutifs
Bien que les décrets exécutifs semblent puissants, ils ne peuvent pas modifier la loi ; cela nécessiterait une intervention du Congrès. Voici un aperçu des réalisations possibles de ce décret énergétique :
Certaines mesures flirtent avec les limites du pouvoir exécutif, a expliqué Bedsworth, ce qui signifie que « plusieurs aspects de ce décret pourraient se retrouver devant les tribunaux ».
Conséquences pour le consommateur
« Cela engendre une grande dose d’incertitude », a déclaré Bedsworth.
Particulièrement, la loi sur la réduction de l’inflation contient de nombreux programmes destinés aux consommateurs, tels que des crédits d’impôt pour les véhicules électriques et des réductions sur les panneaux solaires et les pompes à chaleur.
Bien que le décret puisse suspendre les financements liés à l’IRA, il ne peut pas les annuler définitivement sans une action législative. De plus, beaucoup d’incitations pour les consommateurs prennent la forme de crédits d’impôt via l’IRS, ce qui les rend moins susceptibles d’être affectés.
Cependant, même si les flux de financement demeurent, il est probable que la sensibilisation et l’éducation gouvernementales diminuent, rendant l’accès plus difficile pour les consommateurs. « Un refroidissement du message est à prévoir », a noté Bedsworth.
Cela dit, rien n’empêche un consommateur d’acquérir un véhicule électrique, par exemple. « Les avancées technologiques continuent, les coûts baissent, et la possibilité de posséder un véhicule électrique reste d’actualité », affirme Elaina Farnsworth, PDG de SkillFusion, qui forme des travailleurs à établir des infrastructures électriques.
Si vous avez investi dans une technologie d’énergie propre l’année dernière, comme des panneaux solaires, et prévoyez de réclamer un crédit d’impôt cette année, vous pouvez être rassuré : les experts estiment qu’il est peu probable que Trump interfère avec l’IRS concernant l’attribution de ces crédits d’impôt pour les achats de 2024.