Marco Rubio abandonne ses efforts en Amérique centrale face aux enjeux migratoires.

Marco Rubio abandonne ses efforts en Amérique centrale face aux enjeux migratoires.

Ce week-end, Marco Rubio se rend en Amérique centrale pour aborder des questions d’immigration illégale et réaffirmer l’intention de l’administration Trump concernant le canal de Panama. Sa visite, centrée sur la migration et le trafic de drogue, fait suite à des tensions avec la Colombie. Rubio s’inquiète de l’influence chinoise dans la région, tandis que les dirigeants panaméens rejettent les allégations de Trump sur le contrôle du canal, affirmant sa souveraineté.

Ce week-end, le secrétaire d’État Marco Rubio se rend en Amérique centrale pour son premier voyage à l’étranger, avec l’objectif de traiter les questions d’immigration illégale et de réaffirmer la volonté de l’administration Trump de reprendre le contrôle américain sur le canal de Panama.

Importance de la Visite de Rubio

Le choix de Rubio de privilégier l’Amérique latine plutôt que les destinations habituelles en Europe ou en Asie démontre la volonté de la Maison Blanche de réorienter sa politique étrangère. Ce déplacement intervient alors que l’immigration reste un sujet central dans l’agenda du président Donald Trump.

Trump a fait de l’immigration un pilier de sa campagne électorale, et une grande majorité d’Américains soutiennent ses initiatives de déportation. Un sondage récent a révélé que 55 % des électeurs étaient favorables à de telles mesures, tandis que 88 % soutenaient la déportation des immigrants en situation irrégulière ayant des antécédents criminels. Les deux partis, démocrate et républicain, s’accordent sur le fait que le système d’immigration nécessite des réformes urgentes.

La visite de Rubio fait suite à des tensions migratoires récentes, notamment avec la Colombie, où un conflit a éclaté après que les États-Unis ont menacé d’imposer des tarifs à Bogotá suite à un renvoi d’avions militaires américains transportant des citoyens déportés.

Ce qu’il est Essentiel de Savoir

Bien que le programme de Rubio inclue des visites au Salvador, au Costa Rica, au Guatemala et en République dominicaine, l’accent sera mis sur les questions de migration, le trafic de drogues et les politiques de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela, qui représentent des menaces pour la stabilité régionale, a-t-il indiqué dans une tribune publiée dans un journal de renom.

Rubio a également soulevé des préoccupations concernant l’influence croissante de la Chine en Amérique latine, notamment à travers ses investissements dans le canal de Panama. Il a affirmé que le Parti communiste chinois exploitait son pouvoir économique et diplomatique pour défier les États-Unis.

Des inquiétudes se sont intensifiées autour du canal de Panama après que Trump a suggéré la possibilité de reprendre son contrôle, ce qui a provoqué des réactions au sein du pays qui le gère depuis plus de 25 ans.

Avant l’arrivée de Rubio, des manifestations ont déjà eu lieu au Panama, reflétant les tensions entourant cette visite.

Réactions et Perspectives

Le premier arrêt de Rubio sera au Panama, où le président José Raúl Mulino a clairement déclaré qu’il n’y aurait pas de discussions sur la propriété du canal. Mulino a souligné l’importance de se concentrer sur des enjeux communs tels que la migration et le trafic de drogue.

Malgré la position ferme de Mulino, Rubio prévoit de discuter de la question du canal, en mettant en avant les préoccupations concernant la présence chinoise dans la région.

Dans une récente interview, Rubio a affirmé que la volonté de Trump de récupérer le canal s’inscrit dans une logique de sécurité nationale, bien que cette idée ne soit pas bien accueillie par les Panaméens.

Les implications de l’engagement de la Chine dans les infrastructures panaméennes suscitent des inquiétudes aux États-Unis, notamment sur la possibilité que la Chine puisse entraver le passage maritime en cas de crise. Rubio a mis en garde que toute action de ce type violerait le traité de 1977 qui a conduit à la transition du contrôle du canal au Panama en 1999.

Prochaines Étapes

Le président Donald Trump a exprimé ses préoccupations : ‘Notre accord et l’esprit de notre traité ont été violés. Les navires américains se voient appliquer des surtaxes excessives et ne reçoivent aucun traitement équitable. La Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas cédé à la Chine, mais au Panama, et nous allons le récupérer.’

La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mao Ning a répondu : ‘La Chine n’a jamais interféré dans les affaires du canal et respecte la souveraineté du Panama.’

Le président panaméen José Raúl Mulino a réagi : ‘Nous rejetons catégoriquement les déclarations de M. Trump. Le canal appartient au Panama et continuera d’appartenir au Panama.’

Le président colombien Gustavo Petro a également pris la parole : ‘Je ne participerai jamais à des opérations de retour d’immigrants illégaux. Nous sommes l’antithèse de l’oppression.’