Une variante de la grippe aviaire, H5N1 D1.1, a été détectée chez des vaches laitières au Nevada, suscitant des inquiétudes parmi les experts. Bien que le risque pour la population générale reste faible, cette souche pourrait indiquer une nouvelle transmission. Depuis un an, une autre variante, B3.13, a déjà causé des infections humaines, dont deux cas graves. Les spécialistes soulignent la nécessité de surveiller la situation et de renforcer les mesures de biosécurité dans les exploitations laitières.
Découverte de la variante H5N1 D1.1 chez les vaches laitières
La variante de la grippe aviaire qui a provoqué des maladies humaines graves en Amérique du Nord a été récemment identifiée chez des vaches laitières au Nevada. Cette souche, connue sous le nom de H5N1 D1.1, circule habituellement parmi les volailles et les oiseaux sauvages, mais c’est la première fois qu’elle est détectée chez des bovins laitiers, comme l’a annoncé le Département de l’Agriculture des États-Unis le 5 février.
Les experts, tels que Meghan Davis, vétérinaire et épidémiologiste environnementale à l’École de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, expriment des préoccupations concernant cette découverte. Elle souligne que cela pourrait indiquer un nouveau cas de transmission chez les vaches laitières, bien que le risque de contagion pour la plupart des gens demeure faible.
Implications de la variante D1.1 pour la santé humaine
Depuis un an, une autre variante du H5N1, dénommée B3.13, a déjà causé des incidents chez les vaches laitières aux États-Unis. Près de 1 000 troupeaux dans 16 États ont été touchés, entraînant 40 des 67 cas humains confirmés de grippe aviaire hautement pathogène depuis le début de 2024. Il est important de noter qu’aucun de ces cas n’a été le résultat d’une transmission de l’homme à l’homme.
Les cas d’infection humaine ont principalement concerné des travailleurs agricoles présentant des symptômes bénins. Cependant, deux cas graves ont été signalés, dont celui d’un homme de Louisiane de plus de 65 ans, qui est devenu la première victime mortelle du H5N1 aux États-Unis, ainsi qu’une adolescente canadienne de 13 ans, actuellement en convalescence. Les deux ont contracté la variante D1.1 du virus, récemment identifiée chez les vaches.
Davis met en avant l’importance d’une surveillance accrue et de la biosécurité dans les fermes laitières, afin de prévenir d’éventuels cas sporadiques. Elle alerte également sur le fait que la souche D1.1 pourrait engendrer des manifestations cliniques plus graves chez les travailleurs exposés. Il est crucial de continuer à surveiller cette situation et d’adapter les mesures de sécurité en conséquence.