Le Sommet International des Investissements au Royaume-Uni en 2024 a déjà généré 63 milliards de livres en investissements privés, créant 38 000 emplois. Divers secteurs, notamment les énergies renouvelables et les infrastructures, sont couverts, avec des multinationales comme Iberdrola, Blackstone et Amazon parmi les investisseurs. Toutefois, le Royaume-Uni doit naviguer avec prudence pour satisfaire les attentes des investisseurs tout en évitant des erreurs coûteuses, tout en garantissant transparence et responsabilité dans l’utilisation des fonds publics.
Le Sommet International des Investissements au Royaume-Uni de 2024
Le Sommet International des Investissements du Royaume-Uni, prévu pour 2024, a déjà réussi à générer un impressionnant montant de 63 milliards de livres sterling en investissements privés, créant ainsi 38 000 nouveaux emplois à travers le pays avant l’annonce du Budget.
Une Diversité d’Investissements et de Partenaires
Ces investissements couvrent une variété de secteurs, y compris des projets dans les énergies renouvelables comme les parcs éoliens et solaires, ainsi que des infrastructures de capture du carbone et des centres de données.
Un éventail de multinationales telles qu’Iberdrola, Blackstone et Amazon figurent parmi les investisseurs. À première vue, ces développements sont encourageants, surtout dans un contexte où la capacité du Royaume-Uni à augmenter sa dette nationale pour financer de nouveaux investissements est limitée.
Cependant, comme souvent dans le domaine des affaires, la complexité des accords financiers ne doit pas être sous-estimée. Il y a deux parties dans cette transaction : les investisseurs, qui sont des multinationales aguerries, et le Royaume-Uni, qui doit trouver un équilibre pour garantir que les deux parties en sortent gagnantes.
Les entreprises investissantes ont des attentes élevées en matière de retour sur investissement, soutenues par des équipes de professionnels aguerris en stratégie de marché. De plus, le Royaume-Uni doit rivaliser avec des pays comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, car ces entreprises ne cherchent pas uniquement à investir, mais à maximiser leurs profits.
Les erreurs d’investissement, même parmi les plus grandes entreprises, ne sont pas rares. Par exemple, l’Autorité d’investissement d’Abou Dhabi a récemment décidé d’annuler son investissement de 263 millions de livres dans Thames Water. Cette situation soulève des préoccupations quant à la perception négative de l’économie britannique, exacerbée par des problèmes financiers tels qu’un déficit de 22 milliards de livres.
Nous avons communiqué au monde que notre situation économique est précaire et que nous avons besoin d’investissements étrangers pour stimuler notre croissance. Des enquêtes récentes sur la confiance des consommateurs révèlent un sentiment d’urgence qui pourrait influencer les négociations.
Les vendeurs qui semblent désespérés de trouver des financements n’obtiennent généralement pas les meilleures offres, comme l’a souligné le directeur d’Eli Lilly lors du Sommet, en notant que le Royaume-Uni est devenu un « marché relativement petit » après sa sortie de l’Union européenne.
Il est essentiel que le gouvernement britannique évite de se concentrer uniquement sur des accords à court terme qui pourraient avoir des conséquences négatives à long terme. Les détails des contrats doivent être soigneusement examinés et rendus publics pour garantir la transparence et la responsabilité.
La population doit exiger des comptes de la part des autorités sur les contributions fiscales et les soutiens gouvernementaux alloués à ces projets. Quelles mesures de contrôle seront mises en place pour assurer que les fonds des contribuables sont utilisés efficacement ? Et si ces projets réussissent, comment les citoyens bénéficieront-ils de ce succès ?
Nous devons également compter sur des médias comme le Daily Mail pour examiner ces investissements de manière critique et partager leurs découvertes avec le public.
Ces investissements représentent des éléments clés pour notre croissance future. Le gouvernement doit aborder ces négociations avec assurance, sachant que le Royaume-Uni est la sixième plus grande économie mondiale, et que les investisseurs doivent être prêts à payer un prix juste pour faire partie de notre avenir.
Il serait préférable de ne pas conclure d’accords que d’accepter des compromis qui pourraient se révéler désastreux à long terme.
Charles White Thomson est chercheur senior à l’Adam Smith Institute et ancien PDG d’une société d’investissement.