Une célèbre série de RPG, créée par Yoshitaka Muriyama, explore les thèmes de la guerre et de l’espoir. Suikoden I et II, parus sur PlayStation, mettent en avant des marginaux luttant contre la tyrannie tout en traitant de relations humaines complexes. Le HD Remaster améliore les graphismes et l’expérience de jeu, avec des fonctionnalités modernes tout en préservant l’essence des titres originaux. Les combats stratégiques et la personnalisation des personnages restent au cœur de cette expérience immersive.
Une Épopée de Guerre et d’Espoir
Peu de jeux de rôle (RPG) ou de jeux vidéo abordent les thèmes de la guerre et de l’espoir face à la tyrannie comme le fait cette célèbre série. Créée par le talentueux Yoshitaka Muriyama, la série emblématique de Konami est chérie par ses joueurs, surtout les deux premiers volets. Ces jeux racontent l’histoire de marginaux qui aspirent à un avenir meilleur pour leur nation, sans sacrifier des vies innocentes. Dans un contexte de guerre, ils se dressent contre des empires tyranniques et des gouvernements oppressifs, offrant ainsi espoir et vie à ceux qui souffrent.
Des Relations Interpersonnelles Complexes
Cependant, Suikoden ne se limite pas à la guerre. Inspiré par l’épopée chinoise, il évoque la sagesse selon laquelle « un voisin proche vaut plus qu’un parent éloigné ». Ces jeux explorent des relations humaines et les conflits qui peuvent survenir entre amis et famille, n’hésitant pas à aborder des dilemmes moraux. Lorsque les idéaux sont remis en question et la foi vacille, comment préserver ces liens ? Suikoden réussit à traiter des thèmes d’oppression, de racisme, de politique et de relations familiales avec une grande finesse et sensibilité.
Sortis sur PlayStation en 1995 et 1998, Suikoden I et II possèdent une intemporalité et une pertinence qui résonnent encore aujourd’hui. Ces RPG, au rythme captivant, se dévorent en un clin d’œil. Avec la sortie de Suikoden I & II HD Remaster : Gate Rune et Dunan Unification Wars, ces classiques sont plus fluides et dynamiques que jamais.
Le HD Remaster s’appuie sur le port PSP exclusif au Japon des deux premiers jeux, intégrant diverses améliorations telles que le mouvement à huit directions, le support grand écran, des galeries de films, et même un espace pour apprécier les superbes bandes-son des deux titres. De plus, vous pouvez sprinter dès le début sans avoir besoin de la Sainte Rune.
Bien qu’il s’agisse en grande partie des mêmes jeux des années 90, ce n’est pas un inconvénient. Le combat automatique et le voyage rapide sont des fonctionnalités désormais standards, mais le Remaster ajoute plusieurs nouveautés. Vous pouvez accélérer le combat d’une simple pression sur un bouton, ou deux pressions après avoir recruté un certain personnage. Les menus ont été simplifiés, rendant la comparaison de l’équipement des personnages beaucoup plus aisée, et les traductions des deux jeux ont été améliorées, notamment dans Suikoden II, souvent critiqué pour ses traductions.
Visuellement, Suikoden I et II ont subi une transformation spectaculaire. Tous les arrière-plans, que ce soit les arènes de combat, les villes ou même la carte du monde, ont été magnifiquement améliorés, et tout semble fantastique. Le travail de sprite impressionnant a été rehaussé par une meilleure gestion de l’éclairage et des couleurs. Les portraits de personnages ont également bénéficié d’une mise à jour, avec le retour de l’artiste Junko Kawano pour revitaliser ses créations dans Suikoden I.
Les deux jeux offrent une expérience visuelle éblouissante sur Switch, surtout sur un écran OLED. Selon nous, c’est la meilleure façon de les découvrir, même si les versions Switch tournent à 30 images par seconde. Les problèmes de performance sont rares, se manifestant principalement dans Suikoden II lors de scènes avec de nombreuses animations de feu ou de sorts spectaculaires.
Cependant, certains changements sont déroutants, notamment en ce qui concerne la gestion de l’inventaire dans Suikoden I, qui peut devenir fastidieuse. Chaque personnage possède son propre inventaire, souvent encombré d’équipements, sans possibilité d’inventaire partagé pour les objets, comme c’est le cas dans sa suite.
Un autre point à noter est que l’accélération du combat influence également la musique, un aspect que nous espérons que Konami ajustera. De plus, l’accélération n’est disponible que pour les combats standards, ce qui signifie que pour se déplacer rapidement sur la carte du monde, il faut toujours inclure une Étoile du Destin dans l’équipe.
Peut-être l’élément le plus surprenant est l’ajout de la sauvegarde automatique, qui, bien que potentiellement utile, est mal implémentée. La sauvegarde automatique ne s’active que lors de l’entrée dans un écran avec une Orbe de Voyageur, ce qui peut compliquer les choses lors de longues séquences de combat ou de donjons, surtout dans Suikoden II.
Malgré ces inconvénients, la qualité des jeux reste indéniable, et tous deux sont toujours parfaitement jouables. Le système de combat au tour par tour de Suikoden est enrichi par sa rapidité et la diversité de personnages, où chaque placement dans votre formation compte. Les personnages de mêlée doivent être en première ligne, tandis que ceux à portée moyenne ou longue peuvent frapper depuis l’arrière. De plus, certaines combinaisons de personnages déclenchent des Attaques Unies, permettant des assaults dévastateurs sur un ou plusieurs ennemis.
Les Runes jouent également un rôle crucial, offrant aux personnages la possibilité d’utiliser de la magie ou d’exécuter des attaques spéciales. Dans Suikoden II, plusieurs personnages peuvent équiper plusieurs Emplacements de Rune, ouvrant la voie à une personnalisation stratégique de votre équipe.
En plus du combat au tour par tour, les deux jeux proposent des duels un contre un, où il faut apprendre à réagir à son adversaire en fonction de ses paroles. Ces éléments font de Suikoden une expérience riche et immersive, toujours appréciée par les fans.