Des allégations d’abus graves ont émergé contre Kimberly Sullivan, 56 ans, résidente du Connecticut, suspectée d’avoir retenu son beau-fils en captivité pendant 20 ans. Lors d’un incident lié à un incendie, celui-ci a révélé avoir été enfermé depuis l’âge de 11 ans. L’expert en psychologie, Fabian, évoque des dynamiques familiales complexes pouvant expliquer ce comportement. Le chef de la police de Waterbury a qualifié la souffrance de la victime d’inimaginable, et une audience pour Sullivan est prévue le 26 mars.
Les autorités ont récemment mis au jour des allégations d’abus impliquant Kimberly Sullivan, une résidente du Connecticut âgée de 56 ans. Cependant, les raisons derrière ses actions demeurent obscures.
Sullivan fait face à des accusations sérieuses, notamment d’agression, d’enlèvement, de détention illégale, de cruauté et de mise en danger imprudente. Elle est suspectée d’avoir maintenu son beau-fils en captivité pendant deux décennies. Son avocat, Ioannis Kaloidis, a affirmé que sa cliente « nie avec force » toutes les accusations portées contre elle.
Les Détails de l’Incident
Le 17 février, le département de police de Waterbury, accompagné des pompiers, a répondu à un signalement d’incendie dans une résidence. À l’intérieur se trouvaient Sullivan et son beau-fils de 32 ans.
Sullivan a réussi à sortir saine et sauve, tandis que son beau-fils a nécessité l’assistance des secours pour quitter la maison. Lorsqu’il a été pris en charge pour inhalation de fumée, il a révélé aux intervenants qu’il avait délibérément mis le feu à sa chambre, déclarant : « Je voulais ma liberté. » Il a aussi mentionné avoir été retenu par Sullivan depuis l’âge de 11 ans.
Les autorités ont indiqué que l’homme apparaissait « gravement émacié », malpropre, avec des cheveux et des dents en désordre qui semblaient en mauvais état.
Comprendre le Contexte Psychologique
Fabian, un expert en psychologie, a évoqué des cas où la figure paternelle était abusive envers la mère, menant à des négligences et abus de la part de celle-ci. Il a précisé que le cas de Sullivan est compliqué par le décès récent du père de la victime. « À ce stade, son ex était mort, donc elle ne pouvait plus être blessée par lui, » a-t-il ajouté.
Il a aussi émis l’hypothèse que Sullivan elle-même aurait pu subir des abus durant son enfance. « Nous devons souvent examiner l’éducation et l’enfance de la femme pour voir si elle a été victime d’abus, » a-t-il déclaré.
Dans des situations « très rares », un phénomène connu sous le nom de folie à deux peut se manifester entre les parents, où ils partagent une illusion que leur enfant est « maléfique » et doit être retenu. « L’aliénation et le traitement de l’enfant comme étant ‘autre’ est malheureusement assez courant, et cela représente une version extrême de cette dynamique, » a souligné Hayes.
Hayes a également mentionné un concept nommé le syndrome de la belle-mère de Cendrillon, qui pourrait s’appliquer ici. « Cela se produit lorsque le beau-parent ressent des angoisses quant à sa place dans la famille, » a-t-il expliqué. Si les allégations s’avèrent vraies, cela pourrait former une version « extrême » de ce syndrome.
Fabian a discuté des motivations possibles qui auraient conduit Sullivan à persister dans ses abus présumés, même en étant consciente des risques d’être découverte. « Il pourrait y avoir une satisfaction intrinsèque à faire souffrir cet enfant, » a-t-il déclaré, ajoutant qu’il se questionnait sur le type de pensée obsessionnelle qui pourrait l’animer.
Réactions et Perspectives d’Avenir
Le chef de la police de Waterbury, Fernando Spagnolo, a déclaré : « La souffrance que cette victime a endurée pendant plus de 20 ans est à la fois déchirante et inimaginable. Cette affaire a nécessité un effort d’enquête acharné, et je félicite le dévouement de nos agents et du bureau du procureur de l’État de Waterbury. Leur engagement indéfectible a permis d’assurer que justice soit rendue, et que le coupable soit tenu pleinement responsable de ces crimes horribles. »
Le procureur adjoint superviseur Don Therkildsen, selon Greenwich Time : « Les faits de cette affaire sont, franchement, dignes d’un film d’horreur. C’est sans exagération. »
La prochaine audience de Sullivan est programmée pour le 26 mars, d’après les documents judiciaires.