Le Lux Audience Award célèbre chaque année le cinéma européen en récompensant des films remarquables. Parmi les nominés, « Flow » de Gints Zibalodis, « Dahomey » de Mati Diop, et « Animal » d’Exarchou se distinguent. Cette initiative du Parlement européen et d’autres partenaires vise à renforcer le dialogue entre politique et public à travers des projections gratuites et des sous-titres en 24 langues. Les films traitent de valeurs européennes et de problématiques contemporaines, culminant avec une cérémonie de remise des prix en avril.
Le Lux Audience Award : Célébration du Cinéma Européen
Chaque année, le Lux Audience Award, une distinction prestigieuse, rassemble des citoyens et des membres élus du Parlement européen pour récompenser un film européen remarquable. Cette année, la liste des nominés inclut des œuvres acclamées, comme « Flow » de Gints Zibalodis, qui a récemment offert à la Lettonie son premier Oscar du meilleur film d’animation, et « Dahomey » de Mati Diop, qui a marqué l’histoire en devenant le premier film réalisé par une femme noire à remporter l’Ours d’or au Festival du film de Berlin.
Initiatives et Impact du Lux Audience Award
Le Lux Audience Award, une initiative conjointe du Parlement européen, de l’Académie du film européen, de la Commission européenne et d’Europa Cinemas, vise à renforcer le dialogue et l’engagement entre la politique et le public à travers le cinéma. Les films sélectionnés traitent des « valeurs européennes » tout en sensibilisant sur des enjeux sociaux et politiques contemporains. Pendant la période de vote, le Parlement européen propose des sous-titres en 24 langues de l’UE et organise des projections gratuites dans tous les États membres. Des films précédemment honorés incluent « Close » de Lukas Dhont et « Quo Vadis, Aida? » de Jasmila Žbanić.
Le vote pour le prix se clôturera en avril, suivi d’une cérémonie de remise des prix dont la date reste à confirmer. Voici un aperçu des films nominés cette année :
« Animal », le premier film grec à obtenir le Golden Alexander au Festival du film de Thessalonique en 30 ans, est la suite de « Park », le premier film acclamé d’Exarchou. Ce film, qui suit un groupe d’artistes préparant la saison touristique dans un complexe tout compris, a été salué lors de plusieurs festivals, remportant des prix d’interprétation à Thessalonique et Locarno pour Dimitra Vlagopoulou.
Mati Diop a fait sensation en devenant la première femme noire à recevoir l’Ours d’or à la Berlinale en 2024 avec son documentaire hybride captivant « Dahomey ». Ce film retrace le retour de 26 trésors royaux de Paris vers leur terre natale au Bénin. Dans une critique élogieuse, Jessica Kiang de Variety a décrit « Dahomey » comme un exemple émouvant de la poésie née de la rencontre entre les vivants et les dépossédés.
En moins d’un an après sa première au Festival de Cannes, « Flow » de Zibalodis, qui raconte l’amitié d’un chat noir avec d’autres animaux après une inondation, est devenu le film le plus regardé dans l’histoire du cinéma letton avec plus de 255 000 entrées. Il a également été nominé pour les Oscars dans les catégories du meilleur film international et du meilleur film d’animation, remportant cette dernière, un exploit pour un film indépendant face à de grands studios.
Enfin, « Intercepted » de Karpovych, un documentaire poignant, mélange des appels téléphoniques interceptés de soldats russes avec des images de la destruction en Ukraine. Ce film, tourné sur deux ans dans les régions touchées par le conflit, a été salué lors de divers festivals, remportant le Grand Prix du meilleur long métrage national à Montréal. Variety a décrit ce film comme une fenêtre révélatrice sur les effets de la propagande et la désillusion politique.
Le premier long métrage de Van Dijl, « Julie Keeps Quiet », suit une jeune prodige du tennis confrontée à une crise lorsque son entraîneur est suspendu. Présenté à la Semaine de la critique à Cannes, le film a été sélectionné pour plusieurs festivals prestigieux et est devenu l’entrée belge pour les Oscars. Dans sa critique, Guy Lodge a noté que le film « connaît la valeur du contrôle — malgré l’angoisse et la colère qui l’habitent. »